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Un accommodement déraisonnable ? : une explication de la survie des organisations fascistes d'Adrien Arcand pendant l'entre-deux-guerresTremblay, Jonathan 07 1900 (has links) (PDF)
Comme de nombreux auteurs ont déjà traité de la carrière politique et journalistique d'Adrien Arcand de 1919 à 1967, nous avons décidé de nous concentrer sur deux aspects importants négligés jusqu'ici par les historiens : l'évolution de sa pensée du nationalisme vers le fascisme et ses stratégies politiques électoralistes. Adrien Arcand n'a pas toujours été fasciste. Il l'est devenu en trois étapes dans son cheminement idéologique personnel. Il est tout d'abord un nationaliste canadien français de 1919 à 1930. Puis, lorsque la Loi sur les écoles juives est adoptée en 1930, Adrien Arcand s'oppose avec véhémence à ce projet de loi. Il va s'inspirer des auteurs antisémites britanniques Henry Hamilton Beamish, Arnold Spencer Leese, lord Sydenham of Combe et Oswald Mosley pour trouver des arguments en vue de s'opposer à la création d'un réseau scolaire juif au sein du système éducatif québécois. Aussi, de 1930 à 1932, Adrien Arcand franchit la deuxième étape de son cheminement politique en ajoutant des éléments antisémites à son programme nationaliste canadien-français.
Le journaliste Arcand estime par la suite que les nationaux-socialistes allemands constituent la seule formation politique ayant suffisamment de puissance et de volonté pour mettre en branle ses idées antisémites. Il entreprend donc de fonder un parti politique pour incarner ses nouvelles idées antisémites et désormais nazies. C'est ainsi qu'il met sur pied le Parti national social chrétien (PNSC) en 1934 et le Parti de l'unité nationale du Canada (PUNC) en 1938. Cela marque la troisième et ultime étape dans le cheminement idéologique d'Adrien Arcand. En effet, jusqu'à sa mort en 1967, il sera prêt à tout pour mener sa campagne antisémite et fasciste. Il livrera notamment des matériaux de propagande étrangers par la poste, en plus d'ordonner à ses partisans de se livrer à des exercices paramilitaires et d'apposer des autocollants en forme de svastika sur les vitrines des magasins juifs. Pendant ce temps, les agents de la GRC et le gouvernement fédéral refusent de procéder à la dissolution du PUNC, même s'ils savent pertinemment qu'Arcand et ses hommes sont en train de commettre tous ces gestes illégaux. Pourquoi refusent-ils de le faire? Des historiens ont tenté de répondre à cette question en affirmant que le gouvernement ne voulait pas procéder à la dissolution du PUNC afin de respecter les droits fondamentaux des citoyens. En effet, les autorités policières et gouvernementales, ne souhaitaient pas prendre le risque de porter atteinte aux libertés de réunion, d'expression et d'association en réprimant un mouvement fasciste somme toute marginal. Le gouvernement ne voulait pas non plus faire d'Arcand un martyr en l'arrêtant. Enfin, affirment d'autres historiens, le gouvernement fédéral et les agents de la GRC estiment durant les années 1930 que les organisations communistes constituent la principale menace à la sécurité collective des Canadiens et à la stabilité du système parlementaire national. Ils tolèrent donc les mouvements fascistes dirigés par Adrien Arcand, car ces derniers combattent avec la plus grande énergie l'ensemble des organisations communistes au pays. Ces réponses nous permettent en partie de comprendre pourquoi le gouvernement fédéral et les agents de la GRC ont permis à Arcand de commettre tous ces gestes illégaux. Nous allons pour notre part tenter d'apporter une autre explication en vue de compléter ces réponses : les politiciens ont toujours toléré les agissements illégaux d'Adrien Arcand, car ce dernier leur a rendu de grands services durant plus de trois décennies. Arcand a en effet été tour à tour l'un des organisateurs électoraux du Parti conservateur du Québec (1929-1930, 1932-1935), du Parti libéral du Québec (1930-1932), de l'Union nationale (1935-1967), du Parti conservateur du Canada (1930-1933, 1935 et