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Stratégies d'adaptation déployées par les enfants endeuillé-e-s d'un parentAllard-Bergeron, Catherine 20 November 2023 (has links)
Au Québec et partout dans le monde, plusieurs familles sont confrontées au décès d'un être cher au courant de leur vie. Les chercheurs s'entendent sur le fait que le décès d'un parent à l'enfance représente le plus grand stresseur qu'un individu puisse vivre. Pourtant, peu d'écrits se penchent sur le processus d'adaptation de ces enfants. Cette recherche, de type qualitatif et exploratoire, s'intéresse à l'adaptation au deuil à l'enfance. En donnant la parole à six intervenantes œuvrant à l'organisme Deuil-Jeunesse et six enfants endeuillés d'un parent, ce présent mémoire cherche à répondre à la question suivante : Quelles sont les stratégies d'adaptation déployées par les enfants face au deuil d'un parent ? Le cadre conceptuel retenu comprend l'approche bioécologique de Bronfenbrenner (1979), ainsi que la théorie transactionnelle du stress de Lazarus et Folkman (1984). L'analyse du discours des participants permet de mettre en lumière que l'adaptation au deuil à l'enfance est à la fois influencée par les facteurs personnels de l'enfant, le soutien de son environnement et les stratégies d'adaptation qu'il développe. La recherche met également en évidence le processus évolutif et singulier que représente l'adaptation au deuil. Par ailleurs, les propos des participants viennent appuyer l'importance de dire la vérité en lien avec la mort et éviter de mettre l'enfant à l'écart. Plus spécifiquement appliqué à la recherche centrée sur l'enfant, le présent mémoire soutient la pertinence d'impliquer les enfants face aux sujets qui les concernent dans le monde de la recherche. Ce mémoire démontre qu'un travail de sensibilisation et d'enseignement demeure nécessaire afin d'outiller les adultes face à la problématique et, par la même occasion, mieux soutenir les enfants endeuillés d'un parent. / In Quebec and around the world, many families are faced with the death of a loved one during their life. Researchers agree that the death of a parent in childhood is the greatest stressor an individual can experience. Yet, little is written about the adjustment process of these children. This qualitative and exploratory research focuses on coping with grief in childhood. By giving the floor to six professionals working for the Deuil-Jeunesse organization and six bereaved children of a parent, this research seeks to answer the following question: What are the coping strategies used by children when faced with bereavement of a parent? The chosen conceptual framework includes Bronfenbrenner's bioecological approach(1979), as well as Lazarus and Folkman's transactional stress theory (1984). The analysis of the participants' discourse makes it possible to highlight that the adaptation to bereavement in childhood is at the same time influenced by the personal factors of the child, the support of his environment and the coping strategies that he has developed. The research also highlights the evolutionary and unique process of coping with grief. In addition, the participants' comments support the importance of telling the truth about death and avoiding sidelining the child. More specifically applied to child-centered research, this thesis supports the relevance of involving children in matters of concern to them in the world of research. This study demonstrates that awareness-raising and education work is still necessary in order to equip adults to deal with the problem and, at the same time, better support the bereaved children of a parent.
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Quand les infirmiers/ères débutants/es rencontrent la mort : une expérience faite de révélations et de questionnements autour du manque et des capacités à bien agir / Quand les infirmiers débutants rencontrent la mort / Quand les infirmières débutantes rencontrent la mortLaporte, Pauline 24 April 2018 (has links)
La mort dans la société occidentale est aujourd’hui interdite. Cette censure fait souffrir l’infirmière qui aborde la fin de vie : doute de soi, peur de la mort, impuissance, détresse ou encore tristesse. Ces souffrances vécues se répercutent alors sur le mourant : les soignantes peinent à communiquer avec lui et l’évitent. L’expérience professionnelle et l’âge des infirmières sembleraient toutefois atténuer le rapport qu’elles entretiennent avec la mort. Nous nous sommes alors intéressées à l’expérience vécue de l’infirmière débutante qui rencontre le mourir et la mort puisqu’il est connu que les jeunes diplômés évitent les milieux de soins où la mort s’invite régulièrement, à cause de l’image négative que leur renvoient ces secteurs de soins. Par voie de conséquence, une pénurie de soignants est attendue dans ces milieux de soins d’ici quelques années. Pour comprendre cette expérience vécue, nous nous sommes inspirées d’une sociologie phénoménologique en acceptant par ailleurs que toute réalité se déploie à partir de structures de sens qui s’insèrent dans une société donnée. Nous avons recueilli à l’aide d’entretiens semi-structurés, les témoignages de 16 infirmières issues de divers milieux (médecine, soins à domicile, urgences, soins intensifs, chirurgie, gériatrie, soins palliatifs, etc.) étant donné que la mort se présente partout. Compte-tenu du fait que nous étions chercheures mais avant tout des