Les tourbières stockent des quantités importantes de carbone (C) et jouent un rôle essentiel dans la dynamique globale du C, mais elles sont vulnérables aux changements globaux et aux perturbations humaines, notamment les perturbations linéaires telles que les routes non pavées (en gravier). La construction de ces routes et leur utilisation introduisent des quantités considérables de poussière de route dans les tourbières adjacentes, ce qui, combiné au dépôt de poussière atmosphérique, exerce une influence significative sur les tourbières qui est souvent négligée. L'objectif de cette recherche est d'étudier les effets de la poussière des routes sur la structure et les fonctions des tourbières, et plus particulièrement d'examiner les changements dans les assemblages de plantes et de thécamibiens, la chimie des tissus foliaires, de la tourbe et des eaux souterraines, ainsi que l'accumulation de C le long des gradients de dépôt de poussière. Pour ce faire, trois tourbières ombrotrophes ont été sélectionnées dans l'est du Québec, au Canada, qui sont exposées à des niveaux de dépôt de poussière de route variables et chimiquement distincts. Sur chaque site, un transect aligné sur la direction dominante du vent, commençant au bord de la route et perpendiculaire à celle-ci, a été échantillonné à des intervalles croissants jusqu'à 250 m de la route. Les résultats montrent que les dépôts de poussières de route affectent de manière significative les assemblages de plantes et de thécamibiens notamment en créant de l'ombrage physique et en bloquant les stomates, en apportant des cations basiques et en augmentant la disponibilité en nutriments. Plus précisément, les dépôts de poussières de route tendent à réduire la couverture des sphaignes et, dans le cas des amibes, l'abondance des espèces mixotrophes vivant en symbiose avec les algues et celles construisant des coquilles protéinées. Les dépôts de poussières routières réduisent les rapports stœchiométriques de C, d'azote (N) et de phosphore (P) dans la tourbe de surface et les tissus foliaires en réduisant la teneur nette en C et en fournissant des nutriments jusqu'à 200 m du bord de la route et à 15 cm de profondeur à partir de la surface. L'ampleur de cet impact dépend du niveau de dépôt et de la composition chimique de la poussière de route, ainsi que de la date de construction de la route. L'intensité des dépôts de poussières routières est nettement supérieure à celle des dépôts de poussières atmosphériques historiques, ce qui produit des effets contrastés sur les taux d'accumulation de C. Il a été démontré que les dépôts de poussières atmosphériques favorisent l'accumulation de C, tandis que les dépôts de poussières routières ont l'effet inverse, en réduisant le taux d'accumulation de C. Dans l'ensemble, notre étude met en évidence le rôle essentiel, mais encore méconnu, des dépôts de poussières routières dans la formation de la structure des communautés biologiques et dans la régulation de la fonction des tourbières adjacentes. L'étroite corrélation entre les dépôts de poussières routières et la composition des communautés microbiennes suggère l'utilisation possible des thécamibiens comme bioindicateurs des événements de poussières passés et présents. Les méthodes et les résultats de cette étude, qui ne se limitent pas aux effets des poussières routières sur les tourbières, peuvent être étendus aux effets similaires d'autres dépôts de poussières sur les écosystèmes voisins. / Peatlands store substantial amounts of carbon (C) and are of critical importance in global C dynamics, but are vulnerable to global changes and various forms of human disturbance, including linear disturbances such as unpaved (gravel) roads. The construction and use of these roads introduce considerable amounts of road dust into adjacent peatlands, which, combined with atmospheric dust deposition, exerts a significant influence on peatlands that is often overlooked. The objective of this research is to investigate the effects of road dust on peatland structure and function, specifically to examine changes in plant and testate amoeba assemblages; foliar tissue, peat, and groundwater chemistry; and C accumulation along road dust deposition gradients. To achieve this, three ombrotrophic peatlands were selected in eastern Québec, Canada, which are exposed to chemically distinct and varying levels of road dust deposition. At each site, a transect aligned with the dominant wind direction, starting at and perpendicular to the roadside, was sampled at increasing intervals up to 250 m away from the road. The results show that road dust deposition significantly affects plant and testate amoeba assemblages with a diverse array of factors involved, mainly including physical shading and stomatal blockage, base cation inputs, and increased nutrient availability. Specifically, road dust deposition tends to reduce the coverage of Sphagnum mosses, and in the case of amoebae, the abundance of mixotrophic species living in symbiosis with algae and those constructing proteinaceous shells. Road dust deposition reduces the stoichiometric ratios of C, nitrogen (N), and phosphorus (P) in surface peat and foliar tissues by reducing the net C content and supplying nutrients up to 200 m away from the roadside and 15 cm deep from the surface. The extent of this impact depends on the deposition level and the chemical composition of the road dust, as well as the age of the road. The intensity of road dust deposition is markedly greater than that of historical atmospheric dust deposition, yielding contrasting effects on C accumulation rates. Atmospheric dust deposition has been demonstrated to promote C accumulation, while road dust deposition has the opposite effect, reducing the rate of C accumulation. Overall, our study highlights the pivotal yet unacknowledged role of road dust deposition in peatlands on shaping their structure of biological communities and regulating their function. The close correlations between road dust deposition and microbial community composition suggest the possible use of testate amoebae as bioindicators of past and present dust events. The methods and findings of this study, which are not limited to its scope of road dust effects on peatlands, can be extended to similar effects of dust from other proximate sources on neighbouring ecosystems.

La pile à combustible PEMFC est un convertisseur d'énergie qui présente des avantages indéniables pour faire partie des solutions mises en œuvre pour assurer un mixte énergétique décarbonné. Les nombreux auxiliaires du système de la pile génèrent des perturbations qui sont responsables directement ou indirectement des conditions défavorables sur le cœur de pile. Les performances et durée de vie de la pile peuvent être impactées. Dans l'objectif d'améliorer la co-conception de la pile avec son système, les interactions entre deux groupes du système et la pile sont étudiées dans ce travail : les interactions entre le groupe air et le cœur de pile. En particulier, l'étude s'est focalisée sur l'impact d'un fonctionnement en sous stœchiométrie en oxygène sur la performance et la durabilité de la pile et sur l'évolution des conditions locales du cœur de pile. Le couplage des différents essais expérimentaux (mesures de densité de courant, tests de vieillissement, études post-mortem) avec le modèle dynamique 2D a permis de mettre en évidence différentes zones de fonctionnement dans la pile. En effet, en entrée cathodique, durant un appauvrissement en oxygène, l'augmentation de la densité de courant peut devenir très importante impliquant une modification des conditions locales qui peuvent être très néfastes pour la pile. les interactions entre le convertisseur statique électrique et le cœur de pile. Plus particulièrement, les conséquences des oscillations de courant hautes fréquences générées par le convertisseur DC/DC sur la durabilité de la pile ont été étudiées. Des essais spécifiques de vieillissement longue durée ont permis de mettre en évidence une interaction entre les oscillations de courant et les dégradations réversibles de la pile.