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En captivité: politiques humaines et vies animales dans les jardins zoologiques du XIXe siècle à nos jours :ménagerie du Jardin des Plantes, Zoos de Londres et Anvers / In captivity: human policies and animal lives in zoological gardens from the nineteenth century to the present time :Jardin des Plantes Menagerie, London Zoo, Antwerp Zoo

Pouillard, Violette 03 March 2015 (has links)
Suivant les récents développements historiographiques dans le champ de l’histoire des animaux, cette thèse aborde l’histoire des jardins zoologiques du côté des bêtes elles-mêmes. Elle examine donc non seulement les politiques humaines de gestion des animaux de zoo, mais aussi leurs influences sur les corps et les comportements des animaux, et leurs évolutions mutuelles. <p>L’examen débute à la fondation du jardin zoologique, c’est-à-dire au moment de la création de la ménagerie parisienne du Jardin des Plantes en 1793, et se centre, outre sur cette institution originelle, sur le jardin zoologique de Londres, créé en 1828, et celui d’Anvers, fondé en 1843. <p>Pour écrire l’histoire des animaux de zoo, la thèse mobilise une méthodologie qui mêle des indicateurs descriptifs – témoignages sur les corps et comportements animaux, sur les infrastructures de captivité, sur les soins et l’alimentation dont bénéficient les bêtes, – et quantitatifs – étude sérielle sur la longue durée des entrées et sorties d’animaux ainsi que des longévités des primates et des grands félins. L’évolution de ces différents indices est examinée au sein d’un cadre chronologique régi par les politiques des gestionnaires de zoos. Ainsi, après une première partie débutant à la fondation des institutions étudiées, une seconde s’ouvre au début du XXe siècle, alors que le marchand allemand Carl Hagenbeck ouvre en 1907 un zoo privé à Stellingen, près de Hambourg, qui popularise un nouveau type de présentation des bêtes, par lequel celles-ci sont exposées durant la journée en plein air et séparées du public par des fossés. Enfin, une troisième partie s’amorce à partir des années 1950, lorsque les zoos s’attellent à la mise en œuvre d’une nouvelle fonction, celle de protection des espèces ex situ, s’ajoutant aux trois autres traditionnellement endossées (récréative, éducative, scientifique).<p>L’examen des vies des bêtes sous l’influence des politiques humaines aboutit à élaborer une nouvelle chronologie des zoos, qui distingue un long XIXe siècle, dévoreur de vies animales ;une seconde phase, hygiéniste, à partir de l’entre-deux-guerres, caractérisée par les volontés des gestionnaires de rationaliser les conditions de captivité, mais dont les incidences sur les vies animales sont toutefois réduites ;enfin une troisième, attentive aux animaux, du milieu des années 1970 à nos jours, qui permet la naissance d’une nouvelle économie animale des zoos, qui voit l’atténuation des ponctions en milieu naturel pour la plupart des taxons (spécifiquement les mammifères et les oiseaux).<p>Ce faisant, l’étude met aussi en évidence, à rebours des discours finalistes de l’historiographie officielle, des permanences, immanentes à la captivité des animaux dans le contexte des zoos. Il s’agit d’une part de l’expression par les bêtes de comportements anormaux dans des proportions qui dépassent le niveau anecdotique ;il s’agit d’autre part de l’approvisionnement en milieu naturel, qui, bien qu’en déclin dans le contexte du bouleversement de l’économie animale, persiste jusqu’à nos jours en nombre important pour les taxons moins considérés, soit les poissons et les invertébrés, et se réincarne en de nouveaux avatars pour les autres (ponctions dans le cadre des programmes de protection, captures scientifiques, )./<p><p>Following in the footsteps of recent developments in the French historiography, this dissertation aims at balancing the attention given to humans and animals. The research therefore focuses on human policies concerning the management of animals kept in zoological gardens, as well as on their consequences on the bodies and behaviors of animals, and on mutual influences between humans and animals.<p>The study begins with the birth of the zoological garden, i.e. the creation of the Jardin des Plantes Menagerie in 1793, and focuses on this institution as well as on the London Zoo, created in 1828, and the Antwerp Zoo (1843). <p>In order to write the history of zoo animals, the method uses both descriptive indicators – testimonies on animals bodies and behaviors, on captive environments, on animal cares, handling and food, – and quantitative indicators – long-term study of the arrivals and departures, births and deaths of animals and of the longevity of Primates and Pantherinae in captivity. The evolution of these indicators takes place in a chronological framework based on the policies designed to manage zoo animals. The first part begins with the foundation of the zoological gardens. The second one starts at the beginning of the 20th century, when German dealer Carl Hagenbeck opened a zoo in Stellingen, near Hamburg (1907) which popularized a new way to display the animals, in open-air enclosures separated from the public by ditches. The third part starts in the 1950’s, when zoos implemented a new function, one of ex situ conservation, in addition to their other traditional recreative, educative and scientific missions.<p>This study of animal lives under human influence results in a new chronology of zoological gardens, discerning a long 19th century, that consumed animal lives, a second phase, hygienist, from the interwar period, marked by the managers’ willingness to rationalize the conditions of captivity, without much influence on animals lives and longevity, and a third one, from the mid-1970’s to the present time, characterized by increased attention to zoo animals and their well-being, allowing the birth of a new animal economy of zoological gardens, by which in situ captures decline for most taxa (specifically mammals and birds).<p>The dissertation also shows, in opposition with the finalist discourses of the official historiography, somes continuities, immanent to animal captivity in the context of zoological gardens. Abnormal behaviors in animals especially appear in proportions exceeding the anecdotal level. Another important phenomenon pointing to continuities is the collecting in the wild which, although it declined at the same rhythm that the new animal economy developed, has persisted to this day, profusely for the least considered taxa (fishes and invertebrates), and resurfacing in new iterations for mammals, birds, reptiles and amphibians (capture for purposes of conservation, for scientific collecting, ). / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished
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Une guerre des étoiles: les tournées de ballet dans la diplomatie culturelle de la Guerre froide, 1945-1968 /cStéphanie Gonçalves de Aranjo-Passos / A Stars' War: ballet tours in the cultural diplomacy of the Cold War, 1945-1968

