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L'expérience de la modernité dans Shaba deux, Les carnets de Mère Marie-Gertrude de V. Y. Mudimbe

Tesla, Chloé 18 April 2018 (has links)
Le présent travail réévalue la conception baudelairienne de la modernité à partir du roman Shaba deux, de V.Y. Mudimbe. Il dresse d'abord le portrait de l'écrivain. Coupé tôt de ses parents, Mudimbe est pris en charge par les bénédictins où il passe son temps à prier et à lire. Il devient moine au Rwanda, quitte les ordres, va continuer ses études à l'Université Lovanium à Léopoldville. Puis, il s'envole en Belgique où il termine un doctorat en Philologie romane. À son retour au Congo, Valentin Mudimbe assume des fonctions importantes au sein de l'Université de Lubumbashi, et il crée les Éditions du Mont noir, pour promouvoir les lettres congolaises. Il y publie son premier recueil de poèmes, Déchirures. Intellectuel total, Mudimbe s'engage également dans le roman et l'essai. Le second chapitre analyse Shaba deux en relation avec la modernité. Celle-ci peut se comprendre comme une expérience de la singularité de l'écrivain, tantôt cédant la prééminence aux mots, tantôt déréglant le sens. La modernité, pour Baudelaire, est cette irréductibilité de l'objet d'art à la fois à la beauté absolue et à la représentation contingente du monde. En fait, Shaba deux se caractérise essentiellement par l'hybridation générique qui fait coexister, à l'intérieur du roman, les genres : les carnets - qui donnent le sous-titre au roman -, le journal - que tient Marie-Gertrude au jour le jour durant un mois -, la chronique - de la guerre civile qui file le roman du début à la fin -, et l'autobiographie. Ensuite, le roman use constamment de la citation. Ce mélange discursif permet à Mudimbe de dire les doutes et hésitations de la narratrice face au monde et à l'ordre, mais aussi de traduire les horreurs de la guerre qui secouent le pays. L'éclatement de la guerre entraine la désagrégation de la congrégation des Franciscaines de Kolwezi ; les religieuses européennes sont rapatriées pour leur sécurité, alors que les autres sont abandonnées à elles-mêmes. Tiraillée entre la contemplation et l'action, c'est-à-dire entre Marie et Marthe, Marie-Gertrude assume, sans aucune préparation, la responsabilité du couvent. A travers le style sobre, fait de masques, de transfigurations et de dissolution, Mudimbe dit, à sa manière, le drame de la condition humaine.

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