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Lire et jouer en Allemagne nazie : la culture jeunesse en tant que véhicule de propagande sous le Troisième ReichThibault, Laura-Marie 07 1900 (has links)
Ce mémoire consiste à étudier l’apport de la culture jeunesse dans l’acceptation des valeurs nationales-socialistes par les jeunes Allemand(e)s, via la problématique suivante: Comment la culture jeunesse a-t-elle agi à titre de véhicule de propagande sous le Troisième Reich et quels en ont été les répercussions sur la jeunesse allemande? En abordant cette éducation informelle diffusée par la culture jeunesse, c’est-à-dire par la littérature jeunesse, puis par les jouets et les jeux de société, cette recherche offre une définition renouvelée des mécanismes de propagande déployés par le régime nazi et propose une conception nouvelle du phénomène d’endoctrinement de la jeunesse durant cette période.
En diffusant des idées comme la quête de la race pure, la conquête, l’antisémitisme à travers une expérience émotionnelle immersive (par l’exercice du jeu et de la lecture), la culture jeunesse est parvenue à susciter l’enthousiasme des jeunes Allemand(e)s à l’idée d’incarner les acteurs d’un monde régi par le nazisme. De plus, nous constaterons que le caractère divertissant de cette propagande culturelle a fait de la violence et de l’exclusion, intrinsèques à la vision nationale-socialiste du monde, des euphémismes, par sa capacité à banaliser la gravité de ces derniers. Ce phénomène nous permet de saisir pourquoi les Allemand(e)s persistaient, même après la guerre, à concevoir leur enfance sous le régime nazi comme une expérience relativement positive. L’aspect culturel de l’endoctrinement de la jeunesse allemande constitue une dynamique encore peu connue de l’histoire allemande que nous proposons d’explorer à travers ce mémoire. / This thesis studies how culture propagated by the Nazi regime during the Second World War influenced young Germans and contributed to their acceptance of National Socialist values. It asks: How did youth culture act as a vehicle of propaganda under the Third Reich and what impact did it have on German youth? By focusing on the hitherto under researched areas of children’s literature, toys and games, my research helps us to better understand the nature of Nazi propaganda, in particular the importance of informal education.
Through play and reading young Germans were indoctrinated in Nazi ideology about the quest for a so-called pure race, conquest and expansion in East and West Europe, and anti-Semitism. These cultural activities led to an immersive emotional experience for young Germans which aroused their enthusiasm for contributing to and benefiting from a world ruled by Nazism. The entertaining nature of this cultural propaganda turned the violence and exclusion intrinsic to the National Socialist vision of the world into euphemisms, by trivializing their seriousness. This phenomenon helps us to understand why, even after the war, Germans persisted in seeing their youth under the Nazi regime as a relatively positive experience. The cultural aspect of the indoctrination of German youth is an underexplored dynamic of German history that I explore in this thesis.
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Les almanachs républicains : traditions révolutionnaires et culture politique des couches populaires de Paris (1840-1851)Gosselin, Ronald 11 April 2018 (has links)
Le but de cette thèse est d'analyser entre 1840 et 1851 l'exceptionnel pouvoir que joue la tradition révolutionnaire sur l'idéologie républicaine. Les almanachs républicains, petits livres politiques destinés spécialement aux masses parisiennes, constituent la documentation principale. Notre méthodologie est surtout qualitative. L'influence de la Révolution française peut s'inscrire dans deux directions de recherche. Tout d'abord, il y a une résonnance des souvenirs révolutionnaires les plus connus dans tous les almanachs. A ce niveau de référence directe, le message est clair. On ne peut cependant se contenter de saisir cette tradition presque à l'état brut. A un niveau supérieur, elle se combine avec des idées politiques plus contemporaines. La, l'utilisation du passé révolutionnaire est moins directe et moins explicite. Tout au long de l'analyse, nous avons confronté les caractéristiques de la tradition révolutionnaire (vivante sélective, mobilisatrice) avec celles de l'idéologie (globalisante, déformante, concurrente, stabilisante). Le caractère polysémique des deux concepts nous a permis de mettre en évidence le processus très complexe de valorisation, de transformation, de rejet, d'intégration, d'occultation ou de dépassement de certains éléments de la tradition révolutionnaire que véhiculent les almanachs républicains. Au terme de l'analyse, il devient très évident que la tradition révolutionnaire est au service de l'idéologie et que cette dernière l'adapte en fonction