de manière épisodique par la suite) et de plusieurs formations créditistes après la Seconde Guerre mondiale. Cependant, plusieurs groupes au sein de la société civile canadienne s'inquiètent de la présence des disciples d'Adolf Hitler au pays. Tout d'abord, les Juifs combattent dès 1930 les troupes d'Arcand, car celles-ci manifestent bruyamment leurs sentiments antisémites. Également, pour des raisons purement idéologiques, les communistes s'opposent au programme fasciste d'Adrien Arcand. Toutefois, ce dernier doit affronter l'opposition d'un nombre encore plus grand de personnes lorsque des journalistes commencent à publier à la fin des années 1930 des reportages qui démontrent clairement le soutien manifesté par les disciples d'Arcand à l'égard du régime allemand. Ces reportages suscitent une grande crainte au sein d'une partie importante de la population, surtout à partir du moment où le gouvernement canadien déclare la guerre à l'Allemagne le 10 septembre 1939. Un peu partout au pays, des bandes de citoyens armés se regroupent au sein d'une milice afin de veiller à ce que les partisans d'Arcand ne commettent pas des actes de sabotage en vue d'aider l'armée allemande à envahir le Canada. Pendant ce temps, plus de 10 000 personnes manifestent sur la colline parlementaire à Ottawa afin de demander au gouvernement fédéral de procéder à la dissolution des mouvements fascistes canadiens. Finalement, pour éviter que des gens ne se révoltent après avoir constaté qu'Adrien Arcand peut mener en toute impunité une campagne politique en faveur d'une puissance ennemie en temps de guerre, le ministre fédéral de la Justice Ernest Lapointe se résigne à interner Arcand et vingt-six autres membres du PUNC de 1940 à 1945. Selon nous, c'est surtout grâce à la vigilance de plusieurs groupes au sein de la société civile qu'Arcand a été incarcéré. Ce n'est certainement pas grâce au gouvernement qui permettra à Arcand de recommencer à mener en toute impunité ses activités politiques d'extrême-droite révisionnistes de 1945 jusqu'à sa mort en 1967.
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L'ouverture du Saguenay à la colonisation (1821-1842)Tremblay, Éric 07 1900 (has links) (PDF)
Les premières décennies du XIXe siècle sont marquées au Québec par le développement d'un intérêt particulier pour l'ouverture de l'arrière-pays de l'axe du fleuve Saint-Laurent à la colonisation. L'ouverture des postes du roi, c'est-à-dire du Saguenay à la colonisation, est des plus intéressante. Abordée par plusieurs historiens, elle a été traitée de différentes façons depuis plus d'un siècle, principalement pour la période qui commence au milieu du XIXe siècle. Par contre, l'étude des années précédant l'ouverture de la région à la colonisation n'a
généralement pas dépassé la simple retranscription des chroniqueurs anciens et de sources maintes fois utilisées.
Nous avons donc revisité cette période, plus particulièrement celle qui débute avec la mise en place du premier comité des terres de la Couronne (1821) jusqu’à l’ouverture officielle de la région à la colonisation (1842). Cette étape charnière de l'histoire de la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean met en perspective, voire en concurrence, les barons de la fourrure, les capitalistes marchands de bois, les
agriculteurs et les marchands de Charlevoix, ainsi que le gouvernement du Bas-Canada. Les rapports complexes entre ces différents acteurs sont analysés ici, plus précisément les rôles respectifs de la bourgeoisie marchande, du gouvernement et des politiciens, des compagnies de fourrures, des Amérindiens des postes du roi et de la petite bourgeoisie charlevoisienne dans l'ouverture du Saguenay.
Bien que représentés dans l’historiographie comme étant à la solde du marchand William Price, les membres de la Société du Saguenay démontrent un impressionnant dynamisme dans leur recherche de nouveaux territoires
d’exploitation. En l'absence d'un clergé qui se serait fait le promoteur d’une éventuelle colonisation, ce sont effectivement d'autres acteurs qui poussent à l'ouverture du Saguenay.
