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Circuitos, perturbaciones y transformaciones de la modernidad/colonialidad : análisis discursivo en contextos chilenos y canadiensesSmith, Sara 08 1900 (has links)
La présente étude constitue une analyse comparative de discours qui articulent la problématique de l’héritage coloniale et des réclamations autochtones au Chili et au Canada : des livres de texte de sciences sociales, des discours d’opinion et des discours autochtones. Nous proposons que les similitudes surprenantes qui ont été révélées par les contextes nationaux canadiens et chiliens peuvent être expliquées, en partie, par leur articulation avec le discours globalisé de la modernité/colonialité. D’une part, les textes scolaires et les discours d’opinion font circuler des éléments discursifs de la modernité, tout en reproduisant des formes de savoir et de dire coloniaux. D’autre part, les discours autochtones se ressemblent entre eux dans la mesure où ils interpolent la modernité/colonialité transformant ainsi les termes d’engagement interculturel. Bien que les états canadiens et chiliens renforcent leur engagement à l’égard de la réconciliation avec les Autochtones durant les dernières décennies, les conflits interculturels continuent à se produire en impliquant toujours les mêmes acteurs : l’état, différents peuples autochtones, des entreprises privées, ainsi que des membres de l’élite intellectuelle, politique et patronale. En prenant en compte cette situation, l’objectif de cette thèse vise à mieux comprendre pourquoi ces conflits, loin d’être résolus, continuent à se reproduire. Dans ces deux pays, la problématique des conflits interculturels est fondamentalement mise en rapport avec la question des droits territoriaux et, par conséquent, sont inséparables de la question de l’héritage coloniale des états nationaux canadien et chilien. Pourtant cette dimension coloniale des conflits a tendance à être cachée autant par la rhétorique multiculturelle du discours national que par les polarisations produites par l’opinion publique, lesquelles ont l’habitude d’encadrer la problématique par des notions binaires, telles que « civilisation/barbarie » ou « authenticité/illégitimité ». De plus, on peut considérer l’ouest du Canada et le sud du Chili comme étant des contextes comparables, puisque ceux-ci ont été colonisés avec la base du discours moderne du progrès et de la civilisation, qui a servi à légitimer l’expansion de l’état national au dix-neuvième siècle. Cependant, il n’existe que très peu d’études qui comparent les productions discursives relatives aux relations interculturelles entre Autochtones et non Autochtones dans les contextes canadiens et chiliens, possiblement à cause des différences linguistiques, sociohistoriques et politiques qui paraissent insurmontables. / The present study constitutes a comparative analysis of discourses that articulate issues related to both Indigenous land claims and the colonial legacy of Chile and Canada. Specifically, we analyze social science textbooks, opinion discourses and Indigenous discourses. Our analysis shows that there are striking similarities between the Canadian and Chilean national contexts. We propose that these can be explained, in part, by their relationship with the global discourse of modernity/coloniality. On the one hand, textbooks and opinion discourses circulate discursive features of modernity, thus reproducing colonial forms of knowledge and speaking. On the other hand, the Indigenous discourses we exam seem to resemble each other to the extent that they interpolate the discourse of modernity/coloniality, thereby transforming the terms of intercultural engagement. Despite efforts, in recent decades, by the Canadian and Chilean states towards reconciliation with Indigenous peoples, social conflicts persist, involving the same actors as always: the state, different indigenous communities, private companies, and intellectual, political and business elites. In light of this situation, this thesis aims to better understand why these conflicts, far from being resolved, continue to occur. In these two countries, the issue of intercultural conflict primarily invoves the question of land rights. In this sense, the reproduction of conflict is inseparable from the colonial legacy of the Canadian and Chilean national states. This colonial dimension of conflict, however, is usually made obscure by both the multicultural rhetoric of national discourse and the polarizations produced by public opinion discourses, both of which tend to frame the question of land rights in terms of binary notions, such as “civilization/barbarism”, or “authenticity/illegitimacy.” Furthermore, western Canada and southern Chile can be considered comparable contexts, as they were colonized on the basis of the modern discourses of progress and civilization, which served to legitimize the expansion of the nineteenth-century nation state. However, there are few studies comparing the discursive productions related to the intercultural relationship between Indigenous and non-Indigenous Canadians and Chileans. This is perhaps due to