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Les objets dans le roman grec / Objects in Greek ancient novels

Clo, Magdeleine 10 December 2014 (has links)
La lecture de cinq romans grecs conservés, les histoires d'amour et d'aventures qui forment un corpus romanesque homogène (Leucippé et Clitophon d'Achille Tatius, Chéréas et Callirhoé de Chariton, Les Éthiopiques d'Héliodore, Daphnis et Chloé de Longus et Les Éphésiaques de Xénophon d'Éphèse), ne laisse pas présager de l'abondance des objets matériels que l'on peut y trouver. Nous répertorions exactement 710 termes qui désignent 426 objets différents, apparaissant à 4752 reprises dans l'ensemble des œuvres. Nous pouvons organiser ces objets et occurrences dans onze catégories fonctionnelles, qui sont plus ou moins représentées dans les romans : les biens et avoirs, les ustensiles, les armes, le mobilier, les vêtements, les accessoires, les soins corporels, les objets de la scène, les supports de l'écrit, les objets décoratifs et la vaisselle. Cette organisation permet de mieux appréhender l'ensemble des objets du corpus pour révéler l'utilisation littéraire que peuvent en faire les auteurs. En effet, l'objet accompagne avant tout le personnage au cours des péripéties : il est son attribut, l'élément qui permet de l'identifier sans doute possible dans le récit. L'objet donne des informations au lecteur sur l'histoire de ce personnage : témoin des événements qui ont marqué sa vie, il devient alors emblématique de l'individu. Cette relation est resserrée dans le cas des objets de reconnaissance dont font mention les romans de notre corpus. L'objet est signifiant lorsqu'il accompagne les protagonistes et ces derniers peuvent les utiliser pour indiquer leurs intentions ou essayer de les dissimuler. Les personnages tirent profit de l'objet pour le mettre en scène. L'objet leur est un adjuvant essentiel au cours des intrigues. L'objet fait pleinement partie du décor romanesque car il est un élément matériel qui peut être un repère spatial pour les personnages des romans comme pour le lecteur. L'objet, attaché à un lieu, donne également des indications symboliques aux personnages, les aiguillant dans leur voyage dans l'espace méditerranéen. Par conséquent, ces objets peuvent aussi être des obstacles à cette progression. L'objet est un opposant aux personnages, ce qui nourrit les intrigues romanesques. Parmi tous ces objets marqués par l'ambiguïté, le pharmakon se distingue par sa double fonction, déjà présente dans le mot grec, d'adjuvant et d'opposant. Les objets ne sont pas de simples éléments de décor, ils participent pleinement à l'action, au même titre que les personnages. L'objet, lorsqu'il est mentionné, n'est donc jamais anodin. Il peut également être emblématique de la relation entretenue par deux individus : l'objet est le support des relations, et devient symbolique de celles-ci. Effectivement, dans l'objet se cristallisent les sentiments des protagonistes, et l'objet permet leur union, métaphorique, à distance. De nombreux types d'objets participent de cette mise en relation des personnages : les coupes lors des banquets, les lettres échangées, les cadeaux offerts. L'objet est le signe de la relation elle-même. L'objet peut aussi être décoratif et orne dès lors le récit, lorsque les auteurs le mettent en avant dans de longues descriptions, notamment dans de longues ekphraseis qui enrichissent les textes. L'objet n'apparaît parfois pas pour les personnages des romans, néanmoins, il est bien utilisé par les auteurs, notamment pour concrétiser des expressions abstraites : de nombreuses comparaisons et métaphores mentionnent des objets, ce qui « matérialise » le texte. D'ailleurs, c'est dans les discours des personnages que l'objet occupe une place symbolique. Le symbole confère au texte une dimension interprétative qui enrichit encore la lecture des intrigues romanesques. Le discours symbolique éclaire le système des représentations.Ainsi l'objet, support du discours, est capital pour les œuvres romanesques car il permet au texte littéraire de se déployer dans toutes ses dimensions. / The five ideal Greek novels, nearly complete (Achilles Tatius' Leucippe and Clitophon, Chariton's Callirhoe, Heliodorus' Aethiopics, Longus' Daphnis and Chloe and Xenophon of Ephesus' An Ephesian Tale) constitute a genre that can fruitfully be studied as a unit. In these novels, the abundance of concrete objects is staggering. 426 distinct objects are described with 710 various lexemes and this group of words occurs 4752 times throughout the corpus under consideration. To organize and better understand the function of these objects and the language used to describe them, they can be meaningfully placed into eleven functional categories: property and assets, utensils, weapons, furniture, clothing, accessories, objects related to personal care, stage props, writing tools, decorative objects, and finally dishes. This organization allows the reader to have a better view of all the objects and enlightens each author's literary uses of them. Indeed, objects accompany characters throughout these narratives, can function as an attribute, that is the object that identifies them without any doubt. An object provides the reader with pertinent information about a character's personal history, since the object witnesses the events that have marked his or her life. The object becomes emblematic of the individuals. In the case of objects of recognition throughout corpus, the relationship between the identity of a character and his or her objects is even tighter. The object is significant when accompanying the protagonists, who can also use them to indicate their intentions or in turn try to hide them. The characters benefit from the object when used to manipulate a narrative situation. They often play the role of an essential tool without which the narrative could not progress. The object is an integral part of the scenery in that it is a material thing that embodies a spatial reference for characters as well as readers. This aspect of an object can work on both an intra- and extra-textual level providing characters within a novel or the work's readers with fundamental information. Imbued with spatial significance, an object can provide an impediment to a character's journey or, even more strongly, pose as an opponent that complicates a given plot's forward movement. Among the objects marked by this ambiguity of helping or hindering narrative, the pharmakon plays a distinguished role serving either as a poison or medicine. Accordingly, objects cannot be thought of as merely decorative elements in the novel, rather they must be thought of as things intimately involved in the action itself. The object, when mentioned, is never insignificant. Alongside its function as an agent, an object can also serve as a symbol for a relationship between individual characters. Indeed, the feelings of the protagonists crystallize themselves in the object, and the object allows for their metaphorical union, even when separated by distance. Many types of objects put the characters into a relationship: banqueters' cups, letters, and gifts all have these sorts of functions. In these instances, an object becomes a sign of a relationship itself. The object can also be a decorative ornament in the scenery but also of the text itself, when authors feature them in long descriptions, for instance in long ekphraseis that enrich the text. Objects, however, are not always a visible aspect of the scenery, but can serve as metaphors or illustrations for abstract concepts. Not only do the novelists use objects in this way to explicate an idea for the reader, but characters do so as well in their speeches. The symbol gives the text a dimension of significance that enriches more and more the reading of the romantic plots. The symbolic system highlights the cultural representations. In a word, the object is far from secondary or subsidiary, but is fundamental to these fictions, since it allows the novel to develop and flourish in all of its dimensions.

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