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Évaluation des effets d'un programme de mentorat par les pairs sur la pratique d'activité physique et la condition physique de jeunes adultes au collégialLamy, Léandre 10 February 2024 (has links)
Le portrait des comportements de santé des jeunes adultes révèle des données alarmantes quant à leur pratique d’activité physique (Colley, Garriguet, Janssen, Craig, Clarke et Tremblay, 2011). Pour les aider à l’augmenter, il semble indiqué de mettre en place des interventions qui mobilisent l’action de leurs pairs (Institut canadien de la recherche sur la condition physique et le mode de vie, 2014; 2015). En effet, ils semblent leur accorder une importante particulière lorsque vient le temps d’adhérer à certaines habitudes de vie (DuBois et Karcher, 2014). Conséquemment, le mentorat par les pairs semble une avenue prometteuse. Bien que les caractéristiques de ce type d’intervention aient été documentées dans la littérature, peu d’études ont évalué ses effets chez les mentorés (Sallis, Calfas, Nichols, Sarkin, Johnson, Caparosa, Thomson et Alcaraz, 1999; Boyle, Mattern, Lassister et Ritzler, 2011), et encore moins l’ont fait auprès des mentors (Lubans, Morgan, Aguiar et Callister, 2011). Dans cette perspective, la présente étude visait deux objectifs :1) évaluer les effets d’un programme de mentorat par les pairs en milieu collégial sur la pratique d’activité physique, la condition physique, les comportements alimentaires, la consommation de fruits et légumes et le sentiment d’efficacité personnelle des mentorés et mentors; 2) explorer le rôle modérateur du sexe et du niveau initial de pratique d’activité physique des participants sur les effets du programme. Ces objectifs ont été investigués à l’aide d’une étude au devis quasi expérimental prétest/posttest à l’aide de 104 jeunes adultes (mentors n=38, non-mentors n= 33, mentorés n= 21 et non-mentorés n= 12). Des questionnaires ainsi que des tests physiques ont permis de colliger les données. Des analyses de covariance (ANCOVAS) montrent que les mentorés rapportent moins de comportements visant à gagner du poids que les nonmentorés, alors que les mentors rapportent moins de comportements visant à en perdre que les non-mentors. De plus, les analyses de modération révèlent des différences chez les hommes, indépendamment de leur niveau de pratique d’activité physique initial, mais pas chez les femmes. En effet, 1) les hommes mentorés présentent un volume de consommation maximale d’oxygène estimé (VO₂ max) plus élevé que les hommes non-mentorés, 2) les hommes mentors montrent un plus petit indice de masse corporelle (IMC) que les hommes non-mentors et 3) les hommes mentors rapportent plus de comportements visant le gain de poids que les hommes non-mentors. Toutefois, bien que nos résultats nous suggèrent ces effets, il nous apparaît essentiel de les interpréter avec prudence due à quelques limites méthodologiques, notamment le petit échantillonnage. Ainsi, nous les voyons plutôt comme des tendances à considérer dans les recherches futures. Somme toute, nos résultats suggèrent de prendre en compte le sexe des participants dans le développement, l’implantation et l’évaluation de programme de mentorat, particulièrement chez les mentors. / The actual portrait of the health behaviours of young adults reveals alarming data about the physical activity level (Colley, Garriguet, Janssen, Craig, Clarke & Tremblay, 2011). To help them adopt increase their physical activity level, it seems appropriate to set up interventions that mobilize the action of their peers (Canadian Institute for Research on Fitness and Lifestyle, 2014; 2015). They seem to give them special importance when the time comes to adopt healthy lifestyle habits (DuBois & Karcher, 2014). Therefore, peer mentoring seems a promising avenue. Although the characteristics of this type of intervention have been documented in the literature, few studies have evaluated its effects in mentees (Sallis, Calfas, Nichols, Sarkin, Johnson, Caparosa, Thomson & Alcaraz, 1999; Boyle, Mattern, Lassister & Ritzler, 2011) and even fewer have done so with mentors (Lubans, Morgan, Aguiar & Callister, 2011). From this perspective, the present study had two objectives: 1) to evaluate the effects of a peer mentoring program in college settings on the practice of physical activity, physical condition, eating behaviours, consumption of fruits and vegetables. and the sense of personal effectiveness of mentees and mentors; 2) explore the moderating role of gender and participants' initial level of physical activity on the effects of the program. These objectives were investigated using a study with a quasi-experimental design using 104 young adults (mentors n = 38, non-mentors n = 33, mentees n = 21 and non-mentees n = 12). Questionnaires as well as physical tests made it possible to measure the main variables. The covariance analyzes show that at the end of the intervention, mentees adopted fewer behaviours aimed at gaining weight than non-mentees, while mentors adopted fewer behaviours aimed at losing weight than non-mentors. In addition, moderation analyzes reveal effects in men regardless of their initial level of physical activity but not in women. In fact, 1) mentee men exhibit better estimated maximal volume of oxygen consumption (VO₂ max) than non-mentee men, 2) male mentors show a lower body mass index (BMI) than non-mentor men and 3) male mentors report more behaviours aimed at gaining weight than non-mentor men. However, although our results suggest these effects, it seems essential to us to interpret them with caution due to some methodological limitations, in particular the small sampling. We often see them as tendencies to take in count for future research. However, our results suggest that we must consider sex of participants when time comes to orient, implement, and operationalize mentoring programs, particularly for the mentors.
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