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Coexister entre papistes et religionnaires : Castres entre la paix d’Alès (1629) et le début du règne personnel de Louis XIV (1661).Bertrand, Danny January 2011 (has links)
La thèse étudie les modalités de coexistence entre les deux dénominations religieuses présentes dans la ville de Castres, située dans l’ancienne province du Haut-Languedoc. L’étude démontre que les conditions d’existence des réformés français se sont généralement stabilisées au cours de la période comprise entre 1629 et 1661. L’analyse des édits royaux et de la correspondance d’hommes politiques près du régime ont permis d’établir quelles étaient ces nouvelles conditions et d’exposer la mise en place d’une dynamique de clémence et de resserrement soumis aux aléas de la politique extérieure et intérieure de l’époque. Ces conditions étant établies, l’étude s’est penchée sur la nature des interactions religieuses qui constituaient l’essence même de cette coexistence. Après un portrait de la ville de Castres et de la société qui la composait, l’analyse a porté sur les composantes de la localité qui sont révélatrices d’une coexistence pacifique et fonctionnelle : la Chambre de l’Édit, le consulat urbain, le collège et l’Académie. C’est à l’intérieur de ces cadres que nous avons qualifiés d’environnements interconfessionnels que les Castrais interagissaient pour maintenir leur modus vivendi stable, paisible et fonctionnel. Les conflits n’étaient toutefois pas absents et, aux vues de cas qui exacerbèrent les tensions, l’analyse a démontré, grâce à la consultation de diverses sources, la constitution de frontières confessionnelles qui séparaient les deux communautés religieuses. Ces frontières, mobiles et changeantes, ont évolué graduellement pour devenir de plus en plus prononcées. À terme, l’analyse de ces lieux de socialisation et des diverses frontières confessionnelles a démontré la coopération entre les membres des confessions adverses et, ultimement, le choix d’une société qui privilégia l’édilité, le communautaire, l’éducation, le professionnel, et parfois les relations interpersonnelles, avant le religieux.
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Les Couillard et la seigneurie de Beaumont à l'époque de la Nouvelle-FranceTurgeon, Mélanie January 2003 (has links) (PDF)
L'histoire de la Nouvelle-France, plus précisément celle des seigneuries laïques à l'époque du régime français, même si elle remonte à plus de 300 ans, reste méconnue. Cela vient probablement du fait que l'historiographie concernant le régime seigneurial est assez limitée. Ainsi, l'étude de la seigneurie de Beaumont de 1672, année où celle-ci fut concédée à Charles-Thomas Couillard, sieur des Islets, jusqu'à la fin du régime français, nous semble représentative de cette période. Nous ne pouvons faire l'étude d'une seigneurie sans parler de l'environnement dans lequel elle se situe. Dès le XVe siècle, les Européens entreprennent de nombreux voyages à travers tout l'Atlantique afin de découvrir un passage pour rejoindre les pays asiatiques. Comme l'Europe dépend de la Méditerranée, il devenait donc nécessaire, afin de réduire les coûts des produits asiatiques, d'atteindre directement les pays producteurs. Après de nombreux voyages, la France revendiquera les terres allant de la Floride au Cap-Breton : la Nouvelle-France. Pendant longtemps, les autorités françaises essayent, sans succès, de coloniser la Nouvelle-France. C'est finalement au XVIIe siècle que la métropole française y instaure le régime seigneurial, constituant le fondement sur lequel s'organise toute la société rurale. Ce régime est en fait un système qui accorde des portions de terres à des seigneurs afin que ceux-ci y établissent des habitants, soumis à des droits et à des devoirs réciproques sous la surveillance de l'État. Ce régime seigneurial restera en place, malgré la Conquête de la Nouvelle-France par les Anglais en 1760, jusqu'en 1854, année où il sera aboli par une loi du Canada-Uni.
