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Communautés d'habitants et pouvoir seigneurial au Moyen-Âge : l'exemple de Manosque aux XIIIe et XIVe sièclesMichaud, Claire 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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La condition des femmes dans la société manosquine (1290-1369)Courtemanche, Andrée 25 April 2018 (has links)
S'inscrivant dans un courant historiographique, l'histoire des femmes, qui souhaite rendre les activités et les gestes des femmes historiquement significatifs, ce travail s'est fixé comme objectif de montrer que les femmes de Manosque au XlVe siècle, grâce à leurs apports multiformes à la richesse du ménage et de la famille, participaient aux stratégies familiales - foncières, matrimoniales et successorales - qui modifiaient les structures des patrimoines et, de ce fait, collaboraient à leur gestion. D'emblée, le cadre de cette analyse s'impose. Lieu de la reproduction biologique et culturelle, la sphère familiale, c'est-à-dire le ménage conjugal enserré dans un vaste réseau de solidarités, est également un espace d'échanges économiques auquel le matrimoine permet aux femmes d'imprimer leur marque. Cette fortune personnelle se compose d'éléments disparates dont la dot est sans contredit la pierre angulaire. Prévue comme participation féminine aux charges du ménage, son usage est limité par un ample appareil juridique destiné "à la protéger et qui donne à l'épouse des droits sur les biens patrimoniaux. De ces droits découle, en partie, leur rôle lors des modifications apportées aux patrimoines. Outre la dot, les épouses ont des avoirs personnels, en numéraire ou en biens-fonds, dont elles organisent la mise en valeur. Si la matérialité du concours des épouses aux stratégies familiales et à l'administration des patrimoines est indubitable, les modalités de leurs actions varient selon les transactions. Lors des mutations foncières, elles achètent ou vendent seules les biens paraphernaux. Pour les avoirs patrimoniaux, elles s'associent à leur époux pour la vente mais la présence féminine se fait moins pressante au moment d'agrandir le domaine foncier du ménage. La conclusion des ententes matrimoniales joue sur un registre plus complexe qui laisse place à une grande diversité d'interventions, surtout de la part de la mère. De leur vivant, certaines apparaissent aux côtés du chef de famille lors de la rédaction du contrat de mariage accroissant parfois la somme ou le capital foncier promis. À l'heure de la dictée des dernières volontés, un legs - sous forme d'augment de dot ou non - ou une participation au partage final de l'héritage maternel procure un apport financier supplémentaire aux jeunes filles. Par leurs questions posées en public, leurs remarques parfois acerbes, les ainées, souvent des mères, pourchassent Ia faute qui se cache derrière des conduites jugées repréhensibles pour une jeune célibataire. Ainsi, se sont développées des pratiques féminines touchant au social qui leur permettent de contrôler Ia morale sexuelle des plus jeunes en attente d'un mariage. L'analyse des pratiques foncières et matrimoniales illustre un trait fondamental: Ia symbiose régnant entre matrimoine et patrimoine. Elle engendre l'association conjugale. Par Ia solitude du geste, le testament éclaire une facette différente: Ia rupture de l'osmose financière du couple par le retour du matrimoine a son lieu d'origine ou consécration de son intégration au patrimoine. En règle générale, la présence d'une descendance directe implique l'agrégation définitive du matrimoine au patrimoine par l'institution d'héritage en faveur des enfants. Dans le cas contraire, par un dernier geste d'autonomie, le matrimoine est soustrait à l'emprise maritale pour réintégrer le patrimoine de la famille d'origine de la testatrice. Cette collaboration des épouses à Ia gestion des patrimoines apparait souvent en étroite relation avec Ia défense de leurs droits sur ces biens. Toutefois les fonctions qui leur sont dévolues par le testament de leur conjoint montre que l'association conjugale a une réalité bien tangible. En effet, dans Ia majorité des cas, le mari assure Ia continuité de Ia vie familiale en désignant son épouse comme tutrice des enfants mineurs et/ou administratrice des biens; à l’extrême elle est instituée légataire universelle. Chef de famille, elle détient "une véritable délégation de puissance paternelle" et assume Ia pérennité des stratégies familiales. En partageant les responsabilités de l'administration des patrimoines, en agrandissant - mais aussi en morcelant - le capital foncier, en nouant des alliances matrimoniales souvent porteuses de capital symbolique, les femmes, mariées ou veuves, participent à un pouvoir valorisant et valorisé socialement. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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