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Um and Uh, and the expression of stance in conversational speech / Um et Uh, et l'expression de la prise de position dans le discours conversationnelLe Grézause, Esther 23 May 2017 (has links)
Le chapitre 1 sert d’introduction à la thèse, pose les problématiques et les méthodes, remet en perspective les enjeux et annonce le plan suivi. Le chapitre 2 définit les principaux types de disfluences (cliniques et naturelles), résume les études principales conduites sur les disfluences, et présente les différents points de vue sur leur rôle dans le discours. Le chapitre 3 dresse l’état de la question sur le statut des deux pauses pleines (fillers) um et uh et montre comment plusieurs études récentes accréditent l’idée d’une différence pragmatique, voire fonctionnelle, entre ces deux "fillers", qu’il convient donc d’envisager comme des marqueurs. Le chapitre 4 revient sommairement sur le concept de "stance" (prise de position, évaluation), établit sa définition dans cette thèse et dans le corpus ATAROS, puis présente l’état de la question quant à la détection automatique de "stance" dans les corpus oraux. Le chapitre 5 caractérise les deux corpus étudiés, ATAROS et Switchboard (SWB), et établit leurs contributions. Ce chapitre présente les méthodologies d’annotation des corpus, les deux versions de SWB, ainsi que la méthode suivie pour construire une interopérabilité de ces deux corpus pour l’analyse de um et uh. Le chapitre 6 analyse la distribution et la durée des deux marqueurs dans SWB et ATAROS en fonction du genre des interlocuteurs, de l’authenticité de la conversation, et du nombre de conversations auxquelles les sujets participent. Ce chapitre montre que um et uh ont des durées et des distributions différentes et indique que les marqueurs ne sont pas utilisés au hasard. Le chapitre 7 se penche sur la production de um et uh dans SWB, et sur la perception des deux marqueurs en comparant les deux versions des transcriptions du corpus. Les principaux résultats montrent que um et uh sont plus souvent oublis que d’autres mots fréquents tels que les mots fonctionnels, et que les transcripteurs de SWB font plus d’erreurs sur uh que sur um, suggérant que um joue un rôle discursif plus important que uh. Le chapitre 8 interroge la relation entre la prise de position ("stance") d’une unité de parole et la présence et la position des marqueurs dans une phrase, et révèle que ces deux dimensions sont dépendantes. Le chapitre 9 évalue la relation entre la prise de position d’une unité de parole et la réalisation acoustique de la voyelle des marqueurs, comparé à la même voyelle dans d’autres mots monosyllabiques. Les résultats indiquent que les valeurs de "stance" affectent avec différents degrés la réalisation acoustique des marqueurs. Le chapitre 10 incorpore les résultats des expériences précédentes dans plusieurs taches de classification qui testent les traits les plus importants pour prédire automatiquement les valeurs de "stance" en fonction des paramètres correspondants à um et uh (traits lexicaux, positionnels et acoustiques). Ces expériences montrent que les traits pertinents aux marqueurs affectent la performance du système et que les meilleurs résultats de la classification sont obtenus lorsque les traits lexicaux um et uh sont présents, et lorsque leur position est prise en compte. Les résultats aussi indiquent que différentes propriétés acoustiques améliorent les scores de prédictions. Le chapitre 11 conclut la thèse en résumant les résultats des chapitres 6 à 10, en soulignant les impacts de cette recherche, et en indiquant les futures pistes de recherche. / Chapter 1 introduces the dissertation, establishes the research questions and the methodology, questions the stakes of studying the markers um and uh, and lays out the study organization. Chapter 2 defines the main types of disfluencies, clinical and naturally occurring, summarizes the state of the art on the topic, and presents the different positions on their discourse role. Chapter 3 establishes the challenges regarding the fillers um and uh and summarizes studies that support the idea of different pragmatic and functional roles, suggesting that they are markers rather than just fillers. Chapter 4 introduces the concept of ÔstanceÕ (i.e., evaluation, opinion), establishes the definition used in this study and in the ATAROS corpus, and briefly summarizes the state of the art on automatic stance recognition in spoken speech. Chapter 5 introduces the two corpora used in this dissertation, ATAROS and Switchboard (SWB), and establishes their contribution. This chapter presents the methodologies for the annotations, the two versions of SWB, as well as the methodology adopted to construct an interoperability between the corpora to analyze um and uh. Chapter 6 analyzes the distribution and the duration of the two markers in SWB and ATAROS depending on speaker and dyad gender, on the conversationÕs naturalness, and on speaker participation. This chapter shows that um and uh are different from each other, that they have different distribution and duration cues depending on the variables, and therefore indicates that they are not used randomly. Chapter 7 focuses on the production of um and uh in SWB, and on the perception of the two markers by comparing two transcription versions of the corpus. The results of this chapter show that um and uh are more often missed than other frequent words such as function words, and that SWB transcribers make more transcription errors on uh than on um, suggesting that um plays a more important role in discourse than uh. Chapter 8 investigates the relationship between stance and the presence and the position of um and uh in an utterance, and reveals that the presence and the position of the two markers is dependent with stance. Chapter 9 looks at the relationship between stance and the acoustic realization of the vowel of the markers, compared to the vowel of other monosyllabic words. The results indicate that the stance values affect the vowel realization to different extents. Chapter 10 consists of a classification experiment that incorporates the findings from previous experiments to find out which features pertinent to um and uh (lexical, position, and acoustics) improve the systemÕs performance. The experiments show that the features associated to the two markers impact the systemÕs performance and that the best results are obtained when the word unigrams um and uh are not filtered, and when their position is included. The results also indicate that different acoustic features improve the scores. Chapter 11 concludes the dissertation by summarizing the results from chapters 6 through 10, underlying the impact of this study, and addressing the future directions of this project.
