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Érinyes-héroïne ; suivi de, Performativité de la violence dans Travesties-kamikaze et Filles-commandos bandées de Josée Yvon

Lampron, Clarence 08 1900 (has links)
Mémoire en recherche-création / Ce mémoire en recherche-création explore les différentes stratégies scripturales par lesquelles la violence au féminin s'inscrit dans la littérature. La partie « création » de ce mémoire se compose de poèmes féministes qui mettent en scène la violence à travers un chœur de voix féminines et hétérodoxes. Le recueil de poèmes est un hommage à plusieurs auteures féministes, afin de l'inscrire dans une filiation. Ils sont marqués par un ton manifestaire inhérent à la communauté sororale qui émerge de l'écriture. Les voix qui portent la création sont incarnées dans des corps grotesques, permettant de déstabiliser la notion hétéronormative du genre féminin. Les poèmes sont travaillés à la manière du fanzine : ils se situent en marge de l'institution littéraire de par la volonté de transgression qui en émane grâce aux procédés typographiques et langagiers. Ce sont des poèmes de l'oralité qui ont été conçus pour être dits, hurlés, beuglés. Les textes mettent en place une poétique de la guérilla et du terrorisme au féminin, où les bombes langagières ne laisseront personne tranquille. Fondée sur la manière dont la violence se déploie dans l'écriture de Josée Yvon, la partie « recherche » de ce mémoire s'intéresse à l'émergence d'un féminin construit hors des cadres hégémoniques à travers la colère, l'abject et la parole injurieuse. Dans Filles-commandos bandées (1976) et Travesties-kamikaze (1980), l'écrivaine donne à entendre les cris et les aboiements des « filles », qui par la rage, s'unissent d'une seule voix pour entreprendre une véritable révolte contre l'ordre établi. Afin que leur insurrection soit possible, l'auteure massacre la langue par divers procédés discursifs, façonnant ainsi une poétique fondée sur l'excès. Pour que cette langue châtiée puisse s'incarner dans le texte, elle doit être portée par des corps marqués du sceau de l'abject, au sens où l'entend Julia Kristeva dans Pouvoirs de l'horreur (1980). La mise en spectacle des corps abjects opère une réelle résistance, bouleversant les codes de la représentation. C'est par la réappropriation du discours haineux que les personnages yvoniens pourront investir l'abjection pour construire leur agentivité. Grâce à la « resignification » conceptualisée par Judith Butler (2004), Josée Yvon fait advenir dans le langage patriarcal un sujet féminin qui peut utiliser la parole violente comme lieu d'identification positive. Ce mémoire se penche donc sur la manière dont les « filles » yvoniennes ne sont plus des victimes-objets violentées, mais bien des sujets parlants et violents. / This research-creation dissertation explores the different scriptural strategies with which female violence is inscribed in literature. The “creation” part of this dissertation is made up of feminist poems that stage violence through a chorus of female and heterodox voices. The collection of poems is a tribute to several feminist authors, placing creation in a lineage. They are marked by a manifest tone inherent to the sisterhood community that emerges from the writing. The voices carrying the texts come to life in grotesque and sexual bodies, making it possible to destabilize the heteronormative notion of the female gender. The poems are worked in the style of a fanzine: they are located next to the literary institution by the will to transgress which emanates through typographical and photo-literary processes. These are oral poems that were created to spoken, shouted, barked. The texts set up a poetics of guerrilla and feminine terrorism, where language bombs will not leave any reader indifferent. Based on the way in which violence unfolds in Josée Yvon's writing, the “research” part of this dissertation explores the emergence of a femininity constructed outside hegemonic standards through anger, abject and insultable speech. In Filles-commandos bandées (1976) and Travesties-kamikaze (1980), the writer grants a voice to the cries and barks of her “girls”, who in rage, unite as a single voice to undertake a real revolt against the established order. For their insurrection to be possible, she massacres the language by various discursive processes, thus shaping a poetics based on excess. In order for this chastened language to be take shape in the text, it must be worn by bodies marked with the seal of the abject, in the sense that Julia Kristeva understands it in Powers of Horror (1980). The staging of abject and grotesque bodies operates a true resistance, upsetting the codes of representation. It is through the reappropriation of hate speech that the characters will be able to invest abjection to build their agency. Thanks to the “resignification” of Judith Butler (2004), Josée Yvon brings in patriarchal language a female subject who can use violent speech as a place of positive identification. This dissertation therefore examines the way in which Yvon's “girls” are no longer abused victim-objects, but rather loud and violent subjects.

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