des besoins politiques du moment. Pour les almanachs républicains, l'utilisation de la tradition révolutionnaire constitue un moyen précieux pour éduquer, mobiliser et influencer l'imaginaire des masses populaires autour d'une pratique politique cohérente. Le passé devient ainsi une arme au service de l'idéologie. Divisés sous la Monarchie de Juillet et en 1848, les républicains s'unissent entre 1849 et 1851 en vue des élections de 1852, L'union républicaine exigeant de la cohésion face à la Révolution française, les références à la tradition révolutionnaire ne sont plus polémiques. La défense de toute la Révolution s'impose à tous les républicains. C'est au cours de ces années que les tirages sont les plus élevés. Cette trêve entre les forces républicaines fait donc ressortir la fonction unificatrice de la tradition révolutionnaire qui transcende les différends politiques. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
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Cinéma et expérience totalitaire : le laboratoire du genre du film de guerre dans l'Italie fasciste (1935-1943) / Cinema and the totalitarian experiment : the laboratory of the war film genre in Fascist Italy (1935-1943)Courriol, Marie-France 10 December 2015 (has links)
Cette thèse analyse les films de guerre de fiction produits dans l’Italie fasciste de 1935 à 1943, de la Guerre d’Ethiopie à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Elle démontre que le genre de guerre fonctionne comme un laboratoire pour l’entreprise de révolution anthropologique de l’Italie, inhérente à l’expérience totalitaire fasciste. Ce modèle cinématographique et social est en effet célébré comme devant s’étendre à l’ensemble du monde cinématographique italien, et ses caractéristiques à l’écran sont censées fournir l’image d’une société fasciste idéale.Après avoir analysé la mise en place du film de guerre italien dans ses discours, ses institutions et ses circulations internationales, ce travail examine les réponses de la production cinématographique. Il se clôt sur la perception du genre de guerre, ses spectateurs, sa réception et sa publicité. Il montre que les films de guerre de la période forment un lieu où coexistent de nombreux objectifs servant des groupes variés. Reposant en grande partie sur des archives d’Etat et de cinéastes, ce travail se concentre sur des études de cas de producteurs (Scalera, Bassoli Film), de réalisateurs (Goffredo Alessandrini, Mario Camerini, Francesco De Robertis, Augusto Genina, Romolo Marcellini, Roberto Rossellini), de scénaristes (Asvero Gravelli, Gian Gaspare Napolitano) et de réception de films particuliers. Cette étude des réponses multiples aux demandes d’un système totalitaire en formation dans le champ cinématographique entend contribuer au débat historiographique sur l’adhésion populaire au fascisme, en en élargissant les paramètres. En outre, bien que le genre joue un rôle central dans le développement de l’industrie cinématographique nationale, ce travail démontre cependant la nécessité d’interpréter ces films en termes transnationaux et non comme simples produits politiques et nationaux. / This thesis analyses the fictional war films produced in Fascist Italy from 1935 to 1943, from the Ethiopian war to the end of WWII. It argues that this genre functioned as a laboratory for the anthropological renewal of Italy in the Fascist totalitarian experiment. Fascist critics celebrated it as a cinematic and social model that had to be applied to the whole Italian film world, and whose on-screen features were to become the mirror image of an ideal Fascist society. After tracing the foundations of the Italian war film genre (critical debates, international circulation), the thesis interrogates the positioning of film professionals in relation to Fascist cultural policies. Lastly, it redefines the genre in terms of its interactions with Italian viewers and through advertisement. This thesis shows that war films of the period constitute a contested site serving multiple purposes for multiple groups. Relying primarily on archival material from Italy’s state archives and filmmakers’ private papers, this work presents several case studies of producers (Scalera, Bassoli Film), directors (Goffredo Alessandrini, Mario Camerini, Francesco De Robertis Augusto Genina, Romolo Marcellini, Roberto Rossellini), screenwriters (Asvero Gravelli, Gian Gaspare Napolitano) and reception of specific films. A study of the multiple responses to the demands of an aspiring totalitarian system, both from the point of view of film consumption and filmmaking, contributes to the historiographical debate on Fascism by broadening the parameters of the longstanding debate on popular consent for the regime. In addition, this work demonstrates the need to interpret these films in a transnational perspective and not as mere political and national products.
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