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Contraintes et conditions d’émergence de l’engagement des jeunes en situation de marginalitéGreissler, Elisabeth 07 1900 (has links)
Cette recherche doctorale vise à comprendre et interpréter les conditions d’émergence d’un engagement chez des jeunes en situation de marginalité. Des études ont montré que cette situation peut-être un frein important à l’engagement, en raison d’un manque de ressources personnelles, organisationnelles, ou culturelles. Généralement, on a tendance à insister sur le fait que « les jeunes » ne veulent plus militer. Pourtant, d’importantes actions collectives (mouvements étudiants ou communautaires) ou initiatives citoyennes personnelles (écriture de blogues ou signature de pétitions) viennent contredire cette affirmation. En fait, certaines prises de position, dans la sphère privée notamment, échappent à toute analyse classique et sont prises pour un non-engagement, de l’individualisme voire de l’apathie.
À partir d’une approche qualitative, exploratoire et interprétative, le dispositif méthodologique de cette thèse privilégie l’observation participante et les entretiens de groupe afin de recueillir le point de vue des jeunes et d’observer un certain nombre d’actions collectives. C’est par le truchement d’organismes communautaires de jeunesse (OCJ) montréalais qu’une centaine de jeunes ont été rencontrés, de septembre 2010 à décembre 2011. L’analyse itérative du corpus de données s’est inspirée des principes de la théorisation ancrée (grounded theory). Un premier niveau d’analyse descriptive a permis de mettre en exergue les contraintes et les conditions d’émergence de l’engagement ainsi que les performances des jeunes en situation de marginalité. Les différentes formes d’engagement ont ensuite été explorées puis mises en perspective dans différents espaces : « original », « intermédiaire » et « négatif ».
L’espace original correspond, dans cette thèse, aux moyens d’actions traditionnels (vote, militantisme politique). Nos résultats montrent que le positionnement des jeunes dans ce cadre est très tranché. En fait, non seulement ces modes d’actions émergent rarement mais, s’ils existent, sont le plus souvent soutenus par des intervenants. Dans un autre espace, les jeunes développent parfois des postures particulières, plus radicales ou, au contraire, des postures de retrait, de non-engagement. Cela se rapporte à ce qu’il conviendrait d’appeler l’espace négatif. Dans ce cas, les contraintes de la situation de marginalité poussent certains jeunes à mettre à distance l’engagement et à se situer aux marges des espaces de participation. L’opposition à toutes formes traditionnelles d’engagement amène des jeunes à envisager des moyens d’action plus radicaux que l’on peut également circonscrire dans cet espace négatif. On trouve au final une tout autre dynamique selon laquelle des jeunes prennent position au sein de ce que l’on a appelé l’espace intermédiaire. Les territoires et les modes d’action sont alors aussi éclectiques que la rue, l’entourage personnel, ou la création artistique underground.
