1 |
Bois et confort environnemental : l'importance de la matérialité dans l'évaluation post-occupationnelleWatchman, Mélanie 24 April 2018 (has links)
Les nombreux avantages environnementaux du bois dans les bâtiments ont été documentés. Cependant, les effets de ce matériau sur les occupants demeurent peu connus et peu compris. S’il est admis que des facteurs indépendants de la qualité de l’environnement intérieur peuvent influencer le confort, les effets de la matérialité ont rarement été examinés. Cette recherche étudie le confort des occupants dans une salle multifonctionnelle caractérisée par une omniprésence de surfaces de bois comparativement à une salle similaire avec des surfaces plus conventionnelles, à l’Université Laval, Québec, Canada. Les objectifs de cette recherche consistent à améliorer la compréhension de la perception du bois, déterminer les similitudes et les différences thermiques, visuelles, acoustiques et olfactives entre les salles en utilisant des relevés in situ et explorer si l’utilisation intérieure du bois influence le confort des occupants. Une étude comparative dans un cadre d’évaluation post-occupationnelle a analysé la perception subjective des occupants en relation aux facteurs physiques du confort. Trente-six occupants ont rempli un questionnaire adapté à cette étude et l’analyse des mesures instrumentales et des images de l’environnement intérieur a documenté les similitudes et les différences entre les pièces. Les analyses quantitatives et qualitatives révèlent que les deux salles partagent des valeurs de confort thermique, acoustique et olfactif, mais présentent des caractéristiques visuelles contrastantes. Les couleurs, nœuds et grains du bois contribuent à une expérience visuelle chaleureuse et jaunâtre dans la salle bois tandis qu’un mélange de finis artificiels génère une ambiance plus froide et bleuâtre dans l’autre salle. Les résultats du questionnaire indiquent que les occupants étaient généralement plus satisfaits de l’éclairage, du bruit et des températures dans la salle bois malgré des conditions environnementales objectivement similaires. Les conclusions suggèrent que les architectes devraient considérer l’utilisation intérieure du bois pour ces ambiances visuelles uniques qui améliorent les niveaux de confort. / Many environmental advantages of wood in buildings have been thoroughly documented; however this material’s effects on occupants are not well known and fully comprehended. Previous studies have demonstrated that factors unrelated to the indoor environment quality can affect comfort, but the influence of materiality is seldom considered. This research focused on studying occupant comfort in a multifunctional room characterised by extensive wood surfaces in comparison with a similar room with more conventional surfaces at Laval University, Quebec, Canada. The objectives of this research focus on better understanding how occupants perceive wood in built environments, determining the thermal, visual, acoustical and olfactory similarities and differences between two rooms using on-site surveys and exploring whether the indoor use of wood influences occupant comfort. A comparative study within a post-occupancy evaluation framework analysed the subjective perception of building occupants in relation to physical comfort factors. A total of 36 occupants completed a questionnaire elaborated to compare comfort satisfaction between two rooms with different interior finishes. Analysis of instrumental measurements and images of each room’s indoor environment determined the similarities and differences between the rooms. Quantitative and qualitative analyses reveal that both rooms share similar thermal and acoustic comfort parameters, but present contrasting visual characteristics. The colour, knots and grain of the wood contributed to visually warm experiences resulting in a yellowish room whereas a mix and match of artificial finishes generated a colder, bluish ambiance in the other room. Results from the questionnaire indicate that occupants were generally more satisfied in the room with extensive wood surfaces in terms of lighting, noise and temperature despite objectively similar environmental conditions in both rooms. The conclusion reached is that architects should consider the indoor use of wood for its unique visual ambiances that enhance comfort levels.