L'histoire de la région de la Côte-du-Sud, où se situe la seigneurie de Beaumont, remonte aux débuts de la colonisation de la vallée du Saint-Laurent. Ainsi, dès le XVIIe siècle, quelques immigrants de la France et d'autres censitaires issus des environs, décident de s'y établir. Deux principaux traits dominent le paysage sudcôtois : les montagnes et la plaine du Saint-Laurent. Bien entendu, c'est le fleuve Saint-Laurent qui est le plus important cours d'eau de cette région. Or, c'est à cette époque que Charles-Thomas Couillard, fils de Guillaume Couillard et de Guillemette Hébert (fille de Louis Hébert), se fit concéder par l'intendant Talon, la seigneurie de Beaumont. Tout au long de sa vie, le premier seigneur de Beaumont se consacra au développement de sa seigneurie. En outre, il y construisit son manoir ainsi qu'un moulin à farine et un moulin à scie. Dès 1681, la seigneurie de Beaumont compte 53 personnes; 15 maisons y ont été construites et 66 arpents de terre ont été mis en valeur. Le premier seigneur de Beaumont mourut en 1715. Il avait concédé pas moins de 42 censives. C'est l'un de ses fils, Charles-Marie, qui devint le deuxième seigneur de Beaumont. Cependant, deux ans avant la mort de son père, Charles-Marie s'était fait concéder l'espace se trouvant à l'arrière de la seigneurie de Beaumont. En 1723, il rendit foi et hommage au château Saint-Louis de Québec devant l'intendant Bégon et il lui remit son aveu et dénombrement qui nous permirent de constater une augmentation significative du nombre de censitaires, depuis 1681. Ainsi, tout comme son père avant lui, Charles-Marie se consacra au développement de sa seigneurie, tout au long de sa vie. Il concéda pas moins de 48 censives. À sa mort, c'est son fils, Charles-Marie, qui devint le troisième seigneur de Beaumont. Cependant, comme il était mineur, c'est sa mère qui administra la seigneurie pendant quelques années. Ainsi, la gestion de la seigneurie de Beaumont par les seigneurs Couillard s'étendit sur un siècle et demi.
Or, nous ne pouvons retracer l'histoire de la seigneurie de Beaumont sans parler de ceux qui l'ont humanisée, c'est-à-dire les censitaires. Tout au long du régime seigneurial, les censitaires qui prenaient possession de leur concession devaient d'abord abattre des arbres, défricher, construire leur maison et les dépendances et enfin, mettre en culture leur terre. Ceux de Beaumont ont colonisé le premier rang, le troisième rang et une partie du deuxième rang. Or, comment une famille, en particulier, procède-t-elle au fil des générations pour humaniser l'environnement ? C'est ce que nous avons voulu savoir en retenant une famille pionnière, qui fut étroitement liée avec la famille seigneuriale, soit celle de Zacharie Turgeon et de ses descendants. Zacharie Turgeon passa son enfance sur la seigneurie de Beauport. En 1694, il vint s'installer sur la seigneurie de Beaumont. Tout au long de sa vie, il cultiva sa terre et prit soin de bien établir ses enfants. Entre autres, il acheta une terre et la revendit plus tard à l'un de ses fils. Il se porta également garant de deux autres de ses fils pour l'achat d'une autre terre. C'est ainsi que la plupart de ses enfants demeurèrent sur la seigneurie de Beaumont. Or, Louis, fils d'un modeste censitaire et l'un des petits-fils de Zacharie Turgeon, épousa la fille du deuxième seigneur de Beaumont. Par la suite, il devint marchand et c'est l'un de ses fils qui devint le quatrième seigneur de Beaumont en plus d'occuper une fonction de notaire.
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L'apport entrepreneurial écossais dans le développement du Saguenay-Lac-Saint-Jean : le lieutenant-colonel Benjamin Alexander Scott : 1859-1928Beaulieu, Carl January 1997 (has links) (PDF)
Les activités de l'industriel d'ascendance écossaise, Benjamin Alexander Scott (1859-1928), ont été concentrées dans les secteurs de la forêt, des moyens de communication, de la colonisation, du développement touristique et de la mise en valeur des ressources hydrauliques au Lac-Saint-Jean, pendant la période de 1887 à 1922.
Au service de la compagnie Price Brothers de 1875 à 1887, le jeune Scott s'initia aux affaires sous la direction de son père, James George, gérant des scieries de Montmagny et du Bassin de la rivière Chicoutimi.
De 1887 à 1922, son action est orientée vers le développement des ressources forestières et la mise en place de moyens de communication (chemins de fer, bateau). Son implication socio-politique contribue à l'essor de l'industrie du bois et à la naissance de l'industrie touristique régionale.