Si les rapports à l’engagement des jeunes rencontrés sont complexes, parfois ambivalents, ils révèlent toutefois la recherche d’une alternative, la construction de modes d’action particuliers. Une analyse dynamique des contraintes et des conditions d’émergence de l’engagement des jeunes en difficulté montre que leurs prises de position dépassent la simple dialectique engagement/non-engagement. Ainsi, ce que l’on pourrait appeler un « alter-engagement » se dessine à travers les prises de position de ces jeunes, particulièrement au sein de l’espace intermédiaire. Ce concept est développé pour mettre en évidence les formes d’engagement plus intimes, plus communautaires ou plus artistiques. L’alter-engagement se définit alors comme une forme de prise de position critique, impolitique, en réaction à la fois à l’engagement traditionnel, à une posture de retrait et à une posture plus radicale. / This doctoral research attempts to outline the understanding and interpretation of the conditions leading to the emergence of engagement of young people on the fringe of society. Studies have shown that being on the fringe is a serious obstacle to engagement, due to a lack of personal, organizational and cultural resources. The general tendency is to emphasize the fact that young people do not want to be activists, when in fact, significant collective actions (student or community movements) or initiatives led by individual citizens (blogging or signing petitions) contradict these assertions. In fact, in some cases, taking a standpoint, particularly within the private sphere, elude all analyses and are mistaken for non-involvement, individualism or even apathy.
Based on a qualitative, exploratory and interpretative approach, the methodological process of this research favors participative observation and focus groups in order to collect the point of view of young people on the subject of their engagement or non-engagement, as well as observing a certain number of collective actions. Through the intervention of community organizations for young people (OCJ) in Montreal, we were able to meet with about hundred young people between September 2010 and December 2011. The iterative data analysis is based on the principles of Grounded Theory. The first level of descriptive analysis allowed us to highlight the constraints and conditions of the emergence of involvement, as well as performances of youths on the fringe of society. Various forms of engagement have been explored, then put in perspective of the following spaces: “original”, “intermediary” and “negative”.
The “original” space corresponds, in this research, to traditional means of action (voting, political activism). Our results show that the positioning of young people within this frame is much divided. In fact, not only do these modes of action rarely emerge, but when they do, they are mostly supported by social worker. In another space, young people sometimes develop particular, more radical positions or, on the contrary, positions of withdrawing and non-involvement. This reflects what could be called a negative space. In that case, constraints inherent to their marginal situation push some young people to distance themselves from engagement and to position themselves at the margin of the spaces of involvement. Opposition to all traditional forms of engagement leads some young people to consider more radical forms of action that may also be included in that negative space. Finally, one finds totally different dynamics as to how some young people position themselves within what we have called the intermediary space. The scope and preferred means of action are as eclectic as the street itself, the personal social circle or the underground creative production.
More complex and sometimes ambivalent, the positioning of the young people we have met towards engagement demonstrates a search for an alternative: the elaboration of particular means of action. The dynamic analysis of the constraints and conditions of emergence of engagement of young people shows that their positioning youths go beyond the simple dialectics of involvement vs. noninvolvement. Thus, what could be called “alter-engagement” emerges through the positioning of these young people, particularly within the intermediary space. This concept is developed to outline forms of engagement that are more intimate, more linked to the community or to artistic forms of expression. Alter-engagement therefore defines itself as a critical, a-political standpoint, in reaction at the same time towards traditional engagement, positions of withdrawing and more radical positions.
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Contraintes et conditions d’émergence de l’engagement des jeunes en situation de marginalitéGreissler, Elisabeth 07 1900 (has links)
Cette recherche doctorale vise à comprendre et interpréter les conditions d’émergence d’un engagement chez des jeunes en situation de marginalité. Des études ont montré que cette situation peut-être un frein important à l’engagement, en raison d’un manque de ressources personnelles, organisationnelles, ou culturelles. Généralement, on a tendance à insister sur le fait que « les jeunes » ne veulent plus militer. Pourtant, d’importantes actions collectives (mouvements étudiants ou communautaires) ou initiatives citoyennes personnelles (écriture de blogues ou signature de pétitions) viennent contredire cette affirmation. En fait, certaines prises de position, dans la sphère privée notamment, échappent à toute analyse classique et sont prises pour un non-engagement, de l’individualisme voire de l’apathie.
À partir d’une approche qualitative, exploratoire et interprétative, le dispositif méthodologique de cette thèse privilégie l’observation participante et les entretiens de groupe afin de recueillir le point de vue des jeunes et d’observer un certain nombre d’actions collectives. C’est par le truchement d’organismes communautaires de jeunesse (OCJ) montréalais qu’une centaine de jeunes ont été rencontrés, de septembre 2010 à décembre 2011. L’analyse itérative du corpus de données s’est inspirée des principes de la théorisation ancrée (grounded theory). Un premier niveau d’analyse descriptive a permis de mettre en exergue les contraintes et les conditions d’émergence de l’engagement ainsi que les performances des jeunes en situation de marginalité. Les différentes formes d’engagement ont ensuite été explorées puis mises en perspective dans différents espaces : « original », « intermédiaire » et « négatif ».
