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L’Esthétique chez Wittgenstein / Wittgenstein on aestheticsGoyet, Bertrand 27 November 2009 (has links)
Cette thèse étudie le thème esthétique dans l’œuvre de Wittgenstein. Dans le Tractatus logico-philosophicus, esthétique et éthique sont une et ineffables. C’est le lien du microcosme au macrocosme qui explique leur unité dynamique. L’esthétique dans le Tractatus se rapproche du sentiment esthétique. Dans les Leçons sur l’Esthétique ce concept se rattache à l’approbation esthétique laquelle demeure inexprimable. Les Leçons apportent une positivité à l’esthétique à travers l’appréciation. Mais la parenté entre éthique et esthétique se retrouve dans le concept de raisons. En esthétique les raisons sont systématiques. La psychologie n’y intervient pas et réactions esthétiques procèdent d’un art incorporé ; le corps de l’artiste imprègne ses œuvres si bien que l’on peut parler d’un art incarné. L’esthétique est présente dans la pensée de Wittgenstein dans des métaphores empruntées aux arts ou dans des références s’y rapportant. L’art apparaît donc comme une source de la réflexion de Wittgenstein. L’étude de la compréhension artistique sert aussi à montrer plus qu’à dire la compréhension, concept qui constitue une sorte de point aveugle de la grammaire. Cette possibilité de monstration par les arts peut être la clef pour résoudre les paradoxes du Tractatus. En dernier lieu, le changement d’aspect se relie à l’essence de l’œuvre d’art et permet de trouver la grammaire qui exprime cette essence dans l’explication par les raisons. On peut ainsi penser que dans tout domaine de l’activité humaine où il y a changement d’aspect, l’esthétique est engagée. La pensée de Wittgenstein, qui cherche à trouver de nouveaux aspects pour nous guérir de la passion métaphysique, participe aussi de cette caractérisation esthétique. / The aim of this dissertation is to study aesthetics in Wittgenstein’s works. In the Tractatus logico-philosophicus, ethics and aesthetics are one and unsayable. The bound between microcomos and macrocosmos explains their dynamic unity. In the Tractatus aesthetics is all about the aesthetic feeling. In the Lectures on Aesthetics, this concept, called aesthetic approval, remains unutterable. Nevertheless, the Lectures bring some positivity to aesthetics through the concept of appreciation. But ethics and aesthetics remain linked through the notion of reasons. In aesthetics reasons are systematic. It’s not a psychological question. Aesthetic reactions relate to an incorporated art, through the mastering of technics; the body of the artist is expressed by his works so much that one may talk about incarnated art. Aesthetics in the thought of Wittgenstein appears also as metaphors taken from the arts or references to them. Thus, art is often a source for the reflection of Wittgenstein. The study of the comprehension of works of arts is a way to show rather than to tell the process of comprehension, a concept which is, for the grammar, a kind of blind spot. This possibility of showing rather than saying may be the key to solve the paradoxes of the Tractatus. Last but not least, the change of aspect relates to the essence of the work of art and allows to find the grammar which expresses it in the explanation by reasons. One may think then that in every domain of human activity where there is a change of aspect, aesthetics is concerned. The thought of Wittgenstein searches for new aspects to heal from metaphysical passion; in this way, it partakes also of this aesthetic characterization.
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