Cette thèse s'intéresse à la construction de la masculinité des garçons en contexte scolaire. Plus particulièrement, elle vise les garçons francophones du Manitoba de la onzième et de la douzième année et veut mieux cerner le phénomène de la construction de la masculinité des garçons à travers leur participation à des groupes sociaux et à des communautés de pratique à l'école. Dans ce contexte, le développement de la masculinité est étudié en profondeur. Les garçons négocient et présentent diverses versions de la masculinité dans différentes situations sociales et chaque contexte social a un impact considérable sur l'élaboration de leur masculinité, ce qui engendre des effets sur le vécu scolaire des garçons à l'école. Notre thèse est qualitative de type ethnographique. La phase de collecte des données a été faite au moyen d'entrevues semi-structurées auprès de seize garçons du Collège Louis-Riel. Nous nous sommes également appuyés sur trois années d'observations en tant qu'enseignant, conseiller en orientation et entraîneur à l'école secondaire en question. Les données ont été analysées à partir de la théorie sociale du genre de Connell (1987, 1995, 2002) ainsi que de celle des communautés de pratique développée par Wenger (2005). Les garçons se situent dans différents groupes sociaux et dans différentes communautés de pratique à l'école où ils négocient d'ailleurs la signification de la masculinité en s'engageant dans des interactions avec d'autres. Ces théories mettent à profit l'importance d'une perspective sociale de l'apprentissage et reconnaissent que les garçons doivent composer avec de nombreuses conditions liées au milieu scolaire. Conséquemment, la construction de la masculinité est à la fois complexe et particulière. La présente thèse fait progresser particulièrement les connaissances par rapport au développement de la masculinité des garçons en milieu scolaire. À la suite de cette analyse approfondie, nous pourrons mieux saisir la dynamique des garçons qui cherchent à construire leur masculinité.