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Facteurs pronostiques et thérapeutiques après traitement chirurgical de l'adénocarcinome du pancréas céphalique / Pronostics and therapeutics factors after surgery for pancreatic ductal adenocarcinomaLubrano, Jean 18 December 2017 (has links)
Le 17 novembre 2016 a eu lieu la 3ème journée mondiale de lutte contre le cancer du pancréas.Cette prise en considération tardive rend compte de la dualité entre une incidence faible et un pronostic redoutable. Sa réputation de cancer rapidement mortel est attestée par un ratio incidence/mortalité proche de 1. Au 10ème rang en termes de localisations de cancers, il se hisse au 4ème rang en termes de mortalité par cancer et devrait devenir, en 2020, la 2ème cause de décès par cancer devant le cancer du côlon et juste après le cancer du poumon. Le taux de survie à 5 ans, tous stades confondus, est de 5% aux USA et en Europe.L’adénocarcinome canalaire pancréatique représente la tumeur la plus fréquente (80% des tumeurs pancréatiques exocrines). Sa localisation dans la glande pancréatique est céphalique dans 2/3 des cas.A ce jour, le traitement chirurgical reste le seul traitement potentiellement curatif. Celui-ci ne s’adresse qu’à une faible proportion de patients. En effet, seul 20% des patients présentant un adénocarcinome pancréatique céphalique sont effectivement résécables permettant d’obtenir un taux de survie globale à 5 ans d'environ 10 à 20% si la résection est suivie de chimiothérapie adjuvante ou non. Ces résultats modestes sont en outre à pondérer par la morbi-mortalité des résections pancréatiques céphaliques. Dans la série de l’Association Française de Chirurgie, reprenant les résections pancréatiques céphaliques réalisées en France entre 2004 et 2010, la mortalité était de 3,8% et la morbidité de 54%. Parmi les complications post-opératoires, la fistule pancréatique représente la principale complication en termes de mortalité (15 à 25%), génératrice de coût important dans les soins et d’une augmentation significative de la durée de séjour. La fistule pancréatique demeure la pierre angulaire de l’amélioration du pronostic des patients.L’objectif de ce travail sur l’adénocarcinome canalaire pancréatique céphalique traité chirurgicalement était d’analyser certains facteurs influençant la morbi-mortalité au trois temps de sa prise en charge :- Avant l’intervention, avec l’étude d’un facteur pronostic préopératoire, sur une cohorte de patients, pouvant influencer la survenue d’une fistule pancréatique et la mortalité- Pendant l’intervention, avec la réalisation d’une méta-analyse sur le type de reconstruction pancréatique et son influence sur la survenue d’une fistule pancréatique- Après l’intervention, avec l’étude de l’influence de la survenue d’une complication sévère sur la survie et la survie sans récidive.Au cours de cette thèse nous avons vu, que la réduction du taux de fistule pancréatique, par le seul biais de techniques peropératoires semble difficilement réalisable au regard de la multiplicité des techniques et de la difficulté à réaliser des études randomisées contrôlées méthodologiquement satisfaisantes. En revanche, la recherche des facteurs liés aux patients, prédisposant à la survenue d’une fistule pancréatique semble l’approche à privilégier. Ceci est d’autant plus primordial dès lors que nous avons mis en évidence un lien entre la survenue d’une complication sévère et la survie ou la récidive chez les patients réséqués. Ce travail souligne l’importance d’être capable d’identifier, dès la consultation, les patients à haut risque de complications sévères et de fistule post-opératoire d’une part, pour sélectionner les bons candidats à la chirurgie et d’autre part, pour être capable de leur apporter une information franche et loyale indispensable éthiquement au consentement éclairé. / The third World Day on pancreatic cancer took place the 17th November 2016. This late consideration is due to the duality between his relative scarcity and a dreadful prognosis.Its aggressiveness is underlined by a mortality rate equal to its incidence. Ranked 10th on cancer-related localization and 4th on cancer-related mortality, he will become the second cause of cancer-related deaths in 2020 just behind pulmonary cancer and before colorectal cancer. 5-yr survival rate is 5% irrespective of the stage.Pancreatic ductal adenocarcinoma is the most frequent form (80% of exocrine pancreatic tumors). He is localized in cephalic pancreas in 2/3 of cases.Although pancreatic resection provides the only chance of long-term survival, no more than 20% of patients will be eligible for surgery in curative intent leading to a 5-yr survival rate of 10 to 20%. Pancreaticoduodenectomy for pancreatic head, neck and uncinated process is still a challenging procedure. In the study of the French Surgery Association, mortality and morbidity rate were respectively 3.8% and 54%. Postoperative pancreatic fistula is considered as the Achilles’ heel of pancreaticoduodenectomy and is associated with increased post-operative mortality. Postoperative pancreatic fistula generates significant costs and prolonged hospital stay. Thus postoperative pancreatic fistula is the corner stone of patient’s prognosis improvement.The aim of this study on operated pancreatic ductal adenocarcinoma was to analyze several factors influencing morbidity and mortality.- Before surgery, by testing the impact of body surface area in a cohort of patients.- During surgery, by conducting a meta-analysis on reconstruction methods for pancreatic anastomosis.- After surgery, by evaluating the influence of severe complications on survival and recurrence.We show that the use of various surgical refinements, such as type of pancreatic anastomoses, are equivocal to decrease postoperative pancreatic fistula rate and that performing randomized controlled trials will be difficult. In contrast, the search for patient’s factors leading to postoperative pancreatic fistula seems to be the promising approach. This is of major concern as we demonstrated the causal link between the occurrence of severe postoperative complications and survival or recurrence. This work highlights the need for surgeons to distinguish during preoperative consultation high-risk patients in order to select the best candidates suitable for surgery as well as to give them a full and frank information ethically necessary for free and informed consent.
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