êtres humains imprégnés d’une condition sociale, nous avons traité le matériel collecté par une analyse thématique qui postule que tout scientifique ne peut se détacher des référents interprétatifs modulés par la société à laquelle ils se rattachent. Les résultats de notre étude ont montré que les infirmières débutantes qui rencontrent le mourir et la mort vivent une expérience qui se déploie en deux dimensions complémentaires. La première renvoie à un vécu sous la forme de révélation qui relève de perceptions et mobilise divers sens tels que la vue, l’ouïe, le toucher et l’odorat. Ici, l’expérience se tient sous le signe de la découverte, parce que les sensations qui la président ne correspondent à rien dont les soignantes connaissent entre trop bien ou assez bien. Ainsi, aborder la tragédie du mourir et la mort, c’est faire une découverte qui choque par la vision intolérable du cadavre et par l’écoute des râles agoniques du mourant. Rencontrer l’indicible, c’est également vivre une proximité qui dégoûte par les odeurs corporelles du condamné et par les fragrances de la Fin. Les participantes ont vécu aussi l’étrangeté de la mort qui emporte avec elle le vivant de la personne pour y laisser son corps. Enfin, les répondantes ont expérimenté l’épouvante liée à l’idée d’apercevoir un cadavre; une terreur aiguisée par les médias qui est aujourd’hui, fortement ancrée dans l’imaginaire collectif. Le deuxième volet de cette expérience vécue des infirmières concerne des questionnements autour du manque et des capacités à bien agir. Les soignantes se sont senties seules au moment d’aborder la tragédie du mourir; elles se sont culpabilisées en s’imaginant avoir manqué quelque chose lors des décès accidentels; elles se sont rebellées contre le comportement de leurs pairs qui manquaient de respect envers un corps sans vie. Les soignantes ont rencontré aussi un scepticisme désarmant à l’endroit de la gestion des douleurs du mourant et dans leur manière d’évaluer un décès. Les participantes imprégnées par l’atmosphère de la puissance médicale qui repousse toujours davantage les limites de la mort au détriment du bien-être du patient qui n’a plus d’espoir, ont aussi été traversées par des sentiments d’impuissance et de frustration. Enfin, elles ont marqué une satisfaction à l’idée d’avoir pu correctement remplir leur rôle social. À partir de cette mise à découvert de l’expérience vécue, des recommandations ont été émises par les professionnelles à l’endroit de la formation, comme celle de rendre familiers le mourir et la mort en comprenant les processus physiologiques de l’agonie et en sachant comment réaliser une toilette mortuaire. Les soignantes ont exprimé aussi des besoins pour renforcer la solidarité et l’assurance comme par exemple promouvoir l’échange avec l’équipe interdisciplinaire, connaître les dernières volontés du mourant et comprendre la phase palliative, pour les aider à aborder la tragédie de la mort. Mots-clés : mort, infirmière débutante, expérience vécue, phénoménologie, société. / In today's Western society, the subject of death is taboo. The effects of this are suffered by the nurse providing end-of-life care: self-doubt, fear of death, powerlessness, distress or grief. Her sense of anguish also has repercussions for the dying patient: caregivers struggle to communicate and they avoid contact. The level of professional experience as well as the age of the nurses does seem, however, to soften their relationship with death. We therefore considered the experience of the novice nurse when faced with death and dying, since young graduates are known to avoid care environments where death occurs on a regular basis, due to their negative association with these healthcare settings. As a consequence, there is expected to be a real shortage of healthcare workers in these sectors in a few years' time. In order to gain an understanding of their experience, we were inspired by a phenomenological sociology, acknowledging that any reality is based on frameworks and meanings within a given society. By means of semi-structured interviews, we collected accounts of the experience of 16 nurses working in a variety of environments (medicine, home-based care, A& E, intensive care, surgery, geriatrics, palliative care, etc.), since death is present everywhere. Bearing in mind that we are researchers, but first and foremost human beings imbued with a social origin, we subjected the material collected to a thematic analysis based on the postulate that no scientist can be entirely free of interpretative referents modulated by the society to which they relate. The results of our study have shown that novice nurses who encounter death and dying tend to undergo an experience on two complementary dimensions. The first relates to a somewhat revelatory experience, based on perceptions and stimulating various senses such as sight, hearing, touch and smell. Accordingly, the nature of this experience is one of discovery, since the prevailing sensations are unlike any that the caregivers are already familiar with. As such, dealing with the tragedy of death and dying involves undergoing a shocking encounter, with the intolerable sight of the dead body and the sound of the last dying breaths of the patient. Encountering the unspeakable also involves experiencing a sickening closeness due to the bodily odours of the dying individual and the smell of the end of life. The participants also