Pendant le premier quart du vingtième siècle, il consacre aussi son action au harnachement des ressources hydrauliques, qui, grâce aux capitaux américains, suscite l'implantation d'alumineries et d'industries de pâte et de papier. Cette mutation industrielle a profondément changé le visage de l'économie du Saguenay-Lac-Saint-Jean et amené l'ouverture de villes compagnies comme Riverbend, Isle-Maligne, Arvida, Dolbeau, et permis d'accroître la taille de quelques autres dont Kénogami et Port-Alfred.
Ce mémoire vise à démontrer le cheminement et les réalisations de Scott à travers l'évolution du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Comme plusieurs Écossais d'origine, B.A. Scott apporte une contribution significative à la vie socio-économique de la région.
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Flibustiers, corsaires et pirates : l'impact de leurs actions sur le déclin de l'Empire espagnol d'Amérique au XVIIe sièclePerron, Jean-François January 2001 (has links) (PDF)
Ce mémoire a pour but de démontrer l'impact des actions des corsaires et des pirates sur le déclin d'un empire. L'ouvrage démontre qu'au XVIIe siècle, les flibustiers, supportés par la France, occupèrent et développèrent une région des Antilles (les îles de la Tortue et de Saint-Domingue) causant ainsi le déclin territorial de l'Empire espagnol d'Amérique. De plus, les flibustiers pratiquèrent la flibuste pour s'approprier les possessions maritimes et terrestres des Espagnols en Amérique, ce qui eut des répercutions désastreuses sur l'économie espagnole causant ainsi un déclin économique important au sein de l'Empire espagnol d'Amérique. Par le déclin territorial et par le déclin économique, un déclin politique fut engendré dans cet empire.
Je mets en lien la géographie-politique et l'histoire car j'utilise une démarche historique, une étude de cas, pour expliquer l'impact des flibustiers sur le déclin territorial, économique et politique de l'Empire espagnol d'Amérique au XVIIe siècle. Pour expliquer l'impact de ces acteurs sur ce déclin, je me concentre sur la région des îles de Saint-Domingue et de la Tortue pour mieux cerner la problématique et afin d'obtenir un résultat régional. Par cette démarche historique, je suis en mesure de présenter la pertinence scientifique de mon projet qui apporte, à mon avis, une lumière sur le processus du déclin de l'Empire espagnol d'Amérique qui a débuté avant les indépendances du XIXe siècle et sur l'impact des actions des corsaires et des pirates au sein d'un empire. Je porte un regard différent sur des sociétés particulières, dont celle des flibustiers des îles de Saint-Domingue et de la Tortue de 1629 à 1697.
Tout d'abord, je présente le portrait global de la prise de possession de l'Amérique par l'Espagne. Ensuite, j'expose la manière dont l'Espagne implanta, après les conquêtes, des institutions politiques principalement basées sur le continent américain afin de pratiquer la gestion des ressources et du territoire de ce monopole espagnol très lucratif et cela avant les années 1620. Puis, il fut important de démontrer que la France utilisait les flibustiers pour pallier à l'insuffisance de la Marine française et à la précarité des politiques coloniales françaises des années 1629 à 1697. Pour la présentation de l'Empire espagnol d'Amérique, les monographies de Pierre Chaunu, de Paul Butel et de Marianne Mann-Lot furent principalement utilisées. Pour l'état de la Marine française et la situation des politiques coloniales de la France, l'utilisation des monographies sur le sujet faites par Louis Nicolas, Amiral Auphan, Jean Pouquet fut privilégiée. Toutes ces monographies ont par ailleurs fait appel à plusieurs sources intéressantes lors de leur rédaction.
Puis, ayant décrit les deux parties en cause, je me suis attardé sur l'établissement des flibustiers dans l'île de la Tortue et dans la partie occidentale de Saint-Domingue. Par la suite, j'ai fait une description des acteurs qui ont favorisé le déclin de l'Empire espagnol d'Amérique. Pour décrire l'établissement de ces flibustiers, j'ai utilisé les écrits d'un chirurgien de l'époque Alexandre-Olivier Exquemelin (Oexmelin) et aussi des monographies sur le sujet faites par Georges Blond, Maurice Besson, Michel Christian Camus et bien d'autres. Les descriptions des différents types de voleurs des mers (pirates, corsaires et flibustiers) présents en Amérique au XVIIe siècle furent aussi présentées.
