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Les républicains espagnols entre la France et le Mexique : Histoire et mémoires (de 1939 à nos jours) / Spanish republicans between France and Mexico : Histories and memories (from the “Retirada” to nowadaysMedinilla, Sofia 07 May 2015 (has links)
Ce travail de thèse est consacré principalement à l’étude historiographique et sociologique de l’exil républicain espagnol de 1939 (connu aussi sous le nom de La « Retirada »), en France et au Mexique. Cela nous permet de dévoiler certains points méconnus et les plus critiques de cette partie de l’Histoire du XXe siècle. Nous y avons procédé à un examen panoramique de l’héritage actuel de cette histoire, longtemps restée enfouie dans les mémoires de celles et ceux qui l’on vécue directement ou indirectement.Ainsi, c’est en nous confrontant directement aux mémoires des trois générations d’héritiers de cette mémoire, en particulier en Espagne, en France et au Mexique, que nous avons pu éclaircir certains points jusque-là non abordés, ou faiblement, permettant de la sorte de mettre quelque peu sous rature les blancs encore persistants de cette histoire.Il s’agit d’un travail en trois parties. La première partie rappelle les faits objectifs liés à la guerre civile espagnole (objet de notre investigation) ; on entre de cette façon progressivement dans notre problématique globale : l’exil républicain en France et au Mexique. Peu à peu, nous abordons l’ensemble des événements passés, les objectifs et conséquences de certaines activités humaines, l’attitude de certains héritiers face à leur héritage traumatique, parfois méconnu et/ou oublié. Dans la deuxième partie nous mettons en avant la situation du Mexique Cardeniste 1934-1940, afin de mieux comprendre le rôle du Mexique dans la guerre civile espagnole, l’accueil que le Mexique réserve aux exilés républicains, ainsi que la contribution de l’exil républicain dans l’épanouissement économique, social et culturel du Mexique postrévolutionnaire. Dans la dernière partie, nous faisons un bilan de l’héritage actuel de cette partie de l’histoire du XXe siècle qui affecte encore actuellement des milliers de descendants. Quelques témoignages de première main (transmis ou obtenus suite à des entretiens directs) qui mettent l’accent sur des points très précis, nous prouvent que tout ce qui se rapporte à la révolution espagnole (1931-1939) baigne dans une lumière insolite, à cause de l’absence ou du refus de sa reconnaissance officielle. Par voie de conséquence, les séquelles perdurent et les cicatrices sont toujours très profondes. Nous concluons ce travail par l’examen des oeuvres littéraires et poétiques de Jordi Soler et de Gregorio Oliván, de quelques oeuvres d’art, de différents genres et de différentes époques. Tous ont la particularité de se rapporter à l’exil républicain espagnol. Au-delà de la dimension artistique, leur contenu référentiel peut être considéré comme de dignes témoignages historiques, rendant compte de la triste vérité du drame historique qui fut l’exil républicain de 1939. / This PhD work is mainly devoted to the historiographical and sociological study of the Spanish Republican exile from 1939 (also known as the “Retirada”), in France and Mexico. This allows us to reveal some unknown and the most critical points of this part of the history of the 20th century. We have proceeded to a panoramic review of the current heritage of this history which have been remained buried, for a long time, in the memories of people who have directly or indirectly experienced it. Thus, confronting us directly to the memories of three generations of heirs of this memory, especially in Spain, France and Mexico, we were able to clarify issues, not previously addressed, or poorly. In this way, it allows us to put under erasure some persistent blanks of this history. This work consist of three parts. The first part reminds the objective facts related to the Spanish Civil War (object of our investigation); in this way, we enter gradually into our global issue: Republican exile in France and Mexico. Little by little, we address all past events, the objectives and consequences of human activities, the attitude of some heirs face to their traumatic heritage, sometimes unknown and / or forgotten. In the second part we highlight the situation of Mexico, under the presidency of Cárdenas 1934-1940, in order to better understand the role of Mexico in the Spanish Civil War, the reception reserved by Mexico to the exiled Republicans, and the contribution of the Republican exile in the economic, social and cultural development of Mexico after its own revolution. In the last part, we make a review of the current heritage of this part of the history of the 20th century that still currently affects thousands of descendants. Some testimonies (transmitted or obtained as a result of interviews), that focus on very specific points, prove that all that relates to the Spanish Revolution (1931-1939) is immersed in a strange light, due to the absence or refusal of official recognition. Consequently, the after-effects remain and the scars are still very intense. We conclude this work, examining literary and poetic works of Jordi Soler and Gregorio Oliván, some masterpiece of different genres and periods. All have the characteristic to be related to the Spanish Republican exile. Beyond their artistic dimension, their reference content can be considered as worthy historical testimonies, reflecting the sad truth of the historical tragedy which occurs during the Republican exile in 1939.