|
2 |
Le bois comme générateur d'ambiances visuelles en architecture : étude expérimentale comparative sur la satisfaction visuelle à l'aide de maquettes à l'échelle réduitePoirier, Geneviève 24 April 2018 (has links)
Cette étude explore le potentiel d’environnements intérieurs en bois éclairés naturellement à créer des ambiances chaleureuses, lumineuses et agréables, favorisant le confort et le bien-être psychologique. Le premier objectif de ce projet est d’étudier la diversité des conditions de ciel en termes de couverture et d’épaisseur nuageuse, ainsi que d’évaluer les impacts de cette diversité lumineuse sur cinq maquettes à échelle réduite composées de différents agencements de bois. Des données météorologiques sont transcrites dans un journal (voir article 1) alors que la comparaison simultanée de photographies des espaces sous les mêmes conditions révèle une remarquable diversité d’ambiances lumineuses pour un espace orienté au Sud-Est en fonction de la position du soleil et de la nébulosité du ciel. Alors qu’un espace composé de bois teint gris crée une atmosphère sombre, terne et froide, ne subissant aucune différence au niveau de ses ambiances visuelles lorsque soumise à des conditions de ciel différentes, l’analyse de photographies révèle qu’un espace composé de bois en chêne jaune crée une atmosphère chaleureuse, claire, et moins contrastée, remarquablement différente selon la nébulosité et la position du soleil. Par la suite, le deuxième objectif consiste en une enquête composée d’un questionnaire exploratoire soumis à 80 participants afin de comparer et classer ces espaces en contexte extérieur (voir article 2). Les résultats révèlent une préférence pour les espaces clairs, les qualifiant de « lumineux », « naturels », « chaleureux » et « agréables », favorisant des tâches cognitives et de concentration. L’espace composé de surfaces foncées est le moins apprécié, particulièrement chez les femmes, le qualifiant de « sombre », « désagréable », « épeurant » et « éblouissant ». Le sexe des participants ainsi que la séquence dans laquelle les maquettes sont observées génèrent un impact sur leur évaluation, tandis que la nébulosité du ciel ne possède pas d’effet sur la façon dont les maquettes sont perçues et classées. / This paper explores the potential for natural light to enhance wooden interior environments. Several studies have proven that the use of wood in furniture, interior surfaces and decoration help creating warm, bright and pleasant ambiences, enhancing psychological well-being and comfort when compared to other materials. This study aims to compare and examine the photometric and psychologic effects of diverse wooden environments. The objectives of this project were twofold: first, to study the diversity of northern sky conditions in terms of cloud cover and thickness as well as to evaluate the impacts of the diversity of natural light on five different wooden scale models. In order to create a cloudiness scale, weather data was collected during spring equinox in Quebec City, as well as photometric measurements. A photographic survey occurred in five scale models made with interior wooden finishes of varying color combinations, which documented the impact of sky diversity on brightness, hue and contrast. Simultaneous scale model studies under a real sky allowed direct comparison under the exact same lighting conditions. The second objective was to explore the effects of different colors, finish and ratio of wooden surfaces combinations on human perception. More specifically, participants compare simultaneously the five different interior wooden scale models under the natural light of the northern hemisphere in terms of their appreciation, visual comfort and well-being. The survey involved 80 participants with an exploratory questionnaire in order to compare and classify the different models. Conclusions showed a remarkable diversity of visual ambiences for a South-East oriented space depending on the position of the sun and sky conditions. Gray-dyed wooden finishes created dull and unchanging atmospheres, while yellow oaked surfaces allowed various dynamic ambiences. Participants demonstrated a preference for clear, bright and warm models, relating them cognitive and small-scale tasks. Darker models in terms of reflectance and lighting ambiences were the least preferred, especially for women.
