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Des troupes alpines aux troupes de montagne : (1962-2012) : histoire d'un processus de légitimation professionnelleet d'affirmation d’une identité militaro-territoriale / Alpines troops to the mountain troops : (1962-2012) : story of a professional legitimation processand affirmation of a military-territorial identityMezin, Florent 21 December 2016 (has links)
Depuis leur création en 1888, les Alpins constituent une subdivision d’arme à part au sein de l’armée de terre française. Territorialement très marquées, ces unités ont pour mission originelle et spécifique de défendre la frontière alpine. En 1962, après deux guerres mondiales et deux guerres de décolonisation, la France entre dans une nouvelle ère. Face à l’évolution de la menace, le pays opte pour la nucléarisation de son armée. Dans ce contexte de guerre froide, les troupes alpines ne sont plus que des « troupes du territoire ». Elles se marginalisent et peinent à trouver leur place aussi bien dans le nouveau dispositif de sécurité et de défense nationale qu’au sein des territoires alpins en pleine mutation. Pourtant, en 1983, à la surprise générale, la 27e Division Alpine s’intègre dans la Force d’Action Rapide et participe à sa première opération extérieure. Cette OPEX au Liban marque le début d’une renaissance pour les Alpins. Le déploiement des soldats de montagne en Yougoslavie au cours des années 1990 puis en Afghanistan au cours des années 2000 assoit la légitimité opérationnelle des Alpins. Au XXIe siècle, l’armée des Alpes désormais professionnelle, occupe une nouvelle place dans les territoires de montagne et joue un rôle nouveau auprès des sociétés alpines. En effet, le combat de légitimation, de reconnaissance et de rayonnement de la « spécificité montagne » des troupes alpines ne se gagne pas seulement sur les champs de batailles. La quête de traditions nouvelles pour refonder une identité militaire et montagnarde, l’organisation de diverses cérémonies dans l’espace public, la construction d’un patrimoine commun sont autant d’armes aux mains du commandement de la 27e Brigade d’Infanterie de Montagne pour continuer d’exister malgré la « réforme perpétuelle » de la Défense française. La 27e Brigade d'Infanterie de Montagne reste aujourd’hui dépositaire des traditions des Alpins d’autrefois. La 27e BIM reste la brigade d’urgence de montagne de l’armée de Terre. De par ses capacités opérationnelles reconnues, la « 27 » met en œuvre des savoir-faire spécifiques sur les théâtres les plus divers, à l’intérieur ou à l’extérieur du territoire national. / Since their creation in 1888, the Alpins form a separate subdivision within the French Army. The primary and specific mission of these territorially very marked units is to defend the Alpine border. In 1962, after two world wars and two decolonization wars, France enters a new era. In response to the threat, the nuclearization of the army is decided by the country. In this context of cold war, the Alpines units are merely territory troops. They become marginalized and hardly find a place as well in the new safety and national defence features as within the Alpins territories which are undergoing profoundchange. However, in 1983, to widespread surprise, the 27e Division Alpine joins the Force d’Action Rapide and takes part in its first external operation. This OPEX (EXternal OPeration) in Lebanon marks a beginning of rebirth for the Alpins. Their operational legitimacy was established by the deployment of mountain soldiers in Yugoslavia in the 1990s and then in Afghanistan in the 2000s. In the XXIth century, the henceforth professional army of the Alps occupies a novel place in the mountain territories and plays a new role to the Alpin societies. Indeed, the struggle for legitimation, appreciation and influence of the “mountain specificity” of the Alpin troops is not to be won on the battlefields only. The search for new traditions in an attempt to rebuild a mountain military identity,the organisation of various ceremonies in the public space, the reconstruction of a common heritage are all weapons in the hands of the 27e Brigade d’Infanterie de Montagne command for the purpose of continuing to exist in spite of the “perpetual reform” of the “Défense française”. The 27e Brigade d'Infanterie de Montagne remains guardian of the traditions of the former Alpins. The 27e BIM stays the emergency brigade of the French land army. Due to its acknowledged operational capabilities, it implements its specific expertise in various theatres, within the national territory or outside.
