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La pilule en débat au Québec : médecins, catholiques, féministes et utilisatrices (1961-1979)

Nadeau-Mercier, Thomas 19 July 2024 (has links)
Entre 1961 et 1979, la prescription et l'utilisation de la pilule contraceptive au Québec connaissent une évolution en fonction de l'âge et du statut matrimonial/familial. Peu de gens savent en effet que le contraceptif est d'abord réservé dans les années 1960 aux femmes adultes, qu'elles soient mères ou épouses, et qu'il ne commence à être prescrit aux jeunes femmes célibataires qu'à partir de la fin des années 1960 et au cours des années 1970. Si cette évolution semble due à la libéralisation des pratiques contraceptives, l'étude des débats publics entre médecins, catholiques, féministes et utilisatrices révèle des discours très variés sur la pilule. Entre 1961 et 1968, des clercs catholiques se positionnent en faveur de l'utilisation de la pilule par les couples mariés pour freiner la désaffection religieuse des Québécois.e.s. Également animés par des préoccupations morales et religieuses, les médecins se distinguent en proposant une vision de la régulation des naissances qui s'apparente au contrôle des populations. Les utilisatrices adultes, épouses ou mères, insistent plutôt sur des préoccupations féminines pour légitimer le recours à la pilule. Entre 1967 et 1979, la pilule est progressivement associée aux jeunes femmes célibataires. Si des étudiantes universitaires souhaitent obtenir la pilule avant le mariage pour avoir des relations sexuelles librement, les médecins affichent plutôt des préoccupations par rapport à ses effets secondaires pour les femmes adultes. Quant aux féministes, elles élaborent un discours ambivalent au sujet du contraceptif. Bien qu'elles se positionnent en faveur d'un accès généralisé à la pilule, elles dénoncent l'autorité des médecins qui la prescrivent. Par notre recherche, nous souhaitons ainsi mettre en évidence que l'évolution de la prescription et de l'utilisation de la pilule se déroule dans un environnement en tension, où s'affrontent des visions adverses, non seulement de la régulation des naissances, mais aussi des âges de vie.

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