La qualité de l'alimentation est un prédicteur important de la morbidité et de la mortalité chez les femmes d'âge moyen. La littérature scientifique révèle que, chez les personnes ayant accouché, la qualité de l'alimentation maternelle tend à se détériorer après la naissance de l'enfant. Cela se traduit par une diminution de la consommation de légumes et de fruits et par une augmentation de l'apport en aliments transformés. Sachant cela, il importe de s'intéresser à savoir comment aider les personnes en période post-partum à améliorer la qualité de leur alimentation. Plusieurs études dans le contexte académique se sont intéressées à l'efficacité des interventions ciblant l'adoption de saines habitudes de vie, comme l'alimentation, chez les personnes en post-partum et ont réussi à démontrer leur efficacité. Cependant, il reste à savoir si ces résultats peuvent être utilisés et traduits en des changements tangibles dans les soins et les services fournis à cette population spécifique. Ainsi, le but de ce projet était de résumer de façon systématique les résultats de la littérature scientifique actuelle au sujet de l'implantation d'interventions nutritionnelles chez les individus en post-partum dans le système de santé, le milieu communautaire ou par la cybersanté. Les résultats de ce projet de maîtrise ont permis de mettre en lumière le fait que peu d'études se sont intéressées aux résultats d'implantation d'intervention nutritionnelle en période post-partum. Les résultats les plus étudiés étaient ceux relevant de l'acceptabilité, de la faisabilité et de la fidélité des interventions. Également, seulement 19 interventions de ce type et ayant été implantées dans des contextes reflétant les enjeux de vie réelle propres à la période post-partum ont pu être identifiées. Une grande hétérogénéité entre les études quant à leurs composantes, à leur durée et aux professionnels impliqués a été observée. Les taux de recrutement, de rétention et de pénétration étaient également très variables entre les études et étaient souvent nommés comme étant des obstacles importants à l'implantation des interventions. Néanmoins, les résultats de ce projet de recherche suggèrent que les interventions nutritionnelles sont généralement jugées acceptables et utiles par leurs bénéficiaires. Certains éléments favorables à l'implantation de ces interventions ont pu être identifiés, comme le fait d'adapter les interventions aux besoins des participantes. En somme, ces résultats ouvrent la porte au développement d'interventions adaptées aux individus en post-partum dans le but de favoriser l'adoption de saines habitudes alimentaires chez cette population spécifique. / Diet quality is an important predictor of morbidity and mortality in middle-aged women. Scientific literature reveals that, among individuals who have given birth, the quality of maternal nutrition tends to deteriorate after childbirth. This results in a decrease in vegetables and fruits consumption as well as an increase in processed foods intakes. Therefore, it is important to understand how to help individuals in the postpartum period improve their diet quality. Several academic studies have examined the effectiveness of interventions targeting the adoption of healthy lifestyle habits, such as diet, among postpartum individuals and have successfully demonstrated their effectiveness. However, it remains to be seen whether these results can be used and translated into tangible changes in services and healthcare provided to this specific population. Thus, this project aim was to systematically summarize the results of current scientific literature on the implementation of nutritional interventions for postpartum individuals in the healthcare system, the community, or through eHealth. The results of this master's project highlighted that few studies have focused on nutritional intervention implementation's outcomes during the postpartum period. The most studied outcomes were related to acceptability, feasibility, and fidelity of the interventions. Additionally, only 19 interventions implemented in real-life contexts have been identified. A high heterogeneity was observed among the studies regarding their components, duration, and the professionals involved. Recruitment, retention, and penetration rates were also very variable between studies and were often cited as significant barriers to the interventions' implementation. Nevertheless, the results of this research project suggest that nutritional interventions are generally deemed acceptable and useful by their beneficiaries. Some favorable elements for the implementation of these interventions were identified, such as adapting the interventions to the needs of the participants. In short, these results pave the way for the development of interventions tailored to the postpartum individuals to promote the adoption of healthy eating habits in this specific population.

Les femmes qui ont eu un diabète gestationnel durant la grossesse sont prédisposées à des complications cardiométaboliques telles que le diabète de type 2, le syndrome métabolique ou encore les maladies cardiovasculaires. Certains comportements pourraient limiter le développement de ces complications chez ces femmes en période postpartum, telles que l’adoption de saines habitudes alimentaires, la pratique d’activité physique ainsi que l’allaitement. Des études d’intervention visant la réduction des risques de santé chez les femmes avec antécédent de diabète gestationnel ont été réalisées auparavant, mais la plupart d’entre elles comportaient plusieurs limites et n’étaient pas adaptées à la réalité des mères. L’objectif de ce projet de recherche était donc de déterminer la faisabilité d’une intervention d’un an visant la diminution des complications cardiométaboliques chez les femmes avec antécédent de diabète gestationnel par la promotion des saines habitudes de vie en période postpartum. Les résultats de cette étude ont permis de démontrer que les femmes présentent un intérêt envers un programme de suivi après la grossesse ainsi que d’identifier les aspects méritant davantage d’attention dans l’élaboration d’une intervention chez cette population. En effet, le taux de rétention moyen des participantes dans cette étude était inférieur à 75%, avec 94% des femmes du groupe intervention qui ont complété l’étude et 50% des femmes du groupe contrôle. Le taux de complétion des rencontres était de 100% chez les femmes qui sont restées dans l’étude jusqu’à 12mois postpartum, et ce, dans les deux groupes. De plus, 89% des femmes étaient satisfaites par l’intervention, soit 93% et 80% des femmes des groupes intervention et contrôle, respectivement. Ainsi, les résultats de l’étude soulignent l’importance de poursuivre les recherches auprès de cette population afin de justifier l’implantation de programmes de suivi structurés chez ces femmes en période postpartum dans le futur. / Women who had gestational diabetes during pregnancy are predisposed to cardiometabolic complications such as type 2 diabetes, metabolic syndrome, or even cardiovascular disease. Some behaviors could limit the development of these complications in these women in the postpartum period,such as adopting healthy eating habits, practicing physical activity, and breastfeeding. Intervention studies aimed at reducing health risks in women with a history of gestational diabetes have been carried out previously, but they had several limitations and were not adapted to the reality of mothers. The objective of this research project was therefore to determine the feasibility of a one-year intervention aimed at reducing cardiometabolic complications in women with a history of gestational diabetes by promoting healthy lifestyle habits in the postpartum period. The results of this study made it possibleto demonstrate that women have an interest in a post-pregnancy follow-up program as well as toidentify the aspects that deserve further attention in the design of an intervention in this population. Indeed, the average retention rate of participants in this study was less than 75%, with 94% of the women in the intervention group who completed the study and 50% of the women in the control group. The completion rate of sessions was 100% in women who remained in the study for up to 12 months postpartum in both groups. In addition, 89% of women were satisfied with the intervention, i.e. 93%and 80% of women in the intervention and control groups, respectively. Thus, the results of this study discuss the importance of further research in this population in order to implement postpartum follow-up programs in these women in the future.