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Les enjeux cognitifs et linguistiques du sujet parlant plurilingue en néoténie linguistique : le cas du locuteur chypriote-grec / Cognitive and linguistic issues of a multilingual speaker in linguistic neoteny : Cypriot-Greek speakerAntoniou, Savvi 18 June 2019 (has links)
Nous ne sommes pas réalistes si on affirme qu’un locuteur peut parler ou maitriser une langue parfaitement. Il est vrai qu’un locuteur peut maitriser honorablement les règles linguistiques, pourtant cognitivement parlant, cela ne signifie pas trop. Les relations cognitives qu’on entretient avec les langues du monde dépassent la dimension linguistique amplement analysée aux manuels scolaires. Parler une langue veut dire être capable d’exister dans cette langue, en ce sens que son être y est inscrit. On est dirigé par son intuition linguistique pour s’exprimer spontanément et conformément au génie de cette langue. Toutefois, toutes les relations cognitives qu’on entretient avec les langues du monde, sont assujettis au temps et aux circonstances de vie; elles peuvent soit évoluer, détériorer mais toujours se modifier. En ce sens, le locuteur est un locuteur inachevé, un être inachevé, perfectible à l’infini. Ceci est une des principes du cadre théorique que nous adoptons à cette thèse; la théorie de la néoténie linguistique. Il s’agit d’une étude scientifique des langues et de leur appropriation par les locuteurs, dans laquelle la dichotomie, faits de langue/faits d’appropriation y sont traités comme une entité.Dans cette étude nous utilisons le cade théorique de la néoténie linguistique et en adoptant ses termes et notions, nous examinons le cas intéressent du locuteur chypriote-grec. Un locuteur dont le paysage linguistique est au moins compliqué. La première (chronologiquement) langue de ce locuteur est le dialecte chypriote-grec, mais puis pendant sa scolarisation on doit s’exprimer et écrire en grec moderne. Certains locuteurs affirment que dans leur vie quotidienne ils parlent le grec moderne, des autres le chypriote-grec et en même temps les chercheurs semblent être indécis sur ce sujet. À cela s’ajoute la présence de facto du moins trois encore langues; l’anglais, le français et le turc. Avec la théorie de la néoténie linguistique, nous essayons de fournir d’attribuer nous aussi à la divergence du parler local du grec moderne et d’examiner les relations cognitives de ses locuteurs avec les langues trouvées dans leur environnement linguistique. / It is not realistic to claim that a speaker can use a language perfectly or that he /she has an excellent knowledge of whichever language, like many speakers like to claim when asked. It is true that a speaker may have some excellent linguistic skills, however cognitively speaking, this doesn’t say much. The cognitive relations that we maintain with the world’s languages are far beyond the linguistic dimension, excessively found in textbooks. Speaking a language means being able to exist in that language, in the sense that our being is there registered. We are led by our linguistic intuition to express ourselves and we do it spontaneously with respect to each language’s boundaries. However, all cognitive and linguistic relations we maintain with the world’s languages are subject to be modified in time; either evolve, deteriorate but they always change, that depends on the life’s circumstances. In that sense the speaker is considered an uncompleted being that is perfectible ad infinitum. This is one of the principles that advocates the theoretical framework that we adopt in this study. The theory of linguistic neoteny is a scientific study of the languages and their appropriation by the speakers, where the dichotomy linguistic events / appropriation facts is not considered as two entities but as one.In this study, using the theoretical framework of linguistic neoteny and adopting some new terms and concepts, we examine the interesting case of the Greek Cypriot speaker. A speaker, whose linguistic landscape, is at least complicated. These speakers’ first (chronologically) language is the Greek Cypriot dialect, but then with the school enrollment they have to speak and write in Modern Greek. Some speakers claim that in their everyday life, they speak Greek, some others that they speak Cypriot, while researchers also seem to be undecided. To this is added the de facto presence of at least another three languages in this speaker’s linguistic environment; English, French and Turkish. Using the theory of linguistic neoteny we seek to provide some evidence concerning the divergence of the dialect from the Modern Greek language and examine the cognitive relations the Greek Cypriot speakers maintain with all the languages found in their linguistic environment.
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