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Les formes de l'humain. Volatilite des frontieres dans le Roman Francophone autofictionnel contemporainHastings, Valerie Francoise 26 February 2015 (has links)
<p> Cette étude a commencé par un intérêt et un questionnement portant sur la problématique du silence en tant qu'impossible à dire hégémonique. Le silence étant la conséquence d'un phénomène immotivé il se traduit en une impossibilité de décrire absolue qui peut résulter d'une expérience difficile comme un traumatisme, ou d'une expérience impossible comme celle de l'altérité inconcevable, et qu'on rassemblera sous la dénomination d'indicible. Le problème du pouvoir référentiel du langage et en corollaire du pouvoir de l'art est dès lors immédiatement mis en lumière. Si l'écriture, expression conceptuelle nécessairement symbolique, ne permet de parler de ce que l'on voit qu'au travers du prisme de sa pensée propre, alors les mots sont un outil inadapté à la complexité de la pensée de certaines expériences limites et notamment celle qui implique les questions d'altérité et en particulier la pensée animale. Les textes choisis pour cette étude sont présentés comme une tentative pour lutter contre les dérives anthropomorphiques et l'animal y tient donc une place de premier plan. De plus ces textes sont des tentatives d'autofiction, le moi étant comme l'animal incapable d'être saisi et capturé pour être mis en mots, il s'agit dès lors dans ces ouvrages de travailler sur les limites de l'autofiction et de parvenir à la renouveler, mais il s'agit aussi de faire reculer les limites de l'irreprésentable en mettant en lumière la possibilité même d'une telle saisie, d'une telle capture. Celle de l'animal mais aussi peut-être au travers ou avec elle celle du moi. Ainsi la question des limites des moyens de représentation au coeur de la problématique de l'écriture du moi rejoint la question que se pose Jacques Rancière quant au pouvoir de l'art en general mais surtout quant à son pouvoir de représenter ce que certains penseurs ont choisi d'appeler l' « irreprésentable ». L'animal en tant qu'il est à la fois semblable et tout autre se pose comme une figure centrale dans la problématique de la question de la représentation identitaire. Cependant, et c'est là le problème et la question que se pose cette étude, il s'agit de savoir s'il est possible de concilier cette approche de l'animal comme figure avec le refus de faire rentrer l'animal dans une démarche le réduisant à un contre exemple ou à une allégorie. C'est le pari des auteurs étudiés dans le travail qui constitue cette étude. Les textes choisis affrontent différemment et avec plus ou moins de succès cette difficulté résultant d'un contexte épistémologique où s'est opéré un changement paradigmatique vis à vis de notre relation au monde et aux images.</p>
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