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La trahison chez Georges Bataille : l'homme souverain et la littérature / Betrayal in Georges Bataille’s texts : sovereign man and literatureCha, Jiyeon 12 December 2016 (has links)
Cette étude a pour objectif d’éclairer le sens de la souveraineté et de la littérature chez Georges Bataille, en envisageant ses textes autour du verbe français « trahir ». En effet, le verbe entend à la fois « se détourner de ce à quoi l’on était fidèle » et « dévoiler ce qu’on voulait cacher ». L’étude de la signification ambivalente du mot trahir semble pouvoir offrir une nouvelle perspective à la lecture des textes de Bataille, aussi cette étude va-t-elle aborder ses textes en tenant compte de son usage des mots « trahir » et « trahison ». Il faut d’abord voir comment Bataille définit la souveraineté et la « morale du sommet » aussi appelée « hypermorale » par lui-même. La notion de souveraineté se lie à la question de la vérité que Bataille recherche sans cesse. Car elle se rapproche de sa définition de l’humanité : d’une part, l’homme du travail et de la connaissance ; de l’autre part, l’homme du jeu et de l’art. Ainsi défini, l’homme a besoin de littérature comme l’espace-temps où il peut réaliser la souveraineté. L’idée de transgression et la représentation de la mise à nu dans ses textes montrent la raison pour laquelle la littérature joue un rôle essentiel dans la vie de l’écrivain. D’ailleurs, Bataille présente un exemple de communication littéraire faite par lui-même. Il s’agit de la lecture bataillienne de Nietzsche. La dernière partie de cette étude traite du projet de Divinus Deus qui devait inclure quatre textes de fiction — Madame Edwarda, Ma mère, Charlotte d’Ingerville, et Sainte — et un essai théorique — « Paradoxe sur l’érotisme ». Non seulement en prenant le pseudonyme de Pierre Angélique mais aussi en inventant la vie entière d’un homme débauché, Bataille lui-même se trahit comme un écrivain souverain / This research aims to clarify the meaning of sovereignty and literature in the works of Georges Bataille by considering the usage of the French verb “trahir (betray)”. The word can mean “to be unfaithful to” and “to reveal what should be hidden” at the same time. In search of a new perspective which this ambivalent meaning can offer, this study approaches Bataille’s texts by examining the use of the words “trahir (betray)” or “trahison (betrayal)”. First, it is essential to discuss the definition of sovereignty and “summit moral,” also called “hypermorality” by the writer himself. The notion of sovereignty is closely linked to the question of truth which Bataille unceasingly poses. This is related to his own definition of humanity, the essence of which is composed of labor and knowledge in one part, play and art in the other. In this perspective, literature becomes to man the time and space for the realization of sovereignty, and the idea of transgression and the representations of nudity in Bataille’s texts demonstrate the essential role of literature in the life of the writer. Moreover, Bataille presents his reading of Nietzsche’s texts as an example of communication in literature. The last part of this study deals with the project Divinus Deus which was to include four fictional works — Madame Edwarda, Ma mère (My mother), Charlotte d’Ingerville, and Sainte (Santa) — and a theoretical essay “Paradox of eroticism”. Not only taking the pseudonym Pierre Angélique but also inventing the entire life of this debauched man, Bataille shows how sovereignty is incarnated in the writer himself.
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