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The causes of rarity of blunt-lobed woodsia at the northernmost margin of its distributionWild, Matthew 11 1900 (has links) (PDF)
Au Canada, un nombre élevé d'espèces de fougères ne se trouve que dans des habitats très restreints et spécialisés et n'ont qu'un faible nombre de populations connues, contenant seulement quelques individus. Ceci est reflété par le nombre élevé de fougères par rapport aux autres plantes vasculaires que l'on retrouve sur les listes d'espèces en péril. Un exemple de ceci est la woodsie à lobes arrondis (Woodsia obtusa), qui, bien que très commune vers le centre de son aire de répartition, est extrêmement rare dans la partie septentrionale de son aire de répartition dans le sud du Canada, où elle est connue à partir de seulement huit populations contenant peu d'individus. Des travaux récents ont montré que de l'habitat propice est disponible pour cette espèce à l'intérieur et à proximité de ses populations existantes au Canada. Par conséquent, il semblerait que, contrairement au paradigme qui suggère que les fougères sont principalement limitées par la disponibilité de l'habitat propice en raison des faibles limitations à la dispersion et à l'établissement, la woodsie à lobes arrondis est limitée dans sa capacité à disperser ses spores et/ou à recruter des individus et/ou à survivre en tant que sporophyte, puisque ces limitations sont les seules explications probables de non-saturation de l'habitat propice. Par une série d'expériences de terrain et de laboratoire, nous tentons de déterminer si une ou plusieurs des étapes du cycle de vie de la woodsie à lobes arrondis sont affectées négativement par certains facteurs environnementaux à la partie septentrionale de son aire de répartition, ce qui aurait comme effet de limiter la capacité de l'espèce à saturer l'habitat propice et donc d'établir plus de populations que l'on en retrouve actuellement. Ces expériences sont séparées en trois volets : i) la dispersion, ii) le recrutement des gamétophytes et des sporophytes et iii) la survie du sporophyte. Pour mesurer la dispersion des spores, nous avons recueilli des échantillons de sol à l'intérieur et autour (jusqu'à 50 mètres) de deux populations de l'espèce et nous les avons incubées dans des conditions propices pour favoriser la germination des spores et le développement ultérieur des gamétophytes. Des spores viables de woodsie à lobes arrondis (n = 638) ont germé dans plus de la moitié des échantillons de sol prélevés (69/130). Sur les 638 spores qui ont germé, 571 provenaient des sols situés à l'intérieur de cinq mètres du centre des populations, montrant un patron très inégal (leptokurtique) de dispersion des spores. Bien que nos résultats montrent que des spores viables se dispersent dans l'habitat propice, un manque apparent de recrutement in situ suggère que certains facteurs, notamment les taux faibles d'humidité dans l'habitat xérique de la woodsie à lobes arrondis au Canada, limite l'établissement de nouveaux individus, réduisant ainsi la dispersion fonctionnelle à un minimum. Pour le recrutement des gamétophytes et sporophytes, des spores de woodsie à lobes arrondis ont été recueillies dans deux populations. Ces spores ont ensuite été semées dans des conditions contrôlées au laboratoire afin de mesurer les facteurs affectant le recrutement du gamétophyte et du sporophyte. Les paramètres testés étaient les suivants : le pH, l'intensité de la lumière, l'humidité initiale, l'arrosage ultérieur et la densité des spores. Pour le recrutement des gamétophytes, un pH acide est un facteur limitant, et l'arrosage et la lumière réduite avaient un effet positif faible, mais significatif. Pour les sporophytes, des niveaux extrêmes de pH (4 et 8,5) limitent le recrutement, et les deux traitements d'eau (humidité initiale et arrosage hebdomadaire) augmentent significativement le recrutement. Les résultats suggèrent que les faibles niveaux d'eau observés dans les habitats naturels de la woodsie à lobes arrondis au Canada limitent le recrutement des gamétophytes et, surtout, le recrutement des sporophytes. Ceci suggère que la niche de l'espèce est très réduite au Canada comparativement à celle observée dans le centre de son aire de répartition. Pour la survie des sporophytes, des sporophytes de six mois cultivés en serre ont été transplantés dans des parcelles expérimentales dans deux populations naturelles et la survie de ces sporophytes a été suivie pendant quatre ans. Dans chaque parcelle, des données environnementales ont été recueillies. Des modèles de régression logistique multivariée ont été construits pour expliquer quels facteurs environnementaux ont significativement affecté la survie. La survie des sporophytes transplantés était plus élevée au parc Frontenac (27,4%), où l'ouverture du couvert forestier était la plus importante (13,5%). Après quatre ans, tous les individus survivants produisaient des sporanges. Les principaux facteurs environnementaux favorables à la survie des sporophytes sont un haut niveau de luminosité et une faible quantité de litière.
