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Les marques de la subjectivité du réalisateur dans les films documentaires sur des artistesLépine, Marie-Hélène January 2008 (has links) (PDF)
L'objet d'étude de ce mémoire est la présence de marques de la subjectivité du réalisateur dans les films documentaires portant sur des artistes. Je base cette subjectivité principalement sur les prises de position et l'opinion du cinéaste face à son sujet. Dans cette perspective, l'influence du réalisateur sur la présentation d'un portrait cinématographique d'un artiste est alors analysée selon le traitement de celui-ci dans le cadre d'une oeuvre documentaire. Dans un premier temps, les problématiques reliées à la pratique documentaire sont mises en évidence, puis juxtaposées à l'idée du portrait et de la figure de l'artiste, afin d'établir le questionnement de base de ce projet de recherche. Effectivement, en observant les rapports entre les discours de vérité et les discours subjectifs que l'on retrouve au coeur de la pratique documentaire, ainsi que dans la reproduction d'une image à la fois physique et psychologique d'une personnalité, on peut se demander s'il est réellement possible de dissocier objectivité et subjectivité lors de cette constitution du portrait de l'artiste. De plus, comme la réalisation d'un film demande une attitude esthétique face à la composition à la fois visuelle et sonore de celui-ci, le cinéaste agrémente le fil conducteur du film par toutes sortes de subterfuges cinématographiques. Dans le cadre de cette recherche, je distingue trois catégories principales où la présence du réalisateur peut se faire visible, soit dans la construction d'un récit autour d'un sujet tiré de la réalité, dans la présentation des images au coeur d'un montage ainsi que dans la création d'un univers sonore. Les films Barbeau, libre comme l'art de Manon Barbeau, À la recherche de Louis Archambault de Werner Volkmer et Pellan d'André Gladu sont alors analysés selon ces trois critères. Les marques de leur subjectivité sont alors mises en évidence à la fois par l'analyse qui est menée, mais aussi par le fait qu'elles se présentent de façons bien différentes d'un film à l'autre. Ainsi, notre approche conclut que la présence de la subjectivité du réalisateur dans la constitution d'un portrait cinématographique ne se fait pas au détriment de la volonté d'objectivation qui se trouve à l'origine de la pratique documentaire. Au contraire, elle permet plutôt de mettre en évidence des aspects singuliers de la figure de l'artiste, qui ont été observés par le cinéaste lors de sa recherche. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Subjectivité, Documentaire, Réalisateur, Portrait, Artiste.
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