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La Revue de Paris (1829 -1834) : un "panthéon où sont admis tous les cultes" / The Revue de Paris (1829-1834) : a "pantheon where are admitted all the cults"Cousin, Guillaume 30 November 2018 (has links)
Cette thèse propose la première étude de la Revue de Paris depuis sa création en avril 1829 jusqu’à sa vente en mai 1834 et a pour but de définir l’identité de ce périodique littéraire.La première partie de cette thèse tente ainsi de replacer « La Revue de Paris en son temps ». Tout d’abord, dans une approche qui appartient au domaine de la sociologie de la littérature, l’auteur recrée le tissu social constitué par les hommes qui dirigent la Revue, par ceux qui lui permettent d’exister financièrement, et enfin par ceux qui y publient. Cette première approche sociologique fait apparaître la profonde diversité des collaborateurs : dès le début, la Revue de Paris s’affirme comme un « panthéon où son admis tous les cultes ». Cette métaphore, qui donne son sous-titre à cette thèse, est tirée du texte liminaire qui annonce la création de l’Album, en novembre 1829 et donne une indication de l’éclectisme qui préside au choix des auteurs dont les articles sont publiés. La lecture de la Revue sous un angle politique, qui constitue le deuxième chapitre de cette thèse, laisse apparaître un ancrage libéral de la Revue. La Revue participe à sa façon à la chute de Charles X. La Revue de Paris se situe au centre-droit. D’abord favorable au nouveau régime, la Revue se fait de plus en plus critique envers l’orléanisme, et le choix de Pichot d’abandonner la « Revue politique » ne fait que confirmer l’éloignement grandissant entre la Revue de Paris et le régime de Juillet.Enfin, cette première approche de l’identité de la Revue analyse sa place dans le champ de la presse littéraire entre 1829 et 1834. Au moment de sa création, la Revue est considérée par son créateur comme la version française des Reviews et Magazines britanniques. Entre 1829 et 1834, et contrairement à ce qu’affirme la longue tradition critique qui fait de la Revue des deux mondes la principale revue littéraire du début des années 1830, la Revue de Paris est le véritable modèle de l’époque.À la fin de cette première partie, les approches combinées de la sociologie littéraire, de la politique et de l’histoire de la presse amène l’auteur à donner une première définition de la Revue de Paris : elle est éclectique, mondaine, libérale et se situe tout en haut de la « pyramide » de la presse littéraire. Au cours de ses cinq années d’existence, elle a été le plus grand périodique littéraire français. Il s’agit alors, après avoir replacé la Revue en son temps, d’interroger le cœur même de la Revue, c’est-à-dire les articles qu’elle publie. Faisant le choix de traiter tout d’abord la création littéraire, l’auteur analyse les textes sous l’angle générique. La création littéraire de la Revue traite les grands thèmes de la littérature de 1830, et en ce sens la Revue est le miroir de son époque. Néanmoins, s’il n’y a pas à proprement parler de « littérature Revue de Paris », la Revue doit être considérée comme un creuset des genres littéraires. Concernant la nouvelle, elle trouve dans la Revue des réalisations dont la variété repose essentiellement sur l’hybridité. Parce qu’elle offre aux auteurs une grande liberté créative, la Revue se définit comme un panthéon où l’imagination se concrétise dans des formes narratives plurielles. Au contraire, la production dramatique est dominée par le genre du proverbe. Quant à la poésie, elle apparaît comme la partie littéraire la plus faible. Cet ensemble est dominé par des auteurs majeurs et mineurs du romantisme, à tel point que l’on peut considérer la Revue de Paris comme une revue romantique. Néanmoins, la partie critique oblige à nuancer cette analyse : la critique littéraire de la Revue de Paris laisse apparaître une critique parfois violente du romantisme. La condamnation morale de la littérature se fait de plus en plus insistante au fil des mois, LA revue romantique par excellence se révèle être le « panthéon où sont admis tous les cultes », qu’ils soient romantiques ou antiromantiques. En réalité, la Revue est le miroir de son époque. / This dissertation proposes the first study of the Revue de Paris since its creation in April 1829 until its sale in May 1834 and aims to define the identity of this literary periodical.The first part of this thesis attempts to replace "The Revue de Paris in its time". First of all, in an approach that belongs to the field of sociology of literature, the author recreates the social fabric constituted by the men who lead the Journal, by those who allow it to exist financially, and finally by those who publish there. This first sociological approach shows the deep diversity of the collaborators: from the beginning, the Revue de Paris is affirmed as a "pantheon where are admitted all the cults". This metaphor, which gives its subtitle to this thesis, is taken from the introductory text that announces the creation of the Album, in November 1829 and gives an indication of the eclecticism that governs the choice of authors whose articles are published. The reading of the Review from a political angle, which constitutes the second chapter of this dissertation, reveals the liberalism of the Review. The Review participates in its own way to the fall of Charles X. The Revue de Paris is located in the center-right. Initially favorable to the new regime, the Review is becoming increasingly critical of Orleanism, and the choice of Pichot to abandon the "Political Review" only confirms the growing distance between the Revue de Paris and the July polity. Finally, this first approach to the identity of the Review analyzes its place in the field of the literary press between 1829 and 1834. At the time of its creation, the Review is considered by its creator as the French version of British Reviews and Magazines. Between 1829 and 1834, and contrary to what affirms the long critical tradition that makes the Revue des deux mondes the main literary review of the early 1830s, the Revue de Paris is the true model of the time. The combined approaches of literary sociology, politics and the history of the press lead the author to give a first definition of the Revue de Paris: it is eclectic, mundane, liberal and is at the top of the "pyramid" of the literary press. During its five years of existence, it was the largest French literary periodical. It is then, after having replaced the Review in its time, to question the very heart of the Review, that is to say the articles it publishes.Making the choice to treat literary creation first, the author analyzes texts from the generic point of view. The literary creation of the Revue deals with the great themes of the literature of 1830, and in this sense the Review is the mirror of its time. Nevertheless, if there is not, strictly speaking, a "Revue de Paris literature", the Review must be considered as a crucible of literary genres. Concerning the short story, it find in the Review of the achievements whose variety rests essentially on the hybridity. Beyond its simple entertaining function, the short story is a success mainly based on its plasticity, which allows it to be both exotic and historical, exotic and fanciful, historical and frantic ... Because it offers authors a great creative freedom, the Revue defines itself as a pantheon where the imagination is concretized in plural narrative forms. On the contrary, dramatic production is dominated by the genre of the proverb. As for poetry, it appears as the weakest literary part. This set is dominated by major and minor authors of Romanticism, so much so that one can consider the Revue de Paris as a romantic review. Nevertheless, the critical part makes it necessary to qualify this analysis: the literary criticism of the Revue de Paris reveals a sometimes violent critique of romanticism. The moral condemnation of literature is becoming increasingly insistent over the months, THE ultimate romantic review proves to be the "pantheon where are admitted all the cults", whether romantic or anti-romantic. In fact, the Review is the mirror of its time.
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