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Participation citoyenne et développement culturel : référentiels d'action à Bordeaux et à Québec / Citizen participation and cultural development : action frameworks in Bordeaux and QuebecMontero, Sarah 21 May 2013 (has links)
Depuis les années 1990, le concept de participation a fait un retour marqué dans la société civile mais également au sein de la sphère politique, sous la forme d’une généralisation du débat public. Intrinsèquement lié au processus d’individuation de la société contemporaine, l’« impératif participatif » s’impose peu à peu aux responsables politiques et questionne la manière traditionnelle, fondée sur la légitimité élective, de concevoir l’action publique. A l’instar des autres politiques publiques, la politique culturelle se trouve elle aussi confrontée à la question de la participation des citoyens à l’élaboration de la décision publique. Les notions de démocratie culturelle et plus récemment celles de diversité et de droits culturels sont venues ainsi affirmer la légitimité des personnes à contribuer de façon effective à l’élaboration d’un projet politique partagé. Néanmoins, l’idéal de démocratisation culturelle qui légitime, depuis la création du ministère, l’intervention publique en matière culturelle, a induit un processus de hiérarchisation au détriment des citoyens, rendant difficile l’émergence d’un nouveau référentiel.Au plan local, la culture s’est peu à peu imposée au cœur des territoires comme un facteur essentiel de développement visant tout autant à accroitre l’attractivité qu’à garantir la cohésion sociale. En outre, les villes ont induit un rapprochement des centres de décision vers le citoyen afin de mieux prendre en compte les besoins et réalités spécifiques au territoire. Elles se sont ainsi emparées des notions de proximité et de gouvernance, qu’elles s’efforcent de mettre en œuvre au travers de dispositifs participatifs variés. Les municipalités pourraient alors initier le changement en matière de gouvernance culturelle et ainsi favoriser un processus d’égalisation des légitimités. Dans un mouvement inverse dit bottom-up, les citadins sont susceptibles de proposer des formes originales de co-construction de l’action publique. Nous proposons, dans une approche comparative, d’observer les dynamiques participatives dans le champ culturel et d’en apprécier la portée politique et sociale. / Since the 1990s, the concept of participation has made a comeback in civil society but also in the political sphere as a generalization of public debate. Intrinsically linked to the process of individuation in contemporary society, the "participatory imperative" has gradually gained policymakers’ attention, therefore questioning the traditional way, based on elective legitimacy, that public action is implemented.Like other public policy, cultural policy is also facing the issue of citizen participation in the public decision process. Concepts of cultural democracy and more recently the ones of diversity and cultural rights have come to affirm people legitimacy to contribute effectively to the development of a shared political project.In spite of this, cultural policy seems to be inadequately prepared to face the participatory issue. The ideal of cultural democratization, which has legitimized government intervention in the cultural field since the creation of the Ministry of Culture, has also induced a strong hierachical system at the expense of citizens, further compromising the emergence of a new framework.However, the process of decentralization of public action has made municipalities a major producer of cultural policy. Culture has gradually become a key factor in local development aimed at both increasing attractiveness and ensuring social cohesion. In addition, cities have had to narrow the gap between decision centers and citizens in order to take into account the territory special needs and realities. They have embraced the notions of proximity and governance, and strive to implement them through various participatory devices. In support of these factors, municipalities could then initiate a change in governance and promote equalization in cultural legitimacies. In a bottom-up perspective, citizens are likely to provide new forms of co-construction regarding public policy. In a comparative approach, we propose to observe local participatory dynamics in the cultural field and assess their political and social impact.
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Participation citoyenne et développement culturel : référentiels d'action à Bordeaux et à QuébecMontero, Sarah 21 May 2013 (has links) (PDF)
Depuis les années 1990, le concept de participation a fait un retour marqué dans la société civile mais également au sein de la sphère politique, sous la forme d'une généralisation du débat public. Intrinsèquement lié au processus d'individuation de la société contemporaine, l'" impératif participatif " s'impose peu à peu aux responsables politiques et questionne la manière traditionnelle, fondée sur la légitimité élective, de concevoir l'action publique. A l'instar des autres politiques publiques, la politique culturelle se trouve elle aussi confrontée à la question de la participation des citoyens à l'élaboration de la décision publique. Les notions de démocratie culturelle et plus récemment celles de diversité et de droits culturels sont venues ainsi affirmer la légitimité des personnes à contribuer de façon effective à l'élaboration d'un projet politique partagé. Néanmoins, l'idéal de démocratisation culturelle qui légitime, depuis la création du ministère, l'intervention publique en matière culturelle, a induit un processus de hiérarchisation au détriment des citoyens, rendant difficile l'émergence d'un nouveau référentiel.Au plan local, la culture s'est peu à peu imposée au cœur des territoires comme un facteur essentiel de développement visant tout autant à accroitre l'attractivité qu'à garantir la cohésion sociale. En outre, les villes ont induit un rapprochement des centres de décision vers le citoyen afin de mieux prendre en compte les besoins et réalités spécifiques au territoire. Elles se sont ainsi emparées des notions de proximité et de gouvernance, qu'elles s'efforcent de mettre en œuvre au travers de dispositifs participatifs variés. Les municipalités pourraient alors initier le changement en matière de gouvernance culturelle et ainsi favoriser un processus d'égalisation des légitimités. Dans un mouvement inverse dit bottom-up, les citadins sont susceptibles de proposer des formes originales de co-construction de l'action publique. Nous proposons, dans une approche comparative, d'observer les dynamiques participatives dans le champ culturel et d'en apprécier la portée politique et sociale.
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