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Le meurtre de Bruay en Artois : quand une affaire judiciaire devient une cause du peuple (1972-1974)

Guillot, Rémi 29 November 2010 (has links)
Le 6 avril 1972, le corps d’une fille de mineurs de 15 ans, Brigitte Dewèvre, est découvert sans vie, sur un terrain vague d’une cité ouvrière du Pas-de-Calais, à Bruay-en-Artois. Le juge Henri Pascal est chargé de l’instruction et inculpe Me Pierre Leroy, le notaire de la ville. L’inculpation du notable est immédiatement interprétée par les journalistes comme le début d’une bataille d’un « petit juge contre les gros »; en effet, dans le contexte de l’après soixante-huit, l’action iconoclaste de ce juge qui incarcère un notable et ses discours aux accents de lutte des classes prônant une « justice à ciel ouvert » intriguent. De nombreuses rédactions dépêchent des reporters sur place. Dans la foulée, des maoïstes de la Gauche Prolétarienne (GP) présents dans la région s’emparent de ce fait divers et mobilisent à plusieurs reprises la population locale au nom de la « justice populaire ». Des manifestations réunissant plusieurs milliers de personnes sont organisées pour soutenir le « petit juge ». Les prises de positions du juge Pascal contre le secret de l’instruction, sa collaboration ouverte avec les journalistes et la politisation de l’enquête entraînent son dessaisissement le 20 juillet 1972. Le dossier Dewèvre est transféré à Paris. Le contexte post-soixante-huitard de démobilisation et le classement du dossier contribuent à renvoyer l’affaire à la rubrique des faits divers, de l’agitation « gauchiste » et, finalement, des énigmes judiciaires irrésolues puisqu’on ne saura jamais qui a tué Brigitte Dewèvre. La médiatisation intensive de cette cause de justice transformée en cause politique reste dans les mémoires sous le nom d’« affaire de Bruay-en-Artois ».Notre thèse interroge les raisons pour lesquelles un dossier de justice, tiré d’un triste fait divers comme on peut en lire des dizaines dans les colonnes des quotidiens régionaux, a été transformé en une cause politique. Comment et selon quelles logiques des agents aussi différents qu’un juge d’instruction, des journalistes de presse locale ou nationale et des acteurs politiques tels que les maoïstes de l’ex-Gauche Prolétarienne se sont retrouvés pour faire du meurtre de la jeune Brigitte Dewèvre une cause commune défendue au nom « du peuple » ? / April 6th, 1972, body of 15-year-old girl, Brigitte Dewèvre, is discovered dead, on a piece of waste ground on a minors housing of Pas-de-Calais, to Bruay-en-Artois. Judge Henri Pascal manages the instruction and charges Pierre Leroy, the solicitor of the city. The accusation of the notable is interpreted at once by the journalists as the beginning of a battle of "a small judge against the big "; indeed, in the context of 68’, the iconoclastic action of this judge who imprisons a notable intrigue. Staffs of journalists come to investigate, maoists activists of Gauche Prolétarienne also. First they mobilize the local population in the name of the "justice populaire ". Demonstrations gathering several thousand persons are organized to support "le petit juge” The shooting of judge Pascal against the investigation secrecy, its collaboration with the journalists and the politicization of the investigation pull its relinquishment on July 20th, 1972. The file Dewèvre is transferred in Paris. The context of demobilization after 68 and the classification of the file contribute to to dismiss the affair to the section of news items, "gauchisme" excitement and, finally, indecisive judicial enigmae because we shall never know who killed Brigitte Dewèvre. The extensive mediatization of this cause of justice transformed into political cause stay in memories under the name of " affair of Bruay-en-Artois ".Our thesis questions the reasons why a file of justice, pulled by a sad news item as we can read it tens in the columns of the regional daily papers, was transformed into a political cause. How and according to which logics of the agents so different as investigating judge, journalists of local or national press and the political actors such as the Maoists of the Gauche Prolétarienne met to make of the murder of the young person Brigitte Dewèvre a common cause defended in the name " of the people "?

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