|
3 |
« Chez-soi », après s'être relogé? : le point de vue d'aînés en habitat communautaire / Chez-soi après s'être relogéDubé, Roxanne 24 April 2018 (has links)
Ce projet de recherche porte sur la décision de se relocaliser des personnes âgées locataires. Au Québec, il est estimé que le nombre de personnes âgées de 85 ans et plus triplera d'ici 2056 (MFA, 2012). Il s'agit de la tranche d'âge utilisant le plus de soins à domicile ; 60 % sont locataires (MFA, 2012 ; Turcotte, 2014). Bien que la majorité des aînés désirent vieillir dans leur domicile, un déménagement est parfois souhaitable, voire incontournable. En effet, un état de santé se détériorant au fil des ans peut faire en sorte que les activités quotidiennes deviennent difficiles et ne puissent être menées de manière autonome sans apporter des modifications au logis. Si adapter un logis n'est pas une mince tâche, cela est encore plus compliqué dans un immeuble locatif. En effet, nombreux sont les locataires dont le bail ne permet pas de telles modifications. Déménager est souvent la seule option pour les aînés locataires en perte d'autonomie fonctionnelle. Quels facteurs influencent non seulement la décision de se reloger, mais aussi le choix d'une coopérative d'habitation ou d'un OBNL d'habitation, soit deux options d'habitat communautaire abordable, mais aussi plus marginal au Québec? Comment l'expérience du déménagement est-elle vécue et quels facteurs contribuent à reconstruire le sentiment d'être chez-soi? Autant de questions auxquelles ce mémoire tente de répondre par le biais d'une recension des écrits et d'une enquête qualitative. Les objectifs de la recherche sont ainsi de comprendre cette expérience à travers le temps, en lien avec le parcours résidentiel antérieur et la reconstruction de la relation affective au logis. Deux volets ont été menés parallèlement pour compléter cette recherche. D'une part, une recension systématique des écrits sur le thème du relogement des aînés en perte d'autonomie ; d'autre part, 14 entretiens semi-dirigés auprès de personnes âgées s'étant relocalisées dans un habitat coopératif ou en OBNL. La synthèse des connaissances suggère que quitter un domicile connu est une décision complexe, voire difficile, impliquant plusieurs facteurs, dont le parcours de vie, la famille, les routines quotidiennes et la relation affective au domicile actuel. L'analyse thématique des entretiens, à partir des multiples facteurs identifiés dans la recension scientifique, a permis de cerner les plus invoqués par les aînés rencontrés pour justifier leur choix résidentiel, soit : la création ou le maintien de liens sociaux, le sentiment accru d'indépendance et de contrôle, ainsi que la présence d'entraide et de services au sein de l'immeuble. D'autres dimensions matérielles et économiques sont invoquées, mais indirectement à travers ces dimensions psychologiques ou sociales. Diverses composantes physiques du domicile et du quartier (les vues vers l'extérieur à partir du logement, l'espace de visite, les lieux communs, la gestion et l'administration de l'immeuble) semblent aussi influencer la relation affective au logis et la capacité de reconstruire le sentiment d'être chez soi. Les résultats de cette recherche suggèrent de consolider l'offre de logements communautaires abordables pour les personnes âgées en perte d'autonomie, ceux-ci leur permettant d'avoir accès aux services requis par leur situation, tout en conservant leur indépendance et leurs cercles sociaux.
|
4 |
La chaleur urbaine en climat nordique : évaluation et représentation à l'échelle du piétonBoiné, Kévin 24 April 2018 (has links)
Le confort humain devient un enjeu primordial en relation aux questions sur la chaleur urbaine liées aux changements globaux du climat qui émergent dans les climats nordiques. Les centres urbains rassemblent généralement un nombre élevé de piétons et représentent toujours le cœur dense d'une ville. Ces centres-ville présentent une densité de population élevée qui augmente graduellement la quantité de piétons se déplaçant dans les rues. Cette recherche étudie les ambiances lumineuses et thermiques pour évaluer et représenter la chaleur urbaine à l'échelle des piétons dans un centre urbain de la ville de Québec, Canada, qui se classe dans les régions à climat froid. Une étude sur les îlots de chaleur urbains est réalisée dans les quartiers de Saint-Jean-Baptiste et de Cap-Blanc pour visualiser la perception de la chaleur urbaine par les piétons en été. La recherche utilise une balade architecturale, la promenade urbaine, pour réaliser un sondage des propriétés physiques de l'environnement. La promenade urbaine désigne l'expérience sensorielle in situ d'un piéton en ville. Une stratégie innovante de représentation spatio-temporelle des données caractérise les résultats de la recherche. Les résultats sont ainsi tous présentés selon un axe spatial en ordonnée et un axe temporel en abscisse. La prise de mesures qualitatives et quantitatives