a perception of insurmountable linguistic, socio-historical and political differences between the two countries. / El presente estudio constituye un análisis comparado de discursos que articulan la problemática de la herencia colonial y de los reclamos indígenas en Chile y Canadá: libros de texto de ciencias sociales, discursos de opinión y discursos indígenas. Ahí se plantea que las similitudes sorprendentes que se han encontrado entre los contextos nacionales canadienses y chilenos pueden ser explicadas por su articulación con el discurso globalizado de la modernidad/colonialidad. Por un lado, los textos escolares y los discursos de opinión hacen circular rasgos discursivos de la modernidad, reproduciendo formas de saber y de decir coloniales. Por otro lado, los discursos indígenas se parecen entre sí en la medida en que interpolan la modernidad/colonialidad, transformando así los términos del compromiso intercultural. A pesar del esfuerzo de reconciliación de los estados canadiense y chileno con los pueblos indígenas en las últimas décadas, siguen produciéndose conflictos sociales, involucrando a los mismos actores de siempre: el estado, distintos pueblos indígenas, las empresas privadas y la elite intelectual, política y empresarial. Teniendo en cuenta esta situación, el objetivo de esta tesis apunta a entender mejor por qué estos conflictos, lejos de resolverse, continúan reproduciéndose. En estos dos países, la problemática de los conflictos interculturales está relacionada fundamentalmente con la cuestión de los derechos territoriales y, en consecuencia, son indesligables de la herencia colonial de los estados nacionales canadiense y chileno. Esta dimensión colonial de los conflictos, sin embargo, suele ser ocultada tanto por la retórica multicultural del discurso nacional como por las polarizaciones producidas por la opinión pública, las cuales tienden a enmarcar la problemática según nociones binarias, como la de “civilización/barbarie”, o “autenticidad/ilegitimidad”. Además, el oeste de Canadá y el sur de Chile pueden considerarse comparables, ya que fueron colonizados sobre la base del discurso moderno del progreso y la civilización, el cual sirvió para legitimar la expansión del estado nacional decimonónico. A pesar de esto, existen pocos estudios que comparen las producciones discursivas de las relaciones interculturales entre indígenas y no indígenas en los contextos canadienses y chilenos, posiblemente debido a las diferencias lingüísticas, sociohistóricas y políticas que parecieran insuperables.
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Circuitos, perturbaciones y transformaciones de la modernidad/colonialidad : análisis discursivo en contextos chilenos y canadiensesSmith, Sara 08 1900 (has links)
La présente étude constitue une analyse comparative de discours qui articulent la problématique de l’héritage coloniale et des réclamations autochtones au Chili et au Canada : des livres de texte de sciences sociales, des discours d’opinion et des discours autochtones. Nous proposons que les similitudes surprenantes qui ont été révélées par les contextes nationaux canadiens et chiliens peuvent être expliquées, en partie, par leur articulation avec le discours globalisé de la modernité/colonialité. D’une part, les textes scolaires et les discours d’opinion font circuler des éléments discursifs de la modernité, tout en reproduisant des formes de savoir et de dire coloniaux. D’autre part, les discours autochtones se ressemblent entre eux dans la mesure où ils interpolent la modernité/colonialité transformant ainsi les termes d’engagement interculturel. Bien que les états canadiens et chiliens renforcent leur engagement à l’égard de la réconciliation avec les Autochtones durant les dernières décennies, les conflits interculturels continuent à se produire en impliquant toujours les mêmes acteurs : l’état, différents peuples autochtones, des entreprises privées, ainsi que des membres de l’élite intellectuelle, politique et patronale. En prenant en compte cette situation, l’objectif de cette thèse vise à mieux comprendre pourquoi ces conflits, loin d’être résolus, continuent à se reproduire. Dans ces deux pays, la problématique des conflits interculturels est fondamentalement mise en rapport avec la question des droits territoriaux et, par conséquent, sont inséparables de la question de l’héritage coloniale des états nationaux canadien et chilien. Pourtant cette dimension coloniale des conflits a tendance à être cachée autant par la rhétorique multiculturelle du discours national que par les polarisations produites par l’opinion publique, lesquelles ont l’habitude d’encadrer la problématique par des notions binaires, telles que « civilisation/barbarie » ou « authenticité/illégitimité ». De plus, on peut considérer l’ouest du Canada et le sud du Chili comme étant des contextes comparables, puisque ceux-ci ont été colonisés avec la base du discours moderne du progrès et de la civilisation, qui a servi à légitimer l’expansion de l’état national au dix-neuvième siècle. Cependant, il n’existe que très peu d’études qui comparent les productions discursives relatives