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Les philosophes de l'exil republicain espagnol de 1939 / Spanish Republican philosophers in exile (1939 – 1965)Foehn, Salome 26 November 2011 (has links)
Les philosophes de l’exil républicain espagnol appartiennent au camp des défenseurs de la Seconde république légitimement proclamée le 14 avril 1931, et plus largement, de la lutte anti-fasciste des années trente. Ils se trouvent au côté du "peuple" lors de la guerre civile, qui dure trois ans. La victoire en 1939 du Général Francisco Franco, soutenu par l’Allemagne nazie et par l’Italie fasciste, les forcent à fuir l’Espagne en 1939 – au péril de leur vie. Certains intellectuels connaîtront les camps de concentration français, mais la plupart trouveront refuge en Amérique latine, en particulier au Mexique et au Venezuela. En exil, ils jurent de rester fidèles à la Seconde république et à l’esprit du peuple espagnol. Ces philosophes appartiennent au camp des vaincus, à l’instar de tous ceux qui, mus par des idéaux progressistes et d’humanité, partout en Europe se sont élevés contre la barbarie fasciste. C’est pourquoi leurs œuvres respectives demeurent aujourd’hui encore inconnues dans leur quasi intégralité – malgré les tentatives de "récupération" menées tout au long des cinquante ou soixante dernières années pour promouvoir leur pensée auprès d’un lectorat plus large. Au contexte de crise historique de l’entre-deux guerres, s’ajoute la situation particulière de la philosophie espagnole proprement dite. En effet, celle-ci n’est institutionnalisée que dans le premier tiers du vingtième siècle : on voit alors apparaître l’École de Madrid et l’École de Barcelone. L’Espagne en ce sens rattrape le "retard" pris par rapport aux autres pays européens, notamment l’Allemagne. Aussi la génération des philosophes que j’étudie, nés autour de 1900, est-elle la première bénéficiaire de cette politique de renouveau culturel et intellectuel : au moment où éclate la guerre d’Espagne, ce sont des philosophes professionnels jouissant d’une reconnaissance internationale qui s’engagent dans le conflit. Par conséquent, l’oubli qui recouvre leurs noms n’est pas seulement dû aux dramatiques circonstances historiques et politiques de la première moitié du vingtième siècle : il est également dû aux limites de la philosophie dogmatique elle-même. L’expérience de l’exil elle-même, à mon sens, s’avère un catalyseur : ceux-ci visent à s’émanciper des conventions académiques pour philosopher de façon autonome, c’est-à-dire en espagnol et dans l’esprit du peuple. Cet idéal de liberté est à n’en pas douter à la source de la "raison poétique", véritable invention de l’exil républicain espagnol. / Spanish Republican philosophers in exile sided with the Second Republic, legally proclaimed on April 14, 1931. They embraced the anti-fascist cause rising in the 1920s and 1930s in Europe. During the Civil war they stood among the people. The war lasted three years. 1939 saw the victory of General Francisco Franco, supported by Nazi Germany and the Italy of Mussolini. Threatened with death, they had no choice but to escape Spain. Some intellectuals experienced French concentration camps but, for the most part, they found refuge in Latin America, especially in Mexico and Venezuela. In exile, they swore to remain loyal to the Second Republic and to the spirit of the Spanish people. These philosophers belonged to the vainquished, as those everywhere in Europe who, moved by liberal views and humane ideals rised against Fascist barbarity. As a result, their respective works are still widely unknown today – despite restless efforts made to promote their thought to a larger audience for over half a century. In addition to the historical context of crisis during the interwar period, the situation of Spanish philosophy itself is