L’espace original correspond, dans cette thèse, aux moyens d’actions traditionnels (vote, militantisme politique). Nos résultats montrent que le positionnement des jeunes dans ce cadre est très tranché. En fait, non seulement ces modes d’actions émergent rarement mais, s’ils existent, sont le plus souvent soutenus par des intervenants. Dans un autre espace, les jeunes développent parfois des postures particulières, plus radicales ou, au contraire, des postures de retrait, de non-engagement. Cela se rapporte à ce qu’il conviendrait d’appeler l’espace négatif. Dans ce cas, les contraintes de la situation de marginalité poussent certains jeunes à mettre à distance l’engagement et à se situer aux marges des espaces de participation. L’opposition à toutes formes traditionnelles d’engagement amène des jeunes à envisager des moyens d’action plus radicaux que l’on peut également circonscrire dans cet espace négatif. On trouve au final une tout autre dynamique selon laquelle des jeunes prennent position au sein de ce que l’on a appelé l’espace intermédiaire. Les territoires et les modes d’action sont alors aussi éclectiques que la rue, l’entourage personnel, ou la création artistique underground.
Si les rapports à l’engagement des jeunes rencontrés sont complexes, parfois ambivalents, ils révèlent toutefois la recherche d’une alternative, la construction de modes d’action particuliers. Une analyse dynamique des contraintes et des conditions d’émergence de l’engagement des jeunes en difficulté montre que leurs prises de position dépassent la simple dialectique engagement/non-engagement. Ainsi, ce que l’on pourrait appeler un « alter-engagement » se dessine à travers les prises de position de ces jeunes, particulièrement au sein de l’espace intermédiaire. Ce concept est développé pour mettre en évidence les formes d’engagement plus intimes, plus communautaires ou plus artistiques. L’alter-engagement se définit alors comme une forme de prise de position critique, impolitique, en réaction à la fois à l’engagement traditionnel, à une posture de retrait et à une posture plus radicale. / This doctoral research attempts to outline the understanding and interpretation of the conditions leading to the emergence of engagement of young people on the fringe of society. Studies have shown that being on the fringe is a serious obstacle to engagement, due to a lack of personal, organizational and cultural resources. The general tendency is to emphasize the fact that young people do not want to be activists, when in fact, significant collective actions (student or community movements) or initiatives led by individual citizens (blogging or signing petitions) contradict these assertions. In fact, in some cases, taking a standpoint, particularly within the private sphere, elude all analyses and are mistaken for non-involvement, individualism or even apathy.
Based on a qualitative, exploratory and interpretative approach, the methodological process of this research favors participative observation and focus groups in order to collect the point of view of young people on the subject of their engagement or non-engagement, as well as observing a certain number of collective actions. Through the intervention of community organizations for young people (OCJ) in Montreal, we were able to meet with about hundred young people between September 2010 and December 2011. The iterative data analysis is based on the principles of Grounded Theory. The first level of descriptive analysis allowed us to highlight the constraints and conditions of the emergence of involvement, as well as performances of youths on the fringe of society. Various forms of engagement have been explored, then put in perspective of the following spaces: “original”, “intermediary” and “negative”.
The “original” space corresponds, in this research, to traditional means of action (voting, political activism). Our results show that the positioning of young people within this frame is much divided. In fact, not only do these modes of action rarely emerge, but when they do, they are mostly supported by social worker. In another space, young people sometimes develop particular, more radical positions or, on the contrary, positions of withdrawing and non-involvement. This reflects what could be called a negative space. In that case, constraints inherent to their marginal situation push some young people to distance themselves from engagement and to position themselves at the margin of the spaces of involvement. Opposition to all traditional forms of engagement leads some young people to consider more radical forms of action that may also be included in that negative space. Finally, one finds totally different dynamics as to how some young people position themselves within what we have called the intermediary space. The scope and preferred means of action are as eclectic as the street itself, the personal social circle or the underground creative production.
More complex and sometimes ambivalent, the positioning of the young people we have met towards engagement demonstrates a search for an alternative: the elaboration of particular means of action. The dynamic analysis of the constraints and conditions of emergence of engagement of young people shows that their positioning youths go beyond the simple dialectics of involvement vs. noninvolvement. Thus, what could be called “alter-engagement” emerges through the positioning of these young people, particularly within the intermediary space. This concept is developed to outline forms of engagement that are more intimate, more linked to the community or to artistic forms of expression. Alter-engagement therefore defines itself as a critical, a-political standpoint, in reaction at the same time towards traditional engagement, positions of withdrawing and more radical positions.
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