Pour démontrer comment les flibustiers de la Tortue et de Saint-Domingue ont été à l'origine du déclin territorial, économique, et par conséquent politique de l'Empire espagnol d'Amérique, un tableau des pertes espagnoles et une carte présentant la situation géographique-politique des Antilles en 1697 sont présentés. Les actions des flibustiers énoncées dans l'oeuvre d'Oexmelin, différentes monographies, en plus des études de Chaunu basées sur les registres espagnols des entrées et sorties des navires espagnols furent utilisées pour démontrer le déclin économique de l'Empire espagnol d'Amérique. Les frontières du traité de Ryswick de 1697 et des cartes furent utilisées pour démontrer le déclin territorial. Pour démontrer le déclin politique, j'ai montré l'incapacité politique de l'Espagne à protéger ses territoires en Amérique.
J'en suis arrivé à la conclusion que durant les années 1629 à 1697, les actions des flibustiers, supportées par la France, ont été une cause importante du déclin territorial, économique et par conséquent politique de l'Empire espagnol d'Amérique. Les flibustiers, les corsaires et les pirates supportés par différentes nations (la France, l'Angleterre et la Hollande) ont exercé une influence importante sur la redéfinition de la carte géopolitique de l'Amérique Latine, avec des conséquences qui sont évidentes encore aujourd'hui. La France possède toujours les îles de la Guadeloupe, de Marie-Galante, de la Martinique et d'autres territoires (Guyane française et une partie de l'île de Saint-Martin) et possède donc une influence politique majeure aux Antilles, ce qui n'est plus du tout le cas de l'Espagne. Cela n'est pas très étonnant, puisque les politiques de l'Empire espagnol d'Amérique et de l'Espagne étaient basées sur le retour des richesses continentales d'Amérique vers Seville et Cadix, et non sur la protection et le développement des territoires coloniaux d'Amérique. Les agissements des flibustiers au XVIIe siècle sont venus mettre en lumière, de façon évidente, les affirmations précédentes comme vous pourrez le constater à la lecture de ce mémoire.
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Le capitalisme marchand au Saguenay-Lac-Saint-Jean : John Guay (1828-1880), négociant et propriétaire foncierLapointe, Normande January 1996 (has links) (PDF)
Le capitalisme marchand requiert des qualités particulières de la part de ses principaux acteurs que sont les gens d'affaires. On ne s'improvise pas marchand, on le devient. Les phénomènes de génération spontanée sont rares, voire exceptionnels, en ce milieu où la concurrence est toujours vive. C'est ainsi qu'on verra poindre, puis évoluer lentement, le cas de John Guay (1828-1880) qui nous semble représentatif du capitalisme canadien-français, au XIXe siècle. Cet homme, issu de La Malbaie, d'une famille de pionniers et de défricheurs, dont le père fut marchand et entrepreneur forestier, a suivi le mouvement de peuplement, depuis Charlevoix jusqu'au Saguenay, pour s'installer à Chicoutimi dès 1848 et y ouvrir un magasin. Il était alors commis de Joseph Collard, un marchand de son village natal.
La carrière de John Guay débute véritablement en 1850, aux lendemains de son mariage. Elle se déroulera en deux phases: une première, d'une durée de dix-huit ans (jusqu'en 1868) se déroulera en association avec Joseph Collard et Alexis Dumas, autre marchand en ascension de La Malbaie. John Guay développera des activités commerciales, fera des investissements fonciers et s'intéressera à l'industrie forestière. L'aire géographique de ses activités comprendra le Saguenay et le Lac-Saint-Jean. La deuxième phase de sa carrière durera douze ans, soit de 1868 jusqu'à son décès en 1880. Il la réalisera à titre de marchand indépendant, donc seul responsable de son succès ou d'un échec, toujours possible. Or c'est là qu'apparaît, plus qu'auparavant, les qualités exceptionnelles dont était imbu un tel homme. Non pas qu'il varie ses activités, mais il les développe à un niveau sans précédent, peut-être rarement atteint par des Canadiens français. Voilà qui donne la mesure, la portée également des actions d'un tel homme sur son environnement. Disons-le, la vie quotidienne de centaines de familles, depuis Grande-Baie jusqu'à Roberval, dépendait de lui, c'est-à-dire du crédit qu'il pouvait offrir à son magasin, du travail à son commerce, sur ses nombreuses terres, et à ses moulins à scie. On croit que seuls les Price, à Chicoutimi, le surpassaient; or ceux-là étaient des capitalistes anglosaxons aux assises combien différentes des Canadiens français.
