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Une prise de parole sur la langue : l'ambivalence générique dans l'écriture poétique de Gaston Miron et de Patrice DesbiensLamoureux, Myriam 12 April 2018 (has links)
Tableau d’honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2007-2008. / L'énonciation lyrique, qui domine largement notre conception moderne de la « voix poétique », constitue un enjeu important pour la critique contemporaine. Aborder l'écriture poétique par la figure complexe et indéterminée du sujet lyrique, voire par sa fictionnalité, permet de repenser le poème comme un genre ambivalent. Le Je de renonciation peut en effet emprunter différentes postures, tant lyrique qu'essayistique ou narrative, pour créer une poésie hybride, à mi-chemin entre la fiction et l'autobiographie. Cette étude porte sur la question linguistique dans L'homme rapaillé (1970) de Gaston Miron (principalement dans « La vie agonique », « Aliénation délirante » et « Notes sur le non-poème et le poème ») et dans trois recueils de Patrice Desbiens (L 'homme invisible / The Invisible Man, 1981 ; Poèmes anglais, 1988 ; La fissure de la fiction, 1997) selon une perspective d'hybridation générique au sein de l'écriture poétique. L'analyse du corpus rendra compte de la place qu'occupent certaines stratégies discursives à l'intérieur du poème pour créer d'autres espaces énonciatifs. Ainsi, le sujet lyrique emprunte les traits d'un narrateur fictif dans les « récits-poèmes » de Desbiens et la figure de l'essayiste dans les poèmes didactiques de Miron. Ces postures d'énonciation renvoient à différents statuts du poète (l'écrivain, l'homme d'action, le marginalisé, etc.) qui prend position sur l'état de la langue dans sa communauté. Cette préoccupation constante chez les deux poètes est abordée dans notre travail par une approche sociocritique et par une poétique des genres s'inspirant des théories de renonciation.
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