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La raquette à neige (Présence et fabrication au Canada français)

Carpentier, Paul 25 April 2018 (has links)
La fabrication de la raquette est une technique en voie de disparition. Mis à part les quelques groupes indiens du nord-est, il n’y a plus guère qu'une dizaine de fabricants de raquettes au Québec. Parmi eux, plusieurs sont déjà inactifs. Jusqu'à ces dernières années, les fabricants de raquettes utilisaient une technique artisanale qu'ils tenaient d'une très vieille tradition. Aujourd'hui, ces artisans se comptent sur les doigts de la main, et la fabrication industrielle est née. Les causes de cette transformation sont multiples. Elles sont liées à un phénomène d'évolution socio-historique fort complexe. La raquette a été inventée sous le coup de la nécessité par les peuples de l'hémisphère boréal, de la même manière sans doute que l'a été l'embarcation par les peuples qui s'étaient établis près des cours d'eau. Là où elle a été inventée et s'est répandue, la raquette fut le moyen de déplacement unique et incontesté pendant l'hiver jusqu'à ce que se développe un système routier adéquat ou qu'elle soit remplacée par le ski. Du temps où cet instrument fut un des rares qui permit la subsistance de l'homme en hiver, beaucoup d'individus savaient le fabriquer parce que leur vie en dépendait. Mais au fur et à mesure que se sont développées les agglomérations rurales et urbaines, sont apparus deux nouveaux facteurs qui allaient faire décliner le règne généralisé de la raquette, du moins en Amérique, parce qu'ils annihilaient sa nécessité vitale originelle. Sur ce continent, la raquette était essentielle à l'Indien chasseur qui suivait le gibier dans ses migrations saisonnières. Mais le blanc est arrivé avec un style de vie tout à fait nouveau. La vie de ce dernier reposait sur l'élevage et l'agriculture qui permettaient la sédentarité plutôt que le nomadisme imposé par la chasse. Les blancs ont donc établi des groupements d'habitations permanentes. L'hiver, ils entretenaient des embryons de systèmes routiers à l'intérieur des villages d'abord, puis entre les villages, vivant des provisions accumulées pendant l'été. Les progrès techniques ont vite permis l'entretien d'un système routier très ramifié partout où il y avait des centres habités, en toutes saisons. Plus se développaient ces nouvelles facilités de communication, plus augmentait le nombre de gens n'ayant plus un besoin absolu de la raquette pour se déplacer l'hiver. Alors qu'à l'origine chaque individu devait avoir sa paire de raquettes, très têt après l'arrivée des blancs il suffisait d'en avoir une paire dans une maison. Depuis l'avènement de l'ère industrielle, la raquette n'est plus une condition sine qua non de vie. Passant du nécessaire à l'accessoire, elle a perdu beaucoup de son importance, et il est resté peu de gens à savoir comment fabriquer cet instrument. C'est ainsi qu'est apparu un nouvel artisan qui s'est appelé le fabricant de raquettes. Comme tous les autres artisans villageois, qu'il s'agisse du forgeron ou du fabricant de bardeaux, celui qui faisait les raquettes tenait un rôle en vue dans la communauté. Mais ce rôle de l'artisan devait changer en même temps que celui de l'objet. De nos jours, la raquette n'est utilisée couramment que dans trois domaines au Québec. Quelques Amérindiens chasseurs du nord la chaussent encore quotidiennement. On la retrouve aux pieds de gens qui ont à accomplir des travaux à l'extérieur des centres habités; c'est notamment le CPS dans l'industrie forestière, pour les vérificateurs de lignes à haute tension, pour les membres des forces armées à l'entraînement, et pour quelques autres travaux de ce genre. Mais encore là, elle tend à disparaître car on la remplace souvent par la motoneige. Il y a enfin le sport. La raquette est passée dans ce domaine dès les débuts de l'avènement de l'industrialisation au commencement du dix-neuvième siècle. Des milliers de gens se sont mis à chausser la raquette pour le simple plaisir de faire de l'exercice, tantôt au sein de groupes organisés comme les clubs, et tantôt de façon individuelle. La disparition progressive de l'artisan de la raquette causée par celle de son produit ne signifie pas pour autant que les raquettes soient devenues des objets rares. On fabrique encore des raquettes par dizaines de milliers de paires chaque année. C'est que cet article est entré dans le monde de l'industrie. Or la loi de l'offre et de la demande est totalement différente dans une société monolithique et dans une autre qui est industrialisée. Dans la première, les transactions se font d'individu à individu, alors que dans la seconde elles se font d'un groupe à un autre. Dans la majorité des cas, le fabricant fait maintenant affaire avec des associations ou des commerçants en gros. Et le simple artisan ne peut pas rencontrer les exigences d'une très forte production. C'est pourquoi l'industrie tue l'artisan de la raquette comme elle l'a fait pour tant d'autres. Passant dans l'industrie, la raquette devient vite un article anonyme comme deviennent anonymes les employés qui fabriquent une partie bien déterminée de l'objet. En faisant notre étude maintenant, nous ne voulons pas tracer l'historique d'un objet de la culture matérielle qui a cessé d'exister. Nous voudrions plutôt faire le point à Lin moment précis de l'évolution de cet objet. Pour ce faire, nous procéderons en trois étapes. Dans la première, nous tracerons brièvement l'historique de la raquette en insistant davantage sur son explosion en Amérique pour établir l'origine des types que l'on peut voir dans le Québec. Dans un second temps, nous décrirons les techniques de fabrication artisanale de la raquette dans la province de Québec, telles qu'on les retrouve chez les artisans qui les ont conservées traditionnellement. Nous terminerons en tentant de brosser un tableau du rôle de la raquette dans le Québec d'hier et d'aujourd'hui. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2012
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De la neige à la terre battue : approche comparative ethnologique de pratiques sportives - raquettes à neige au Québec et quilles de 9 en France - au prisme du patrimoine culturel immatériel