Aux lendemains de son décès, sa veuve Marie-Emilie Tremblay, qui l'avait quotidiennement soutenu, continuera son oeuvre pendant dix ans, avec vigueur et intelligence, puis passera le flambeau à ses fils dont certains s'illustreront, notamment, dans le développement du capitalisme industriel. Qu'il suffise, à cet égard, de songer à la pulperie de Chicoutimi, établie en 1896, à même les capitaux (à ses débuts) de la famille Guay. Donc, trois générations de gens d'affaires: à La Malbaie, François; à Chicoutimi; John et ses fils, de 1850 à 1930. Les Guay auront donc marqué, d'une part, le développement économique de Charlevoix, de l'autre, l'évolution de la région saguenayenne et jeannoise. Ils furent, à leur mesure, des agents de développement économique, bref, de véritables capitalistes. Des hommes, de cette trempe, se retrouvent en chaque région du monde occidental, depuis le XVIe siècle. Ils ont été les principaux acteurs du capitalisme marchand.
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L'oeuvre socio-religieuse de Simon Bluteau : (Saint-Félicien, 1917-1953)Lalancette, Mario January 1995 (has links) (PDF)
Ce mémoire constitue une étude sur un curé québécois placé à la tête d'une paroisse rurale du Lac-Saint-Jean dans la première moitié du XXe siècle. Tout en retraçant le cheminement, du berceau à la tombe, de ce curé de la paroisse de Saint-Félicien, le mémoire indique les principales oeuvres auxquelles le curé Bluteau a attaché son nom.
L'auteur du mémoire étudie spécialement l'enseignement dispensé par ce curé. Les Cahiers des prônes, les sermons et les divers documents paroissiaux constituent la source principale de cet aspect de la recherche. Ils nous révèlent un prêtre attaché avant tout au bien spirituel de ses fidèles auxquels il prêche une morale austère, selon le temps.
Mais ce curé s'intéresse aussi à la condition humaine de ses fidèles. À lire ses prônes, on a l'impression qu'il pourrait redire comme le poète latin: "Je suis homme et tout ce qui est humain m'intéresse". Le curé Bluteau se penche sur la vie matérielle de ses paroissiens. Ainsi, il les prévient contre les exploiteurs et les employeurs malhonnêtes. Il paie de sa personne en évitant les dépenses abusives pour son presbytère et son église.
Conscient de l'importance de l'éducation et de l'instruction, il dispense des conseils judicieux quant à l'hygiène, à la propreté et à la prévention des épidémies. Grâce à ses interventions, les garçons bénéficient d'une école de qualité. Il s'intéresse aussi à l'enseignement féminin: année après année, il attribue une médaille en or à chaque finissante. Il n'oublie pas pour autant l'instruction des adultes. Il attache une importance particulière à la bibliothèque paroissiale. Il se charge lui-même de l'acquisition de nouveaux volumes et provoque une augmentation sensible du nombre de lecteurs.
Ce curé humaniste est épris de beauté. Il entoure son vieux presbytère d'un jardin de fleurs. Il transforme un marais disgracieux en un parc magnifique, à nul attire pareil au Lac-Saint-Jean, un des attraits touristiques de la région, encore aujourd?hui quarante ans après sa mort.
Le Québec possède peu d'études sur les curés. Ce portrait du curé Bluteau est un apport non négligeable à l'étude du curé, ce personnage central dans la vie de nos paroisses d'autrefois. Souhaitons que des études similaires nous permettent de tracer, dans les années à venir, le profil de ces curés qui ont occupé une place si importante dans la vie de nos collectivités locales d?autrefois.
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Essai sur l'origine et les attributions de l'audiencier dans les anciens Pays-BasLameere, Eugène January 1896 (has links)
Doctorat en philosophie et lettres, Orientation histoire / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Hospices. Lieux et expériences de vieillesses. 1830-1914 BruxellesRichelle, Sophie January 2017 (has links)
info:eu-repo/semantics/nonPublished
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