Thèse de doctorat : Préhistoire : Lyon 2 : 2001. / Titre provenant de l'écran-titre. Bibliogr.

Constitue la 1ère partie de : Diss. : Geschichtswissenschaften : Frankfurt am Main : 1974. / Bibliogr. p. 299-307. Index.

Texte remanié de: Th. doct.--Hist.--Lyon 2, 2001. Titre de soutenance : Production, diffusion et usage des haches néolithiques dans les Alpes occidentales et le bassin du Rhône. / Bibliogr. p. 361-392. Résumé en français, anglais, italien et allemand.

Reproduction de : Thèse de doctorat : Langues, Histoire et civilisation des mondes anciens : Lyon 2 : 2002. / Titre provenant de l'écran-titre. Bibliogr.

Cette thèse porte sur la Néolithisation du Nord-Ouest de la France, abordée à travers l’analyse des industries en silex jurassiques de Normandie. Objet de plusieurs influences environnementales et culturelles, cette région essentielle pour comprendre les dynamiques et les comportements socio-économiques de la Néolithisation de l’Ouest se caractérise par un environnement géologique riche en silex d’excellente qualité exploités durant toute la Préhistoire, utilisés ici comme marqueurs de ces comportements et de leur évolution sur la longue durée. L’objectif est de caractériser les productions liées à ces ressources et leur diffusion, de préciser les contextes chronoculturels dans lesquels elles évoluent, en prenant en compte tous les processus de la chaîne opératoire, depuis l’acquisition des matériaux jusqu’à l’abandon des outils. Restituer une vision cohérente de ces processus suppose un protocole qui croise les approches typo-morphologique, technologique et fonctionnelle des industries pour respecter le lien structurel qui existe entre l’économie des matières premières, la gestion des productions et de l’outillage. L’étude sur la longue durée de l’utilisation d’un type de ressources particulières offre un point de vue spécifique sur la Néolithisation de l’Ouest. Les continuités et les ruptures, la permanence ou la disparition de chaînes opératoires, procédés techniques, ou voies de distribution restituent un pan de l’évolution technique et culturelle de ces sociétés néolithiques. L’analyse critique des sites a permis de dépasser l’hétérogénéité de la documentation pour parvenir à ce but. / This thesis addresses the question of the Neolithisation of the Northwest of France, throught the analysis of the industries based on Jurassic flint from the Neolithic sequence in Normandy. Subject of several environmental and cultural influences, this region is essential for understanding the dynamics and socio-economic behaviors in the Neolithisation process. Normandy is characterized by a geological environment with excellent flint sources used throughout Prehistory, used here as markers of these behaviors and their evolution over the long term. The aim is to characterize the productions related to these sources and their distribution, the chronological and cultural sequence in which they operate, taking into account all the processes of chaîne opératoire, from flints procurement to the abandonment contexts. Restore a coherent vision of the process involves a protocol that melts typo-morphological, functional and technological approaches, to meet the structural link between the economies of raw materials, production and tools management. The study on the long-term use of a particular type of resource gives a specific point of view about Neolithisation of the Northwest of France. Continuities and ruptures, permanence or extinction of chaînes opératoires, technical processes and distribution channels restore a piece of technical evolution and cultural significance of the Neolithic societies.

Dans l'historiographie de l'âge du Bronze final, le tiers ouest de la péninsule Ibérique est considéré comme une province atlantique, qui interagit avec les autres "membres" du complexe atlantique, c'est-à-dire, les territoires de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Irlande principalement. Dans ce réseau, les populations échangeraient individus, objets, idées et savoir-faire ; elles créeraient ainsi un espace délimité par la présence d'un lot d'artefacts communs (des outils, des armes, de la parure...) et par des pratiques communes (le festin, la déposition d'objets métalliques, etc.). Il est à noter que pratiques funéraires, architecture de l'habitat et matériel céramique sont de nature différentes et ont très tôt été exclus de cette définition, empêchant de qualifier cet ensemble de culture homogène. Un premier constat concernant la dispersion du mobilier métallique, réputé de types atlantiques, démontre qu'il existe en péninsule Ibérique des réseaux d'échanges puissants entre l'Atlantique et la Méditerranée, qui amènent à questionner le rôle et la place du territoire au sein du "complexe atlantique" européen. Ces remarques naissent d'un regard nouveau porté au vestige archéologique et amènent à questionner l'existence d'un faciès atlantique en péninsule Ibérique, et peut-être même en Europe. L'analyse des correspondances multiples, qui consiste à confronter plusieurs paramètres, répond à ce besoin de considérer le vestige archéologique comme un objet fonctionnel, fabriqué et utilisé par des hommes de l'âge du Bronze final. Dans le cas des épées, des haches et des pointes de lance, il s'agit de relever des critères quantitatifs et qualitatifs qui seront comparés successivement les uns avec les autres. L'objectif est de répondre à une série de questions précises, déterminées par des hypothèses relatives à la fabrication, à la fonction et à l'usage de l'objet. Ce travail est développé en trois temps qui se veulent les reflets des différents questionnements mis en place dès l'introduction. Le premier chapitre présente les enjeux du débat et la question principale qui oriente l'argumentation : Existe-t-il un faciès atlantique ? Le deuxième chapitre est dédié à l'étude des objets, particulièrement les épées, les haches et les pointes de lance. Cette étude rend compte du traitement statistique effectué mais également de l'analyse technique et fonctionnelle des objets. Le troisième chapitre constitue la synthèse de ces différentes approches et propose plusieurs éléments de réponse à la question de départ : existe-t-il un faciès atlantique en péninsule Ibérique ?

