"Le niveau d'activité physique des jeunes vivant dans les pays industrialisés est questionné au regard des données alarmantes d'enquêtes relativement à la sédentarité et à ses effets sur le surpoids et l'obésité. Pour lutter contre ce fléau, le Gouvernement du Québec recommande aux commissions scolaires d'augmenter le temps d'enseignement des matières de spécialité dont l'éducation physique et à la santé. Cette mesure vise, entre autres, à inculquer aux jeunes un mode de vie sain et actif afin de combattre la sédentarité pour leur bien-être. L'objectif de cette recherche consiste à évaluer l'impact de cette mesure sur, notamment, la pratique d'activités physiques des élèves de 6e année pendant les loisirs, leur rendement scolaire en mathématique et en français ainsi que leur estime de soi. Afin d'informer les décideurs de l'impact éventuel de cette politique, une étude a été menée auprès de 261 élèves, composés de filles et de garçons, âgés de 11 et 12 ans fréquentant les écoles publiques des régions de Québec et de Chaudière-Appalaches. Les écoles et les classes participantes ont été sélectionnées au hasard. Un devis quasi-expérimental avec mesure avant et après a été choisi. Un questionnaire valide de l'activité physique ainsi que le Self-Description Questionnaire pour l'estime de soi ont été utilisés. Quant au rendement scolaire, des tests de mathématique et de français construits par des enseignants d'expérience furent utilisés. Nos résultats indiquent qu'il y a peu de relation entre le temps d'enseignement d'éducation physique et à la santé et la pratique d'activités physiques des élèves en dehors de l'école. Le lien entre le temps d'enseignement d'éducation physique et à la santé et le rendement scolaire n'est pas soutenu par cette recherche. Finalement, la relation entre l'estime de soi et le temps d'enseignement d'éducation physique et à la santé se vérifie partiellement."