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La performance des entreprises et l’impact de la culture nationale : Une illustration dans le contexte socio-économique haïtien / Business performance and the impact of national culture : An illustration in the Haitian socio-economic contextPaul, Eliccel 19 December 2016 (has links)
Cette étude s’inscrit dans le courant culturaliste de la performance des entreprises. Elle est motivée par le constat que Haïti fait face à de sérieux problèmes économiques dont les solutions ne sont pas évidentes avec l’application des théories orthodoxes. En gardant à l’esprit que la performance des entreprises joue un rôle capital dans la croissance de l’économie globale, l’étude cherche à déterminer l’impact des facteurs socioculturels haïtiens sur la performance des entreprises. Malgré de nombreux travaux sur les déterminants de la performance, la littérature consacrée à la question ne s’est intéressée que très peu au rôle des facteurs socioculturels. En outre il n’existe presque pas de travaux, à notre connaissance, qui ont étudié le mode opératoire des facteurs socioculturels, à savoir les canaux par lesquels transitent leurs effets sur la performance des entreprises. Ce travail a pour objectif de contribuer à combler ces vides. L’étude propose un modèle de performance intégrant à la fois des facteurs traditionnels de production, des facteurs du management, du marketing et des traits socioculturels haïtiens. Les facteurs traditionnels de production comme l’accumulation du capital, le capital humain, l’innovation, et les facteurs liés au marketing et au management tels que l’orientation client, le comportement managérial de l’entrepreneur, le rendement au travail, l’engagement organisationnel et le comportement de citoyenneté organisationnelle sont considérés comme des variables médiatrices à travers lesquelles les facteurs socioculturels agissent sur la performance de l’entreprise. Les variables socioculturelles étudiées sont celles qui traduisent la « philosophie du passage », une croyance que la vie se résume à un instant très bref sur la terre et serait en conséquence futile (Logossah, 2007). Dix variables engendrées par cette vision du monde ont été étudiées, il s’agit de : la primauté de l’au-delà, l’auto-retrait du monde, le niveau d’aspiration, la vie dans l’instant présent, le fatalisme, la gestion du temps, l’aversion pour la concurrence, le conformisme, l’entraide mutuelle et le népotisme. Les données ont été recueillies auprès de 207 entreprises haïtiennes choisies de manière aléatoire dans le secteur privé. Deux méthodes de collecte de données ont été utilisées. Le questionnaire a été acheminé par courriel aux entreprises disposant d’adresse de courrier électronique (taux de réponse : 13,25%). Les entreprises qui ne disposent pas d’adresse de courrier électronique ont fait l’objet d’une collecte de données par interview directe, réalisée par une équipe d’enquêteurs recrutés à cette fin. L’enquête a révélé d’abord que la performance de l’entreprise a obtenu une moyenne de 3.92 et un écart-type de 0.25. Les variables intermédiaires (accumulation du capital, capital humain, innovation, orientation client, comportement managérial de l’entrepreneur, rendement au travail, engagement organisationnel, comportement de citoyenneté organisationnelle) obtiennent des scores variant entre 2.00 et 5.00, une moyenne entre 3.44 et 3.67 et un écart-type allant de 0.25 à 0.45. Les variables indépendantes (primauté de l’au-delà, auto-retrait du monde, niveau d’aspiration, vie dans l’instant présent, fatalisme, gestion du temps, aversion pour la concurrence, conformisme, entraide mutuelle, népotisme) obtiennent des scores variant entre 1.00 et 5.00, une moyenne allant de 2.77 à 4.00 et un écart-type variant entre 0.27 et 0.81. Les résultats de l’analyse économétrique révèlent que le fatalisme a des impacts positifs sur la performance de l’entreprise. Ces effets positifs sont médiatisés partiellement par l’accumulation du capital, l’innovation, le comportement managérial de l’entrepreneur, le rendement au travail et l’orientation client. Ces résultats signifient que non seulement le fatalisme se révèle favorable à la performance de l’entreprise, mais il passe par plusieurs canaux. / This study is part of business performance based on the culturalist approch. It is motivated by the finding that Haïti is facing serious economic problems whose solutions are not obvious to the application of orthodox theories. Keeping in mind that business performance plays a critical role in the growth of the global economy, the study aims to determine the impact of haïtian socio-cultural factors on business performance.Despite numerous studies on the determinants of business performance, the literature on the issue has focused little on the role of sociocultural factors. In addition, there is a lack of researchers, to our knowledge, who studied the procedure of sociocultural factors, namely the channels through which pass their effects on performance. This study contributes to fill these voids. It proposes a model of performance incorporating both traditional production factors, management, marketing and sociocultural traits of Haïti. The traditional factors of production such as accumulation of capital, human capital, innovation, and factors related to marketing and management such as customer orientation, managerial behavior, job performance, organizational commitment and organizational citizenship behavior are considered as mediating variables through which the haitian cultural factors affect the company's performance. The sociocultural variables studied are those that reflect the "philosophy of the passage," a belief that life comes down to a very short time on earth and would be futile (Logossah, 2007). Ten variables generated by this worldview have been studied : the primacy of the beyond, self-withdrawal from the world, aspiration level, life in the present moment, fatalism, time management, competition avoidance, conformity, mutual aid and nepotism. Data were collected from 207 haitian businesses selected randomly in the private sector. Two data collection methods were used. The questionnaire was emailed to undertakings having email address (response rate : 13.25%). Companies that do not have email address have been collecting data by direct interview, conducted by a team of investigators recruited for this purpose.The survey revealed that the company's performance earned an average of 3.92 and a standard deviation of 0.25. Intermediate variables (accumulation capital, human capital, innovation, customer orientation, managerial behavior, job performance, organizational commitment, organizational citizenship behavior) obtain scores ranging between 2.00 and 5.00, an average of 3.44 and 3.67 and a standard deviation ranging from 0.25 to 0.45. The independent variables (primacy of the beyond, self-withdrawal from the world, aspiration level, life in the present moment, fatalism, time management, aversion to competition, conformity, mutual aid, nepotism) obtain scores ranging between 1.00 and 5.00, an average ranging from 2.77 to 4.00 and a standard deviation ranging from 0.27 to 0.81. The results of the econometric analysis show that fatalism has positive impact on business performance. These positive effects were partially mediated by capital accumulation, innovation, managerial behavior of the entrepreneur, job performance and customer focus. These results mean that not only fatalism is subsequently favorable to performance company, but through different channels. Likewise, mutual aid helps strengthen organizational commitment and organizational citizenship behavior at the enterprise level. However, the primacy of the beyond, self-withdrawal from the world, the level of aspiration, time management, aversion to competition and conformity are presented as debilitating factors for the company performance. Nepotism is not really any disability for company performance or work performance. Living in the present moment does not constitute a problem for company performance. However, it prevents the company to undertake innovation projects.
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