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La construction d'une mémoire collective de la Résistance en Haute-Savoie : Les Glières / The building of a collective memory of the Resistance in Haute-Savoie : Les GlièresGuichard-Croset, Marina 28 January 2011 (has links)
Au cœur de la Haute-Savoie, entre janvier et mars 1944, un rassemblement d'hommes a lieu sur le Plateau des Glières. Sous les ordres du Lieutenant Tom Morel puis du capitaine Maurice Anjot, tous deux chasseurs alpins au 27eme BCA, ils ont pour mission de recevoir les parachutages d'armes dont les maquis du département ont besoin. Portés par la devise « Vivre Libre ou Mourir », les résistants mènent jusqu'à la fin mars 1944 contre les forces de Vichy puis de la Wehrmacht, un combat disproportionné. Si l'on ne peut parler de sacrifice, plus d'une centaine de maquisards y laissent leur vie. S'ensuit une reconstitution organisée des maquis jusqu'au 1er août 1944, date où trois milles hommes se rassemblent à nouveau aux Glières pour accueillir les parachutages les plus massifs jamais reçus par la résistance. Dès la mi-août 1944, les forces de la Résistance libèrent leur département. La défaite des armes se transforme en victoire. Dès 1944, les rescapés se regroupent au sein d'une association. Ils enterrent leurs morts, rédigent un premier livre-témoignages et publient le premier numéro de Messages. En 1973, ils lancent un concours international pour la construction d'un monument. De temps forts en temps de latence, la mémoire des Glières s'érige progressivement autour d'un récit enrichi de références mythologiques, qui devient une source potentielle d'inspiration d'un« vouloir vivre ensemble ». Soixante-cinq ans plus tard, la mémoire du maquis des Glières est toujours vivante, portée par des acteurs engagés dans le partage d'un héritage citoyen. Le processus de construction de la mémoire des Glières constitue le véritable enjeu herméneutique de cette thèse de doctorat. / At the heart of Haute-Savoie, between January and March 1944, a gathering of men took place on the Plateau des Glières. Under the command of Lt. Tom Morel and of Captain Maurice Anjot, both chasseurs alpins at the 27th BCA, they are mandated to receive air drops of weapons whose the "maquis" of the Department have a pressing need. Driven by the motto "Live Free or Die", the resistance lead a disproportionate fight against the Vichy forces and then against those of Wehrmacht up to the end of March 1944. Even if one can not talk about sacrifice, more than one hundred "maquisards" lose their lives. There then followed an organized reconstruction of the maquis until the 1st August 1944, when three thousand men gather again to receive the most massive air drops ever received by resistance during daylight. At the middle of August 1944 and due to successful air drops, the Resistance forces liberate their department. The defeat of weapons becomes a victory. Since 1944, the survivors gather in a organization called "the association of survivors of Glières".' They bury their dead, write a first testimonial book and publish the first issue of "Messages". In 1973, they launch an international competition to build a monument. Going alternatively through successful and troubled times, the memory of the Glières stands gradually around a co-constructed story enriched with mythological references. Sixty-five years later, the memory of the Glières "maquis" is still alive, driven by players and commonly engaged in the share of a citizen heritage. So, the process of building the Glières memory is the real hermeneutics issue of this thesis.
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