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La Baie du Grand Pabos : une seigneurie gaspésienne en Nouvelle-France au 18 XVIIIe (sic) siècleNadon, Pierre 19 April 2018 (has links)
Le 21 mai 1730, le sieur Lefebvre de Bellefeuille, père et fils, seigneurs de Pabos, annoncent à des pêcheurs saisonniers basques que l'utilisation des plages et la pêche au large sont maintenant réglementées sur leur territoire. Celui-ci s'étend de Grande Rivière à Port-Daniel. Ils entreprennent de la sorte ce qui sera le plus important effort de colonisation dans une Gaspésie du XVIIIe siècle qui est, à cette époque, le domaine des pêcheurs itinérants européens. Pabos au régime français était une communauté permanente isolée du principal encadrement politique colonial. Elle était à la fois une seigneurie et une entreprise de pêche, dans un réseau de rapports économiques définis. C'était aussi un établissement de frontière dans un contexte colonial nord-américain. En quoi ces rapports seigneuriaux déterminaient-ils le fonctionnement de l'établissement et comment se présentaient les contraintes environnementales, autant physiques qu'économiques? L'étude pose en entier la question d'un établissement qui, en Gaspésie, était à la fois un avant-poste de l'Europe en Amérique et une frontière de la NouvelleFrance. En d'autres termes, l'organisation de cette seigneurie était-elle représentative d'une communauté coloniale française, dans cette partie de l'Amérique, durant la première moitié du XVIIIe siècle Les données archéologiques ne sont pas utilisées pour en connaître plus long sur la pêche en Gaspésie au XVIIIe siècle, mais pour mieux comprendre l'organisation d'une communauté permanente sur la côte atlantique au XVIIIe siècle. L'information archéologique, celle qui vient de l'étude des vestiges, ramène l'histoire au niveau de l'archéologie. Les traces de bâtiments mis au jour sont les données archéologiques les plus évidentes de la présence de 1' établissement. Elles comprennent celles de la maison des seigneurs sur l'Ile Beau Séjour, et celles des habitations des pêcheurs sur la pointe de Pabos-Mills. Les liens entre les uns et les autres sont les composantes significatives de l'analyse. Les artefacts servent à présenter l'interaction entre les données de fouilles (vestiges mobiliers et immobiliers), la culture matérielle et cette société coloniale au XVIIIe. L'importance du complexe alimentaire est bien illustrée dans l'étude de l'alimentation des habitants. L'étude se veut fidèle au thème central : l'originalité de Pabos tient à sa permanence et celle-ci fut assurée par une organisation rationnelle locale de l'entreprise. Le fil conducteur pour le lecteur est l'explication du fonctionnement interne de la seigneurie. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Ciudadanos del Atlántico : las redes de aprovisionamiento trasatlánticas de las pescas vascas en Canadá a través de su cerámica, siglos XVI-XVIIIBarreiro Argüelles, Saraí 12 1900 (has links)
Depuis les années 1980, les archéologues ont remarqué l'originalité des collections de céramiques trouvées sur des sites occupés par les pêcheurs basques au cours du XVIe au
XVIIIe siècle sur les côtes atlantiques du Canada. Le site de Red Bay (Labrador) a été le
premier à fournir une riche collection de terre cuites communes, majoliques et grès, qui ont
permis aux archéologues de reconnaître une tradition céramique distincte. Pendant plus de
deux siècles, ces céramiques constituent un fil conducteur qui montre la permanence des
activités commerciales basques au Canada.
En utilisant une approche mutualiste et comparative de quatre sites de pêche basque (Red
Bay (1530-1580), Anse-à-la-Cave (1580-1630), Petit-Mécatina (1630-1713), Pabos (1713-
1760)) et leurs ports d’attache dans l’Europe atlantique, nous observons comment à partir
du milieu du XVIe siècle, l’ensemble des céramiques se transforme d'un endroit à l’autre
sans perdre son air distinctif jusqu'au début du XVIIIe siècle quand les témoins des
céramiques basques changent radicalement. Finalement, une perspective globale qui relie
les deux côtes atlantiques par le biais de ces matériaux céramiques nous aide à mieux
connaître les réseaux d'approvisionnement liés aux traversées de pêche et l’espace
économique complexe qui s’articule aux routes maritimes et de l’intérieur. Ces deux
éléments se veulent essentiels à la compréhension de l'expansion outremers, ses materiaux
laissés et son rôle dans l'économie mondiale au début de l'époque moderne. / Since the 1980s, archaeologists have remarked the originality of the ceramic
collections found on sites occupied by Basque fishermen during the sixteenth to the
eighteenth centuries on the Atlantic coasts of Canada. The site of Red Bay (Labrador) was
the first to provide a rich collection of common coarse earthenware, stoneware and
majolica that allowed archaeologists to recognise a distinctive pottery tradition. For over
two centuries, these ceramics form a continuous thread of materials showing the
permanence of Basque commercial activities in Canada. Using a mutualistic and
comparative approach to four Basque fishing sites – Red Bay (1530-1580), Anse-à-la-Cave
(1580-1630), Petit-Mécatina (1630-1713), Pabos (1713-1760) – and their outfitting ports in
Atlantic Europe, we will observe how this mid-sixteenth century ceramic collection was
transformed from one place to another without losing its distinctive nature until the early
eighteenth century, when the Basque ceramic record changes radically. Finally, through a
global perspective that links the two Atlantic shores by way of these ceramic materials, we
discover the supply networks for the Basque fishery, and the complex economic space that
articulated its maritime and continental routes, two elements that are key to understanding
the European overseas expansion and its configuration within the world economy of the
early modern era.
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