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Les Alaouites, l'espace et le pouvoir dans la région côtière syrienne : une intégration nationale ambiguëBalanche, Fabrice 20 December 2000 (has links) (PDF)
La région côtière de Syrie est le fief de la minorité alaouite, à laquelle appartiennent les dirigeants ba'athistes qui sont au pouvoir en Syrie, depuis le coup d'Etat de 1963. Ce régime a suivi, jusqu'au début des années 1990, une voie socialiste de développement, basée sur la Réforme agraire et le dirigisme économique, dans un but officiel de construction nationale. En tant que périphérie, mais aussi, et surtout, territoire de la communauté alaouite, la région côtière a largement bénéficié des investissements publics, quant à l'appareil d'Etat, il a assuré la promotion sociale des Alaouites. La région côtière est-elle pour autant intégrée à l'espace syrien ? La crise économique de la fin des années 1980 et l'« infitah » (ouverture économique) ont mis en évidence la fragilité du mode de développement ba'athiste sur laquelle était fondé le processus d'intégration de la région côtière à l'espace syrien. La région côtière est délaissée par le secteur privé, toujours dominé par la bourgeoisie sunnite des métropoles de l'intérieur de la Syrie (Damas, Alep, Homs et Hama). La cohésion nationale est également remise en cause, par le désengagement de l'Etat, au profit d'une fragmentation territoriale sur des bases ethnico-confessionnelles. La constitution d'une région alaouite sur la côte syrienne apparaît comme la conséquence de ce repli identitaire général, mais également l'utilisation par le régime de ses réseaux communautaires pour contrôler le pays.
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LA PRODUCTION DE LA PÉRIPHÉRIE NORD DE LATTAQUIÉ (Syrie). STRATÉGIES D'ACTEURS ET FORMES PRODUITES : mécanismes généraux et application au cas des quartiers non réglementaires de DAATOUR et de BISNADAWazzan, Kinda 26 January 2012 (has links) (PDF)
Les périphéries des villes syriennes, les unes agricoles ou maraîchères, les autres désertiques, ont connu au cours des dernières décennies du XXème siècle un puissant mouvement d'urbanisation, qui a très souvent donné naissance à des quartiers non réglementaires ; ceux-ci occupent en moyenne 40% du territoire des agglomérations et à peu près le même pourcentage de leur population. La ville de Lattaquié, chef-lieu de mohafazat et principale ville de la Syrie méditerranéenne, se situe pratiquement au niveau de cette moyenne nationale. La thèse est consacrée d'abord à analyser les raisons pour lesquelles les quartiers " clandestins " occupent une telle place alors que les pouvoirs publics n'ont cessé pendant des années de nier leur réalité. L'analyse combine l'intensité des mouvements migratoires vers la ville, les faibles résultats de la production de logements sociaux par l'Etat, l'impéritie des sociétés immobilières publiques, le très faible investissement des capitaux privés dans le logement locatif, et enfin les contraintes multiples imposées tant par les pouvoirs publics que par la municipalité de Lattaquié aux auto-constructeurs ou aux petits promoteurs privés (gel du foncier, plans d'aménagement urbain non publiés, difficultés d'obtention des permis de construire, etc.). La thèse vise ensuite à étudier les changements opérés dans le champ de la production urbaine et de l'urbanisme à partir de l'an 2000 et de l'arrivée au pouvoir de Bachar Al-Assad. Après une analyse des changements intervenus au plan national, elle cherche à en mesurer les effets au plan local (Lattaquié). Elle insiste sur la généralisation de la tolérance envers les quartiers non réglementaires, l'émergence (lente) de politiques de requalification des quartiers de ce type, la réalisation d'un grand programme de logements sociaux subventionnés par l'Etat, apparition de quelques résidences " fermées " pour classes riches.
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