This study draws on a psychophysical scaling technique to assess prisoners' perceptions of the severity of various penal measures. The data used in this study was gathered from face-to-face interviews with 159 male prisoners randomly selected from three separate Canadian federal correctional facilities between August 1993 and May 1994. A punishment severity scale was developed based on respondents' perceptions of various legal sanctions. Subgroups of the overall sample were examined and differences in severity ratings were observed based on a number of socio-demographic variables and variations in one's relationship and experience with the criminal justice system. This research also provides a comparison to studies which examined sentence severity among various court officials, the public and students. Possible explanations for variations among respondents are considered as well as the implications of the findings.

No description available.

Thèse numérisée par la Direction des bibliothèques de l'Université de Montréal. / Les institutions privatives de liberté sont des milieux de vie complexes. Détenant contre leur gré de nombreuses personnes, elles sont des lieux de rencontre d'individus dont le rôle et le statut sont fondamentalement opposés. L'objet de cette recherche est de procéder à une analyse de ces institutions à partir du sens que les différents acteurs qui y vivent et qui y travaillent lui attribuent. A partir d'un travail de terrain de plusieurs mois au cours duquel nous avons réalisé des observations participantes et recueilli de nombreux témoignages, nous avons analysé les pratiques, le vécu, les perceptions et les points de vue, tant des membres du personnel que des détenus de ces institutions. Il ressort de notre recherche que le monde carcéral est, à l'heure actuelle, un monde fragmenté. En effet, les membres du groupe des surveillants, confrontés à une mission ambiguè entre le maintien de l'ordre interne et l'aide à la réinsertion sociale des détenus, tendent à s'approprier une de leurs tàches au détriment de l'autre. Selon la mission privilégiée des tensions surviennent à l'intérieur du groupe et les gardiens ont alors de la difficulté à se reconnaItre à travers une identité collective. Parallèlement, les relations qui se nouent entre membres du personnel de surveillance et détenus se révèlent être atomisées. Certains d'entre eux privilégient une relation conflictuelle face aux membres du groupe adverse. D'autres favorisent l'entente et la négociation. Par ce fait même, il y a scission selon la forme de relation privilégiée. Solitude, tensions, incertitude et atomisation constituent les caractéristiques des pénitenciers d'aujourd'hui.