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Conséquences et résilience liées à l'apprentissage et à la recherche sur le génocide des Tutsis: Cas des étudiants et des professeurs

Kayitesi, Berthe 28 April 2014 (has links)
Cette étude porte sur les conséquences du génocide des Tutsis sur ses héritiers tiers. À partir d’une enquête et l’analyse de données qualitatives, elle met en exergue les défis auxquels se sont heurtés les professeurs et les étudiants diplômés qui ont étudié ce crime, au nombre desquels, le plus important est le traumatisme secondaire né de la confrontation avec les écrits portant sur le génocide, et la visite des lieux de mémoire. Cette confrontation a engendré les sentiments de solitude, de désespoir, de perte de confiance en soi et en l’humanité, ainsi que de culpabilité au regard de l’abandon des victimes de ce génocide. D’un autre côté, cette recherche identifie les moyens mis en place par les participants pour surmonter ces difficultés. Pour ce faire, les liens qu’ils ont tissés avec les rescapés et les différents types d’engagements et d’actions qu’ils ont pris leur ont permis de donner sens à leur démarche, notamment le fait pour eux d’être à l’écoute de l’expérience des rescapés et d’en rendre compte auprès de la société, qui est un élément essentiel. La prise de parole par le survivant, son écoute et sa transmission participent à la reconnaissance des victimes et le rétablissement de leur appartenance à la communauté humaine et ainsi à leur résilience. En côtoyant les rescapés, les participants ont pris conscience de la résilience de ces derniers, et ce constat les a appuyés dans leur démarche. D’où une construction mutuelle de la résilience. Lorsque la violence du savoir génocidaire s’est avérée insupportable, les participants ont décidé de prendre du recul avec leurs travaux, afin de pouvoir prendre soin d’eux. En confiant leur expérience à un proche où a un professionnel de la santé mentale, les participants ont pu surmonter le poids émotionnel lié à leur objet de recherche. Cette recherche soutient aussi l’importance de concilier la théorie et la pratique lorsqu’on fait la recherche sur la violence extrême.
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Conséquences et résilience liées à l'apprentissage et à la recherche sur le génocide des Tutsis: Cas des étudiants et des professeurs

Kayitesi, Berthe January 2014 (has links)
Cette étude porte sur les conséquences du génocide des Tutsis sur ses héritiers tiers. À partir d’une enquête et l’analyse de données qualitatives, elle met en exergue les défis auxquels se sont heurtés les professeurs et les étudiants diplômés qui ont étudié ce crime, au nombre desquels, le plus important est le traumatisme secondaire né de la confrontation avec les écrits portant sur le génocide, et la visite des lieux de mémoire. Cette confrontation a engendré les sentiments de solitude, de désespoir, de perte de confiance en soi et en l’humanité, ainsi que de culpabilité au regard de l’abandon des victimes de ce génocide. D’un autre côté, cette recherche identifie les moyens mis en place par les participants pour surmonter ces difficultés. Pour ce faire, les liens qu’ils ont tissés avec les rescapés et les différents types d’engagements et d’actions qu’ils ont pris leur ont permis de donner sens à leur démarche, notamment le fait pour eux d’être à l’écoute de l’expérience des rescapés et d’en rendre compte auprès de la société, qui est un élément essentiel. La prise de parole par le survivant, son écoute et sa transmission participent à la reconnaissance des victimes et le rétablissement de leur appartenance à la communauté humaine et ainsi à leur résilience. En côtoyant les rescapés, les participants ont pris conscience de la résilience de ces derniers, et ce constat les a appuyés dans leur démarche. D’où une construction mutuelle de la résilience. Lorsque la violence du savoir génocidaire s’est avérée insupportable, les participants ont décidé de prendre du recul avec leurs travaux, afin de pouvoir prendre soin d’eux. En confiant leur expérience à un proche où a un professionnel de la santé mentale, les participants ont pu surmonter le poids émotionnel lié à leur objet de recherche. Cette recherche soutient aussi l’importance de concilier la théorie et la pratique lorsqu’on fait la recherche sur la violence extrême.

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