suggestive. Indeed, Spanish philosophy was institutionalised at the beginning of the twentieth century only ; the Schools of Madrid and Barcelona were created. In this sense, Spain caught up on other European countries, Germany especially. These politics of cultural and intellectual renovation are first bestowed upon the generation of philosophers I study, born in the 1900s. When the Spanish war erupts, they had become professionals of international recognition. This shows the actual limits of academic philosophy, incapable of taking or unwilling to accept unorthodox ways of philosophising. The experience of exile itself serves in my opinion as a catalyst : Spanish republican philosophers in exile seek emancipation from academic conventions to philosophise freely ; that is, in Spanish and according to the spirit of the people. No doubt "poetic reason" – the true invention of Spanish republican exile – stems from this ideal of autonomous thinking.
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Le personnage apocryphe dans l'oeuvre de Max Aub / The apocryphal character in Max Aub's workFintzel, Julie 20 November 2015 (has links)
Notre travail s'inscrit dans une perspective d'histoire de la littérature et cherche à conduire une réflexion globale sur la nature, la signification et la portée de l’utilisation de l’apocryphe chez l'écrivain espagnol Max Aub (Paris, 1903, Mexico, 1972). Le procédé sous-tend l'ambitieux projet de "El Laberinto Mágico" _Le Labyrinthe Magique ̶, qui regroupe les œuvres consacrées à la guerre civile espagnole. Max Aub rompt avec une première pratique expérimentale de la littérature pour se focaliser désormais sur le jeu d’un personnage résolument plongé dans l’Histoire, et la création du personnage apocryphe prend chez l'auteur une valeur de témoignage existentiel, qui dépasse la dimension ludique du mélange entre fiction et réalité. Dans un siècle caractérisé par les guerres et la violence, chez un auteur profondément marqué par la guerre civile espagnole et la douloureuse expérience du déracinement, le personnage apocryphe renvoie aussi à la question identitaire, autant qu’à l’expérience de l’altérité et à l’exploration d’autres possibles itinéraires existentiels. Cette exploration des limites du genre narratif contribue à la résolution de la « crise du roman » des années vingt, s'inscrit dans une double perspective européenne et nationale, et s'ancre dans l'Histoire au point de donner de celle-ci une vision nouvelle. / This doctoral thesis has benn aproached in a perspective of history of literature, and aims to consider a global thought about the nature, the meaning and the impact of the use of the apocryphal for the Spanish writer Max Aub (Paris, 1903, Mexico City, 1972). The process underpins the ambitious project of "El Laberinto Mágico" ̶The Magic Labyrinth ̶, which groups together the works dedicated to the Spanish Civil War. Max Aub breaks with a first experimental practice of literature to focus from this point onward on the game of a character firmly immersed in History. The creation of the apocryphal character takes for the author a value of existential testimony, which goes beyond the playful dimension of the fiction and reality mix. In a century characterized by wars and violence, in an author deeply marked by the Spanish Civil War and the painful uprooting experience, the apocryphal character also goes back to the question of identity, as well as the otherness experience , and the exploration of the other possible existential paths. This exploration of the limits of the narrative genre contributes to the resolution of the "crisis of the novel" in the twenties, it is also part of a double perspective, national and European, and is anchored in History, to the point where it gives of it a new vision.
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