Les conditions précaires auxquelles sont soumises les agglomérations périphériques québécoises constituent le centre d'intérêt de notre étude comparative sur la "SITUATION MARGINALE DE CHIBOUGAMAU ET DE MATAGAMI". Notre recherche nous amène à un examen des aléas rencontrés par les communautés du Moyen-Nord, qui reposent sur l'extraction des matières premières. Nous signalons l'extrême dépendance d'impulsions de tous genres venant de l'extérieur, sur lesquelles repose l'existence même de ces deux villes. Le caractère marginal se concrétise principalement dans le domaine économique. L'incapacité de diversifier les activités des différents secteurs de l'économie est examiné, c'est-à-dire les essais infructueux pour contrebalancer la prépondérance des secteurs primaires et tertiaires, jugés comme improductifs en terme de développement. Cette impuissance à ajouter des activités productives substantielles se faisait surtout sentir au cours de la période des travaux reliés à l'aménagement des ressources hydro-électriques de la Baie-James. Cet incident a clairement mis à jour les limites qui sont imposées au développement économique de telles communautés. La vitalité et la survie de Chibougamau et de Matagami demeureront donc entièrement dépendantes des décisions prises au niveau de l'économie internationale. Le développement économique restera lié aux seules activités de l'exploitation des richesses naturelles et aux activités de service. Ainsi l'aspect marginal persiste.