Ces études expérimentales ont révélé un certain nombre de facteurs limitants agissant à des degrés différents à toutes les étapes du cycle de vie de la woodsie à lobes arrondis. Toutefois, le principal facteur expliquant la rareté de la woodsie à lobes arrondis au Canada semble être les différences observées entre les niches des deux générations de son cycle de vie (gamétophyte et sporophyte). En fait il semblerait que, contrairement à la plupart des exemples tirés de la littérature, que dans ce cas, les niches du gamétophyte et du sporophyte sont très différentes, et montrent très peu de chevauchement. Les résultats montrent que le recrutement du gamétophyte et du sporophyte requièrent de l'eau, mais que les quantités d'eau nécessaires pour ces deux types de recrutement sont rarement trouvées dans les habitats xériques où les sporophytes adultes de la woodsie à lobes arrondis ont le plus de succès. Bien que l'exploitation de niches différentes à des étapes distinctes d'un cycle de vie soit un phénomène relativement commun chez les espèces animales mobiles (par exemple les amphibiens et les insectes), ceci s'avère un énorme handicap pour une espèce sessile, signifiant que pour s'établir un individu doit se trouver au bon endroit au bon moment pour que les deux générations de son cycle de vie puissent bénéficier de conditions favorables. Cela pourrait potentiellement expliquer la rareté de plusieurs espèces de fougères (ou d'autres taxons sessiles à deux générations distinctes) à la limite de leur aire de distribution, et pourrait être au moins en partie, sinon entièrement responsable du patron de rareté observé chez de nombreuses espèces de fougères.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Woodsie à lobes arrondis, dispersion, établissement, rareté, survie, théorie de la niche
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Facteurs associés à la présence d’une orchidée rare au Québec : Arethusa bulbosa L.Moisan, Chantale 06 1900 (has links)
L’aréthuse bulbeuse (Arethusa bulbosa L.) est une orchidée tourbicole rare au Québec de
par la petite taille de ses populations et les pressions qui pèsent sur son habitat. L’aréthuse
est reconnue comme étant intolérante aux changements édaphiques de son habitat,
notamment en regard du drainage. Afin de déterminer si l’aréthuse est une bonne espèce
indicatrice de l’intégrité écologique des tourbières, cette étude compare des parcelles où
l’espèce est présente et où elle est absente. Au cours des étés 2009 et 2010, 37 tourbières du
Québec méridional ont été échantillonnées. Des analyses discriminantes ont mis en
évidence les facteurs naturels ou d’origine anthropique qui expliquent le mieux la
différence entre les quatre types de parcelles. Aussi, la recherche d’espèces indicatrices de
la présence de l’aréthuse a été réalisée grâce à la méthode INDVAL. Les résultats montrent
que l’aréthuse pousse principalement dans des tourbières présentant des conditions
minérotrophes, ce qui est appuyé par le pH élevé et la présence de plantes indicatrices de
minérotrophie dans les parcelles contenant l’aréthuse. Cette dernière semble aussi profiter
d’une certaine atténuation de la lumière par des arbres dispersés ou par les strates plus
basses. Finalement, certaines perturbations de faible ampleur semblent être bénéfiques pour
l’aréthuse, ce qui ne permet pas d’affirmer qu’elle est une bonne espèce indicatrice de
l’intégrité écologique des tourbières. / Arethusa bulbosa L. is a peatland orchid rare in Québec because of the small size of its
populations and the pressures on its habitat. It is known to be intolerant to edaphic changes
of its habitat, and particularly to drainage. To determine if A. bulbosa is a good indicator
species of the ecological integrity of peatlands, this study compares plots where the species
is present from plots where it is absent. During the summers of 2009 and 2010, 37
peatlands were surveyed in southern Québec. Discriminant analyses were performed to find
which natural or anthropogenic factors best explain the difference between plots with or
without the orchid. Also, indicator species of the presence of A. bulbosa were found using
INDVAL analyses. Overall, the results suggest that A. bulbosa was mostly growing in
peatlands characterized by minerotrophic conditions. Two evidences supported this point,
the high pH values measured and the presence of indicator species of minerotrophy in plots
with the orchid. It is likely that A. bulbosa is favored by a certain interception of light by
scattered trees or species growing in lower strata. Finally, despite a high floristic quality
assessment index (FQAI) in A. bulbosa plots, it is likely that the species takes advantage of
small-scale disturbances in it habitat and is therefore not a good indicator species of
peatlands ecological integrity.
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Facteurs associés à la présence d’une orchidée rare au Québec : Arethusa bulbosa LMoisan, Chantale 06 1900 (has links)
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