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Les massifs du Perron des Encombres et de la Grande Moendaz - Alpes occidentales - Savoie - FrancePerez Postigo, Lorgio Victoriano 20 December 1985 (has links) (PDF)
Cette étude intéresse la partie savoyarde de la " zone subbriançonnaise " comprise entre Arc et Isère et correspond globalement aux massifs du Perron des Encombres et de la Grande Moendaz, regroupés sous le nom de " Nappe du Pas du Roc " Cette nappe, faite de 3 écailles tectoniques qui sont, de l'Est à l'Ouest, l'unité de la Croix des Têtes, l'unité de Saint-Martin-de-la-Porte et l'unité de la Grande Moendaz, est limitée : - À l'Est, par l'accident gypseux frontal du Briançonnais externe (Zone Houillère) - À l'Ouest, par un cisaillement redressé qui la fait reposer sur des unités composites à flysch priabonien correspondant anciennement aux " Ecailles externes " subbriançonnaises et à la zone ultradauphinoise ou du flysch des Aiguilles d'Arves et qui appartiennent, en réalité, à des unités avancées à substratum anteflysch d'affinités briançonnaise. La nappe du Pas du Roc ne comprend que des terrains allant du trias supérieur au Malm inférieur ; la série malm supérieur à nummulitique, qui ici a disparu par érosions et/ou diverticulations, est cependant conservée au Sud de l'Arc dans la haute vallée de la Valloirette. Les études stratigraphiques, tectoniques et bibliographiques de ce mémoire permettent la reconstitution géodynamique suivante : - Du Trias supérieur au Lias inférieur, le Subbriançonnais appartient à une plate-forme lagunaire à nérétique se développant du Delphino-hélvétique au Briançonnais. - A partir du Lias moyen, concomitamment à l'ouverture téthysienne par fracturation, le Subbriançonnais apparaît comme une marge faillée entre le sillon delphino-helvétiques à vocontien et le haut-fond briançonnais et provençal en position méridionale. Plus précisément, dans le secteur entre Arc et Isère, il est possible de distinguer du Lias moyen à l'Oxfordien deux domaines, le domaine externe de la Grande Moendaz aux sédiments pélagiques et argileux faisant transition au sillon delphino-helvétique interne et le domaine interne du Perron des Encombres, en position haute et aux sédiments à dominante carbonatée se raccordant au Briançonnais. L'instabilité tectonique de cette marge se manifeste, en particulier au Callovo-Oxfordien, par la présence de brèches sur le domaine interne, d'olistilites sur le talus et de turbidites donnant naissance à un véritable flysch " oxfordien " dont les éléments lithiques se fondent progressivement dans la sédimentation pélagique du sillon externe. - L'histoire postérieure est reconstituée à partir des secteurs environnants (Sud de l'Arc, klippe de Sulens, Chablais,...) Toujours en position de marge, le Subbriançonnais correspond à un domaine de mer ouverte à sédimentation pélagique affectée par des apports détritiques épisodiques internes et se terminant par le " flysch noir " de l'Eocène inférieur à moyen. Au cours du Crétacé supérieur et du Paléogène, cette marge découpée par de grands coulissages sénestres, est dilacérée en blocs qui remontent avec le Briançonnais vers le Nord, mettant donc en place finalement, selon une transversale ouest-est, les zones isopiques apparentes suivantes delphino-helvétique, subbriançonnaise à lignes de faciès cependant en biais (NE-SW), briançonnaise. A ces mouvements transcurrents correspondant à une contrainte compressive générale N-S sont associées des érosions, des structures de transpression et l'individualisation et le fonctionnement d'un bassin de flysch Priabonien-Oligocène inférieur qui cachète définitivement la tectonique décrochante antérieure. De l'Oligocène au Miocène, se mettent en place les nappes à vergence globale ouest. Cette tectonique alpine est polyphasée. Dans le temps, se succèdent, en particulier : - une phase généralisée de charriage des zones isopiques vers l'Ouest, le Briançonnais externe dépassant le Subbriançonnais ; - une phase de cisaillement responsable des écaillages les plus visibles et du pincement des unités briançonnaises avancées, au front de la nappe du Pas du Roc ; - une phase de blocage avec des manifestations de rétrodéversements. Postérieurement à cette technique nappée E-W, une reprise des contraintes N-S, donnerait naissance à des coulissages senestres méridiens. Ceux-ci sont peu exprimés entre Arc et Isère. Enfin, les bombements de Belledonne et de la zone Houillère donnent à la région son cachet structural actuel.
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