felt the strangeness of death, carrying with it the life of the person as it releases from the body. Lastly, the respondents experienced the horror associated with the idea of seeing a dead body; a sense of terror heightened by the media, which today is deeply ingrained in our collective imagination. The second aspect of the experience undergone by nurses relates to concerns about failings and the ability to act appropriately. Caregivers felt alone at the moment of dealing with the tragedy of dying; they blamed themselves in cases of accidental death, supposing they had overlooked something; they rebelled against the behaviour of their peers who showed a lack of respect towards a dead body. Caregivers also met with a disarming scepticism about pain management for the dying patient and about the manner in which they evaluate a death. Those participants immersed in a culture of advanced medical science, continuing to push the boundaries of death to the detriment of the hopeless patient's well-being, have also been affected by feelings of helplessness and frustration. Lastly, they noted a certain satisfaction at the idea of having been able to properly fulfil their social function. With light now shed on these experiences, a number of recommendations have been made by professionals in the area of training, such as familiarization with death and dying through an understanding of the physiological stages of the dying process and knowing how to care for the body after death. Caregivers also expressed certain requirements for building solidarity and confidence, for example, by promoting dialogue with the interdisciplinary team, being aware of the patient's last wishes and understanding the palliative care phase, to help them in dealing with the tragedy of death. Keywords: death, novice nurse, experience, phenomenological, society.
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Esquisse d'une réflexion théologique évangélique sur l'accompagnement pastoral dans le cas de l'aide médicale à mourir en contexte québécoisRomulus, Fritz-Gerald 26 March 2024 (has links)
Titre de l'écran-titre (visionné le 11 octobre 2023) / Cette recherche propose une réflexion théologique évangélique dans le cadre de l'accompagnement pastoral à l'aide médicale à mourir dans le contexte québécois. Cette réflexion veut apporter une contribution pour les traditions évangéliques qui s'interrogent sur la possibilité et leur responsabilité d'accompagner leurs fidèles qui feraient choix de l'aide médicale à mourir au Québec. D'où, cette question : dans le cadre de l'accompagnement d'une personne mourante, la théologie de la mort chez les évangéliques, serait-elle en vertu des valeurs partagées et véhiculées compatible à un accompagnement pastoral à l'aide médicale à mourir au Québec ? À cette question principale se greffent d'autres sous questions telles que : une église évangélique et son pasteur devraient-ils accompagner l'un des siens qui ferait choix de l'aide médicale à mourir ? Quelle attitude devraient-ils adopter à l'égard de cette personne, si elle sollicitait un accompagnement pastoral ? En tenant compte de la loi sur les soins en fin de vie au Québec, nous invitons les protestants évangéliques à analyser leur théologie de la mort et à jeter un regard sur leurs valeurs et leurs traditions afin d'explorer certaines pistes qui faciliteraient un tel accompagnement. Entre une position qui approuverait ou une autre qui désapprouverait le choix de l'un de ses adhérents qui sollicite l'aide médicale à mourir, une communauté de confession évangélique peut s'interroger sur l'attitude à adopter à l'égard de cet adhérent. En résumé, ce mémoire suggère aux Églises protestantes évangéliques de tenir compte des besoins de leurs membres qui sollicitent l'aide médicale à mourir et un accompagnement pastoral. / This research proposes a theological evangelical reflection view of pastoral accompaniment for the medical assistance in dying within Quebec. This reflection is intended to be a contribution for an evangelical tradition that questions the possibility and their responsibilities to accompany their faithful companions who would choose such help. Hence, this question arises: In the context of the accompaniment of a dying person, would the theology of death among evangelicals be, by virtue of the values being shared and conveyed, compatible with pastoral accompaniment with regard to medical assistance to die in Quebec? To this main question are grafted other sub-questions such as: Should an evangelical church and its pastor accompany one of their own, who would choose medical assistance in dying in Quebec? What attitude should they adopt towards this person if he would ask for pastoral guidance? Considering the law on end-of-life care in Quebec, we invite evangelical Protestants to analyze their theology of death and to look at their values and traditions in order to explore certain avenues that would facilitate pastoral accompaniment. A community of evangelical faith should wonder about the attitude to adopt regarding a member requesting medical assistance in dying and decide between a position that would approve or disapprove of the member's choice. Hence, this Master's thesis suggests to evangelical Protestant churches not to minimize a request made by one of its members who requests both medical assistance in dying and pastoral support.
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