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Honos. Honestum. Honestas. Recherches sur l’honneur et le bien moral à Rome, des origines à la fin de la République / Honos, honestum, honestas. A study of honor and moral good in Rome, from the beginnings until the end of the RepublicJacotot, Mathieu 14 November 2009 (has links)
Cette thèse étudie un ensemble de trois notions romaines, honos, honestum et honestas, qui recouvrent des objets socio-politiques (les marques d’honneur, le prestige social, les charges publiques) et des données morales et psychologiques (la conduite digne, le sens de l’honneur, le bien éthique). L’enquête cherche à éclairer la complexité et la plasticité de ces notions. Elle s’interroge également sur leur rapport avec le concept d’honneur, notamment tel qu’il est envisagé par les sciences sociales, ainsi que sur leur valeur morale et leur place au sein de l’axiologie. Les trois notions sont abordées à travers les représentations qu’en donnent les textes latins, pour les étudier de l’intérieur de la culture romaine ; elles sont simultanément interprétées à l’aide d’outils empruntés à la linguistique, la sociologie, l’anthropologie et l’histoire des idées. L’étude commence par une analyse du sens des mots honos, honestum et honestas, termes polysémiques mais cohérents sur le plan sémantique. Elle examine ensuite les pratiques de l’honos dans la vie des Romains : le prestige et les marques d’honneur, malgré leurs formes diverses, ont des mécanismes symboliques et économiques communs et une même source, l’adéquation à la morale ancestrale romaine. L’honos procure distinction et autorité mais contraint, par compensation, à l’honestas, conduite conforme à un code d’honneur. À l’échelle de la cité, l’honos a des fonctions de régulation morale et de structuration sociale et politique. C’est aussi une divinité, Honos, qui fait l’objet d’un culte et d’utilisations doctrinales. Dans un dernier temps, cette thèse confronte la pratique à la théorie et envisage les trois notions comme idées. Les auteurs latins, de Plaute à Salluste, ont constitué l’honos en objet de réflexion critique, en instrument idéologique et en ressort littéraire, et ont conceptualisé l’honestum dans la pensée éthique, en le constituant progressivement en bien moral suprême. / This dissertation examines the three Roman notions of honos, honestum, and honestas, which overlie both sociopolitical objects (marks of honor, social prestige, public duties) and moral and psychological givens (dignified conduct, sense of honor and ethical good). The purpose of this inquiry is to shed light on the complexity and plasticity of these notions. The dissertation also interrogates their relationship with the concept of honor, especially as conceived in social sciences, and their moral value and position within axiology. The three notions are examined through their use in Latin texts in order to study them within Roman culture; the dissertation also uses the interpretive tools of linguistics, sociology, anthropology, and the history of ideas. The study begins with an analysis of the words honos, honestum, and honestas, which are at once polysemic and semantically coherent. It then analyzes the honos practices in Roman life; despite their diverse forms, prestige and marks of honor share common symbolic and economic mechanisms and have the same source, conformity to ancestral Roman customs. Honos provides distinction and authority but it compensatorily limits the individual to honestas, a conduct that conforms to an honor code. On the level of the community, honos functions as a regulator of customs and an instrument of social and political structuring. It is also a divinity, Honos, which is the object of worship and of doctrinal uses. Lastly, this dissertation brings together theory and practice and imagines the three notions as ideas. Latin authors from Plautus to Sallustius constituted honos as an object of critical reflection, an ideological instrument and a literary device, and conceptualized honestum in ethical thought, gradually designing it as the highest moral good.
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