Dans l'historiographie de l'âge du Bronze final, le tiers ouest de la péninsule Ibérique est considéré comme une province atlantique, qui interagit avec les autres "membres" du complexe atlantique, c'est-à-dire, les territoires de la France, de la Grande-Bretagne et de l'Irlande principalement. Dans ce réseau, les populations échangeraient individus, objets, idées et savoir-faire ; elles créeraient ainsi un espace délimité par la présence d'un lot d'artefacts communs (des outils, des armes, de la parure...) et par des pratiques communes (le festin, la déposition d'objets métalliques, etc.). Il est à noter que pratiques funéraires, architecture de l'habitat et matériel céramique sont de nature différentes et ont très tôt été exclus de cette définition, empêchant de qualifier cet ensemble de culture homogène. Un premier constat concernant la dispersion du mobilier métallique, réputé de types atlantiques, démontre qu'il existe en péninsule Ibérique des réseaux d'échanges puissants entre l'Atlantique et la Méditerranée, qui amènent à questionner le rôle et la place du territoire au sein du "complexe atlantique" européen. Ces remarques naissent d'un regard nouveau porté au vestige archéologique et amènent à questionner l'existence d'un faciès atlantique en péninsule Ibérique, et peut-être même en Europe. L'analyse des correspondances multiples, qui consiste à confronter plusieurs paramètres, répond à ce besoin de considérer le vestige archéologique comme un objet fonctionnel, fabriqué et utilisé par des hommes de l'âge du Bronze final. Dans le cas des épées, des haches et des pointes de lance, il s'agit de relever des critères quantitatifs et qualitatifs qui seront comparés successivement les uns avec les autres. L'objectif est de répondre à une série de questions précises, déterminées par des hypothèses relatives à la fabrication, à la fonction et à l'usage de l'objet. Ce travail est développé en trois temps qui se veulent les reflets des différents questionnements mis en place dès l'introduction. Le premier chapitre présente les enjeux du débat et la question principale qui oriente l'argumentation : Existe-t-il un faciès atlantique ? Le deuxième chapitre est dédié à l'étude des objets, particulièrement les épées, les haches et les pointes de lance. Cette étude rend compte du traitement statistique effectué mais également de l'analyse technique et fonctionnelle des objets. Le troisième chapitre constitue la synthèse de ces différentes approches et propose plusieurs éléments de réponse à la question de départ : existe-t-il un faciès atlantique en péninsule Ibérique ? / In the MBA and LBA historiography, the west lands of Europe - Great-Britain, Ireland, France and Iberian Peninsula - are gathered under the name "Atlantic complex". In this network, populations trade artifacts, ideas and Knowledge. Thus, they create a territory delimited by a set of communal artifacts (tools, weapons, jewellery, etc.) and by communal practices like feasts and hoards. It should be noted that burial practices, domestic architecture or potteries are of different natures, which make it impossible to call it an homogeneous culture. Since a few years, we wonder about the existence of this complex and we try to identify its features. How can we define a culture? How can we identify economic, technical or cultural areas? Does the Atlantic complex really exist? In order to answer these questions, the study of the Iberian Peninsula proved very interesting. The discovery of metallics artifact known as atlantic types let us think that Peninsula was an atlantic territory. However, facing the differences between artifacts from Peninsula and GB or France, we are allowed to challenge the existence of this complex. I propose here another approach of the Atlantic world, based on metallic artifacts found in the Iberian Peninsula. This work will be held in three parts. In the first part, I will show the problems of this work by presenting a short historiography of the methodology and its limits. I will then propose a new approach, elaborated upon my PHD work. In the second part, i will present three examples of this new approach: swords, axes and spearheads from the Iberian Peninsula. Finally, I will try to answer the question at issue : Does the Atlantic complex exist in The Iberian peninsula and in Europe in general ?