« Nous examinerons dans cet ordre les deux composantes sociales de l'oeuvre: la socialité de son héros, et celle de son action. Si le premier aspect n'exige pas d'appareil théorique complexe pour aller à sa rencontre, puisque tout est donné en surface, le second, en revanche, l'action sociale qui traverse l'oeuvre, oblige à un point d'ancrage théorique, à un point de repère méthodologique que nous sommes allé chercher du côté de ceux qui, en socio-critique, se sont penchés sur cet aspect. L'action sociale se joue, chez Richard, si on peut dire, à son plus haut niveau - comme en atteste l'exemple donné précédemment où c'est la société entière, et non seulement l'un ou l'autre de ses sous-aspects, qui est prise à partie. Si la société n'est pas toujours, il s'en faut, l'objet de l'enjeu ou le mobile premier de l'action richardienne, elle est toujours en revanche ce par rapport à quoi se situe cette action, peu importe le roman examiné. […] Il n'est pas nécessaire d'adhérer à cette lecture dialectique pour suivre notre démarche. Elle nous a intéressé parce que ses deux pôles, héros et société (bourgeoise) sont ceux sur lesquels prend appui substantiellement l'oeuvre de Richard, son roman. De plus, chez Richard également on découvre, comme on le verra, un jeu de relations Héros-Société qui recoupe celui dégagé par Zêraffa. A ce titre, l'essai ne pouvait qu'aider à la mise en lumière de ce qui se joue socialement dans le roman de Richard. C'est à l'intérieur de ces paramètres que se fera ici la lecture de l'oeuvre. »--Pages 6-7, 9