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L'analyse des personnages dans la poésie de Jacques Brault

Bouvier, Luc. 10 May 2024 (has links)
L'analyse des personnages dans la poésie de Jacques Brault, soit dans Mémoire, la Poésie ce matin, Poèmes des quatre côtés et 11 En dessous l'admirable vise à retrouver la structure "profonde" de l'ensemble de l'œuvre. L'utilisation du système quinaire permet de rétablir la logique du récit de "je", le principal personnage. Puisque l'auteur code, sur l'axe paradigmatique, les grandes séquences narratives, soit les séquences nuit, naissance, vie, mort et jour, à l'aide de thèmes, d'images, de symboles, de mouvements, etc. le décodage fait apparaître les trois grandes étapes de l'itinéraire de "je" » "Le voyage dans le jour", le premier chapitre, décrit le cheminement de "je", de l'origine de l'univers au soir de la journée. Ayant connu dans l'enfance du monde un moment de plénitude que sa naissance, au printemps, a détruit, "je" le recrée dans son enfance. Mais la disjonction d'avec l'autre, père, frère, amis, mère et tout spécialement femme, qui marque son arrivée à la vie réelle, alors qu'enfance, été et matin s'évanouissent, entraîne sa désidentification. Aliéné, dépossédé, seul, hors du temps et sans lieu, "je" parcourt les rues de la ville dans une totale inconscience. Sa difficulté à être et à vivre lui fait souhaiter la rencontre de "tu" qui serait source de guérison, de désaliénation. Grâce à l'autre, "je" s'adjugerait une identité; un temps et un espace nouveaux se feraient jour. Au soir tombant, à l'automne déclinant, il entrevoit la possibilité de concrétiser cette rencontre, s'il accepte de quitter l'ici pour !'ailleurs, pour l'en dessous. [Alors que "je" poursuit son chemin, le "nous" collectif attend. Etre stationnaire, en suspens entre le jour et la nuit, entre l'automne et l'hiver, il refuse de mourir tout autant que de vivre; il espère que l'utopie, son mirage, devienne réalité.]"Le voyage dans la nuit", le deuxième chapitre, retrace le trajet de "je", du soir qui tombe à l'aube. Sur le coin de rue où il s'est arrêté, "je" hésite entre continuer sa marche dans l'en dessus, soit probablement mourir, et descendre vers l'en bas, et peut-être vivre. Il choisit finalement de se laisser couler dans l'en dessous, d'autant plus qu'à son appel l'hiver est enfin arrivé et qu'un son ou une lumière, provenant de l'en bas, lui confirme la promesse d'une vie possible. Mais les sirènes des "puissances trompeuses" que sont le sommeil, le rêve et l'oubli l'assaillent et l'incitent à succomber à son désir, à faire perdurer inconscience, névrose et aliénation, propres au jour. La plupart du temps, il évite le piège tendu et préfère se risquer consciemment dans les chemins de 1'ailleurs, là où s'opère sa transformation. Tous les recueils de Jacques Brault, chacun à sa manière, illustrent la transformation de "je", qui, perdu à travers le temps, découvre l'autre, son lieu futur, son centre. L'espace ainsi délimité, le temps peut s'arrêter et l'instant, naître. C'est pourquoi "je" en "Vivre", le troisième chapitre, présente le parcours de "je", appelle à l'en haut pour revenir de l'en bas. de l'aube à la chute du matin, du printemps à la fin de l'été. Les naissances respectives du soleil, de "je" et de "tu", qui s'engendrent l'une l'autre, créent l'instant parfait. A "je" échoient un temps et un espace enfin siens, qui lui permettent d'atteindre une verticalité et une transcendance, donc de guérir sa névrose, de se désaliéner et de s'octroyer une identité. Malheureusement, l'instant ne dure pas; la scission de "je" d'avec "tu" se répète chaque fois que le matin tombe et qu'il laisse la place au jour. "Je" recommence alors le même itinéraire. A chaque journée, il explore à nouveau l'envers et l'endroit, la vie et la mort, afin de connaître encore une fois et toujours la plénitude de l'instant.

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