aux relations interculturelles entre Autochtones et non Autochtones dans les contextes canadiens et chiliens, possiblement à cause des différences linguistiques, sociohistoriques et politiques qui paraissent insurmontables. / The present study constitutes a comparative analysis of discourses that articulate issues related to both Indigenous land claims and the colonial legacy of Chile and Canada. Specifically, we analyze social science textbooks, opinion discourses and Indigenous discourses. Our analysis shows that there are striking similarities between the Canadian and Chilean national contexts. We propose that these can be explained, in part, by their relationship with the global discourse of modernity/coloniality. On the one hand, textbooks and opinion discourses circulate discursive features of modernity, thus reproducing colonial forms of knowledge and speaking. On the other hand, the Indigenous discourses we exam seem to resemble each other to the extent that they interpolate the discourse of modernity/coloniality, thereby transforming the terms of intercultural engagement. Despite efforts, in recent decades, by the Canadian and Chilean states towards reconciliation with Indigenous peoples, social conflicts persist, involving the same actors as always: the state, different indigenous communities, private companies, and intellectual, political and business elites. In light of this situation, this thesis aims to better understand why these conflicts, far from being resolved, continue to occur. In these two countries, the issue of intercultural conflict primarily invoves the question of land rights. In this sense, the reproduction of conflict is inseparable from the colonial legacy of the Canadian and Chilean national states. This colonial dimension of conflict, however, is usually made obscure by both the multicultural rhetoric of national discourse and the polarizations produced by public opinion discourses, both of which tend to frame the question of land rights in terms of binary notions, such as “civilization/barbarism”, or “authenticity/illegitimacy.” Furthermore, western Canada and southern Chile can be considered comparable contexts, as they were colonized on the basis of the modern discourses of progress and civilization, which served to legitimize the expansion of the nineteenth-century nation state. However, there are few studies comparing the discursive productions related to the intercultural relationship between Indigenous and non-Indigenous Canadians and Chileans. This is perhaps due to a perception of insurmountable linguistic, socio-historical and political differences between the two countries. / El presente estudio constituye un análisis comparado de discursos que articulan la problemática de la herencia colonial y de los reclamos indígenas en Chile y Canadá: libros de texto de ciencias sociales, discursos de opinión y discursos indígenas. Ahí se plantea que las similitudes sorprendentes que se han encontrado entre los contextos nacionales canadienses y chilenos pueden ser explicadas por su articulación con el discurso globalizado de la modernidad/colonialidad. Por un lado, los textos escolares y los discursos de opinión hacen circular rasgos discursivos de la modernidad, reproduciendo formas de saber y de decir coloniales. Por otro lado, los discursos indígenas se parecen entre sí en la medida en que interpolan la modernidad/colonialidad, transformando así los términos del compromiso intercultural. A pesar del esfuerzo de reconciliación de los estados canadiense y chileno con los pueblos indígenas en las últimas décadas, siguen produciéndose conflictos sociales, involucrando a los mismos actores de siempre: el estado, distintos pueblos indígenas, las empresas privadas y la elite intelectual, política y empresarial. Teniendo en cuenta esta situación, el objetivo de esta tesis apunta a entender mejor por qué estos conflictos, lejos de resolverse, continúan reproduciéndose. En estos dos países, la problemática de los conflictos interculturales está relacionada fundamentalmente con la cuestión de los derechos territoriales y, en consecuencia, son indesligables de la herencia colonial de los estados nacionales canadiense y chileno. Esta dimensión colonial de los conflictos, sin embargo, suele ser ocultada tanto por la retórica multicultural del discurso nacional como por las polarizaciones producidas por la opinión pública, las cuales tienden a enmarcar la problemática según nociones binarias, como la de “civilización/barbarie”, o “autenticidad/ilegitimidad”. Además, el oeste de Canadá y el sur de Chile pueden considerarse comparables, ya que fueron colonizados sobre la base del discurso moderno del progreso y la civilización, el cual sirvió para legitimar la expansión del estado nacional decimonónico. A pesar de esto, existen pocos estudios que comparen las producciones discursivas de las relaciones interculturales entre indígenas y no indígenas en los contextos canadienses y chilenos, posiblemente debido a las diferencias lingüísticas, sociohistóricas y políticas que parecieran insuperables.
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