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Habitation écologique et dispersion bâtie : les « habitats alternatifs » comme expérimentations pour des transitions socioécologiques en territoires de moyenne montagne / Ecological housing and dispersedly built areas : alternative housing as experiments for socio-ecological transitions in mid mountain territoriesMazel, Ivan 10 October 2017 (has links)
Cette thèse interroge les mutations de l’habitation dans le cadre des transitions socioécologiques. Ces transitions sont des processus de mutations des sociétés qui visent à diminuer leur empreinte écologique et s’initient par des niches, des transformations marginales. Ce travail s’intéresse ainsi à la transformation en marge de la production de l’habitat et porte sur des initiatives ascendantes impulsées par les habitants qui mettent en place de l’autopromotion ou qui sont impliqués dans des projets de pouvoirs publics. Les « habitats alternatifs » étudiés sont situés en marge du phénomène d’urbanisation, dans les territoires ruraux de moyenne montagne. En effet, dans ces territoires, de nouvelles ruralités émergent à travers l’arrivée de nouveaux habitants soutenue par des structures associatives et favorisée par des politiques publiques incitatives de développement des collectivités locales et des Parcs naturels régionaux. J’interroge ainsi dans ce travail la mise en place de l’habitation écologique dans les territoires ruraux de moyenne montagne dans le cadre des transitions socioécologiques.L’hypothèse générale de ce travail est la suivante : les projets d’ « habitat alternatif » sont le lieu privilégié de l’expérimentation de l’habitation écologique dans les territoires ruraux de moyenne montagne. Je propose ainsi de vérifier cette hypothèse par une approche globale des projets d’ « habitat alternatif » afin de comprendre le système d’habitation écologique mis en place. J’analyse d’abord l’articulation entre acteurs dans le processus de projet et l’utilisation des ressources matérielles, énergétiques et en eau dans la construction et l’usage de ces habitats. J’explore ensuite le déploiement des manières d’habiter dans l’organisation de l’habitat et dans l’espace local par les mobilités. Aborder différents types d’ « habitat alternatif », écohameaux, habitat participatif rural et écolotissement, permet d’abord d’interroger les mutations de l’aménagement des territoires ruraux à partir des initiatives habitantes. Par là même, je mets en évidence les articulations entre les démarches individuelles, les programmes d’accompagnement des réseaux associatifs et les politiques publiques incitatives. Ensuite, par l’approche des marges de la production de l’habitat, j’interroge la contribution des projets d’habitat alternatif à l’habitation écologique des territoires de dispersion bâtie. Je montre l’importance des stratégies collectives pour permettre une sobriété des modes de vie, une utilisation des ressources locales et une mutualisation de l’espace et des biens. Ce travail révèle ainsi une habitation écologique au sein de la dispersion bâtie qui s’appuie sur une autonomie locale et une intégration aux réseaux physiques et virtuels. / This thesis examines the mutations of housing in the context of socio-ecological transitions. These society change processes aim to reduce ecological footprint and are initiated in niches by marginal changes. This work addresses the transformations in the margins of habitat production and it focuses of bottom-up initiatives driven by the inhabitants who set up self-promotion housing or that are involved in public authorities’ projects. The studied alternative housing projects are located in urbanization margins, in mid mountains rural areas. Indeed, in these territories, new ruralities have emerged based on the arrival of new residents supported by non-profit organization and promoted by local government policies and Parcs naturels régionaux. In this work, I thus question the organization of ecological housing in rural areas in the context of the socio-ecological transitions.The general hypothesis of this research is the following one: the alternative housing projects experiment ecological housing in mid mountain rural areas. I propose to test this hypothesis with a global approach to alternative housing projects in order to understand the ecological housing system organization. First, I analyze the relationship between actors in the project process and the use of material, energy and water resources in the construction and operation of these habitats. I then explore the deployment of the ways of living in the organization of the habitat and in the local space through the mobilities. Addressing different types of alternative housing, ecocommunity, rural cohousing and ecological estate, first allows to analyze the rural planning changes from inhabitants’ initiatives. In this way, I highlight the links between individual projects, support program of non-profit organizations and incentivizing public policies. Then, in the context of habitat production margins, I examine the contribution of alternative housing projects to the ecological housing of dispersedly built areas. I show the importance of collective strategies to allow a sober lifestyles, a use of local resources and mutualisation of space and goods. This work brings to light an ecological housing of dispersedly built areas between based on local autonomy and integration within physical and virtual networks.
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