Goncalves De Aranjo Passos, Stéphanie 25 March 2015 (has links)
Ma thèse de doctorat explore les tournées de ballet des « six grandes » compagnies mondiales pendant la Guerre froide (1945-1968) :ballet de l’Opéra de Paris, Royal Ballet de Covent Garden, Bolchoï et Kirov, New York City Ballet et American Ballet. Elle envisage le ballet comme un outil de diplomatie culturelle transnationale, avec un focus particulier sur les acteurs, qu’ils soient institutionnels, artistiques ou commerciaux. Outre un aspect quantitatif qui nous a amené à cartographier les tournées, il s’agit d’une histoire incarnée par des femmes et des hommes − les danseurs − dont le métier est de tourner sur les scènes internationales, encadrés par des administrateurs et des gouvernements, qui n’ont pas les mêmes priorités et agendas les uns et les autres. <p>Cette recherche met justement en avant les tensions, les difficultés et les dynamiques entre les différents acteurs. La thèse se construit autour de tournées représentatives du lien ténu entre danse et politique, des épisodes qui mettent en valeur les points chauds de cette Guerre froide, ayant comme point de départ ou d’arrivée Londres et Paris.<p>La description de la danse comme un langage, une pratique physique et un métier permet de comprendre en quoi la danse peut être un outil de communication politique et comment il a été utilisé comme tel dans la longue durée et en particulier pendant la guerre froide. Les différentes échelles – le passage régulier de la macro-histoire à la micro-histoire et inversement ainsi que les flux d’échanges culturels multiples à l’échelle internationale – ont permis de mettre en avant une multiplicité d'acteurs (artistiques, gouvernementaux, commerciaux). La constitution du mythe de la danseuse étoile, et ses représentations, résonne également avec d’autres figures mythiques construites dans la Guerre froide, comme celle de l’astronaute. / Doctorat en Histoire, art et archéologie / info:eu-repo/semantics/nonPublished

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