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Le poids de merCoderre, Guylaine 24 April 2018 (has links)
Fabriquer des objets : marionnette, pavillon-loge, petit théâtre d'ombres, patins de bois, qui sont à la fois les moteurs et les contraintes qui déterminent la nature de l'événement. Ils engagent des gestes qui portent une gravité faite de simplicité, qui jouent sur plusieurs plans poétiques. C'est sur cette base que se construit une série de très courts événements, en vérité des petits tableaux, à caractère allégorique. Ces petits tableaux sont des condensés, tels que l'entend la psychanalyse à l'égard des rêves et de ses représentations ; le temps y est réduit comme toute éternité, sans chronologie, c'est-à-dire sans action servant une montée dramatique; les éléments contextuels (soit les objets, l'espace) sont au même plan que le personnage lui-même, c'est-à-dire de valeur équivalente au sens de tonalité. Cela exige donc un engagement d'un autre mode de présence que celui où l'action est entièrement assurée par les «transports» de l'acteur. Il s'agit plutôt d'une sorte de retrait de la part du personnage qui ne doit apparaître que dans son rapport à l'ensemble des éléments, de façon à faire sentir également la dimension aléatoire de sa présence dans l'espace autant que dans la durée. C'est un travail de silence en quelque sorte, une manière de laisser les choses entre elles alors qu'on est en leur sein. C'est pourquoi aucune action ne doit prendre trop d'ampleur afin de ne pas déplacer la dimension dramatique vers l'acteur exclusivement : S'il y a un drame il doit sourdre de toute part, il doit tout couvrir! / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
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