selon le champ de vision de l'humain rythme la promenade urbaine. La méthodologie utilisée permet d'établir un protocole expérimental captant et représentant les données physiques environnementales (températures de surfaces et de l'air) et données photographiques. Les résultats permettent de localiser les éléments favorisant le phénomène d'îlot de chaleur urbain à travers l'étude des matériaux utilisés en surface. La spatio-temporalité des résultats présentés permet d'effectuer une comparaison des différentes typologies urbaines rencontrées durant la promenade urbaine dans la ville de Québec. L'analyse (des résultats) permet de réaliser d'une part une étude comparative de deux typologies urbaines à travers la réaction lumineuse et thermique des surfaces et d'autre part une étude sur l'expérience d'un piéton pendant une promenade urbaine complète. / Human comfort is essential in relation to urban heat issues related to global climate changes. City centers generally associate with a high concentration of pedestrians and still represent the district prone to urban heat. This research studies lighting and thermal atmospheres to evaluate and represent urban heat at the pedestrian scale in an urban center of Quebec City, Canada, which consists of a cold climate. The study on urban heat islands in the Saint-Jean-Baptiste and Cap-Blanc districts was performed at the pedestrian scale to visualize the perception of urban heat in summer. The research uses an architectural stroll, the urban walk, to carry out a survey of the environment physical properties. The urban walk designates the in situ sensory experience of a pedestrian in the city, La promenade urbaine. An innovative spatio-temporal representational strategy characterizes the results of the research. The results are thus synthesized along a spatial axis in ordinate and a temporal axis on the abscissa. Qualitative and quantitative measurements according to the human field of vision describe the urban promenade. The developed methodology enables to establish an experimental protocol linking environmental physical data (surface and air temperatures) and photographic data. The results allow locating the physical elements favoring the phenomenon of urban heat island through the study of the materials used on the surface. The spatio-temporality of the results compares the different urban types encountered during the urban walk in Quebec City. Results illustrate two different levels of environmental interpretations of the ambient evaluations in relation to urban heat island. The first level consists of a comparative study of two urban types through lighting and thermal reactions of surfaces while the second consists of a longitudinal study on the experience of a pedestrian during a complete urban walk.
|
5 |
Le contexte du dîner dans les écoles primaires du Québec : élaboration d'un outil d'autodiagnostic de la qualité des locaux utilisés pour les repas en soutien aux saines habitudes de vieLarivière-Lajoie, Andrée-Anne 24 April 2018 (has links)
Au Québec, 86% des écoles primaires ont été construites avant 1975, à une époque où les services de garde étaient inexistants et la plupart des mères au foyer. Elles accueillent désormais la majorité des élèves pour dîner, dans des locaux n'ayant pas été prévus à ces fins. Étant donné qu'elles devront être rénovées prochainement pour pallier à leur vétusté, cela constitue une opportunité unique pour les adapter de manière à mieux accommoder ces fonctions et soutenir l'adoption de saines habitudes de vie (SHV) chez les jeunes. Quel type d'outil d'aide à la décision permettrait d'établir efficacement un diagnostic sur ces questions à l'échelle provinciale ? Ce mémoire relate en trois temps le développement d'un tel outil diagnostic : 1) d'abord, à partir d'une recension des études scientifiques sur les liens entre milieu bâti et SHV dans les écoles primaires ainsi que des outils d'évaluation associés; 2) ensuite, à partir d'un état de la situation des services de garde en milieu scolaire québécois; 3) enfin, à travers le développement et le prétest d'un outil diagnostique auprès du milieu scolaire. La recension des écrits révèle que les cours d'école et le mobilier de classe sont les plus étudiés. Les questionnaires et outils d'évaluation recensés se sont avérés incomplets pour évaluer l'ensemble des aspects du contexte de repas. Le portrait de la situation québécoise, basée sur une enquête auprès des services de garde en milieu scolaire (ASGEMSQ, 2015) et l'évaluation in situ de locaux scolaires utilisés pendant la période des repas (GIRBa, 2016), a permis d'identifier plusieurs obstacles à son bon déroulement avec plusieurs conséquences néfastes sur la convivialité des repas. C'est à partir de ces données qu'une première version d'un outil d'autodiagnostic a été développée. Celui-ci a ensuite été prétesté et des modifications ont été apportées suite aux suggestions des participants.
|
Page generated in 0.0171 seconds