Lamothe, Mathilde 24 April 2018 (has links)
Reposant sur une apparente antinomie, les champs du patrimoine et du sport suscitent une réflexion sur les liens qu'ils entretiennent en dépassant le schéma binaire classique tradition/modernité. Aussi le repérage d'expressions sportives pouvant relever du patrimoine culturel immatériel (tel que défini par l'Unesco en 2003) permet de questionner les mécanismes de production de cette nouvelle forme patrimoniale, ainsi que les enjeux politiques, scientifiques et méthodologiques qui leur sont liés. L'hypothèse de cette étude repose sur le postulat que le concept de patrimoine culturel immatériel peut être opératoire pour saisir le vivant et apprécier la valeur patrimoniale des pratiques ou expressions culturelles. Sa vérification empirique, par l'entrée ethnographique des jeux et sports traditionnels, met en perspective ce champ patrimonial en confrontant deux terrains d'enquête différents : les raquettes à neige au Québec (Canada) et les quilles de 9 en Gascogne (Aquitaine, France). En effet l'étude comparée de ces activités sportives autorise une analyse des fondements et des évolutions des cultures québécoises et gasconnes, ainsi que la manière dont les acteurs locaux se positionnent par rapport à leur héritage culturel. Ce faisant, ils réinventent de nouveaux processus de transmission dans un syncrétisme singulier qui bouscule les définitions accordées au sport et au patrimoine. Mots-clés : patrimoine culturel immatériel, Québec, France, jeux et sports traditionnels, patrimonialisation, sportivisation. / Although at first sight they may appear diametrically opposed, the fields of heritage and sport invite us to reflect on their relationships and to look beyond the classical binary pattern of tradition/modernity. In this way, identifying of sport practices which may fall within the intangible cultural heritage (as defined by Unesco in 2003) can help to critically examine the processes of this new form of heritage, as well as the political, scientific and methodological issues associated with them. The hypothesis of this study is based on the postulate that the concept of intangible cultural heritage can be a heuristic tool to understand living cultures and appreciate the heritage value of cultural practices and manifestations. This hypothesis is empirically tested through an ethnographic study of traditional games and sports. It puts in perspective the concept of intangible cultural heritage through two different cultural practices : that of snowshoeing in Quebec (Canada) and that of the ninepins game in Gascogne (Aquitaine, France). The comparative study of these sporting activities provides a point of entry into an analysis of the production of new cultural activities from traditional practices and how local actors position themselves with relation to their cultural heritage. In so doing, they are reinventing new transmission processes in a syncretism involving both sport and heritage which questions the definitions of these practices and each fieldwork. Key-words : intangible cultural heritage, Quebec, France, traditional games and sports, patrimonialization, sportivation.

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