Spelling suggestions: "subject:"some -- apolitique ett gouvernement."" "subject:"some -- apolitique eet gouvernement.""
1 |
Interregnum : le partage du corps souverain et la naissance de la libera res publicaGohary, Laurent 17 April 2018 (has links)
Les institutions de la République romaine (509-27 av. J. C.) prévoyaient théoriquement que les magistratures électives et annuelles ne devaient jamais être vacantes. Ce principe juridique fondamental avait pour conséquence une continuité dans la détention du pouvoir exécutif qui reposait sur le ius, les auspicia et l’imperium. Cependant, il arriva à maintes reprises que les magistratures supérieures – consulat, tribunat militaire à pouvoir consulaire – fussent suspendues en raison soit d’entrave à la tenue des comices électoraux soit de scrupules religieux entraînant l’expiation rituelle et la renouatio auspiciorum. La légitimité et la légalité de la solution à la vacance du pouvoir exécutif reposait alors sur les patres auctores, détenteurs de l’auspicia patrum. Le rite de l’interregnum, procédure juridique archaïque, était l’émanation la plus claire de cette auctoritas patrum, apanage exclusif des sénateurs patriciens. Les vénérables pères, descendants des plus illustres familles de Rome, étaient les seuls à même de remédier à la vacance des magistratures par ce rite qui remontait, d’après la tradition, à l’époque royale latino-sabine et renvoyait au mythe bien connu du démembrement et de l’apothéose de Romulus. Le partage du corps souverain constitue à ce titre un symbole fondamental pour la représentation de l’auctoritas patrum et de la magistrature républicaine dont il serait peut-être vain de rechercher l’historicité. L’objet de cette étude est donc d’analyser la fort ancienne institution de l’interregnum qui, comme bien d’autres, était caractérisée par un passage progressif du sacral au juridique. Le droit public prévoit dans tout système institutionnel des recours d’exception révélant la représentation psychologique du pouvoir souverain. Rome n’échappe pas à la règle voire même elle put, d’une certaine façon, l’inventer. / The institutions of the Roman Republic (509-27 B.C.) were made to ensure, in theory, that electives and annuals magistracies must never be vacant. This fundamental juridical rule had as consequence an absolute continuity in the detention of the executive power which was based on ius, auspicia and imperium. However, it occurred several times that the supreme magistracies – consulate, military tribunate with consular power – were suspended because either of hindrance to the holding of consular elections or religious misgiving leading to ritual expiation and renouatio auspiciorum. The legitimacy and the legality of the solution to the vacancy of the executive power then relied on the patres auctores, holders of the auspicia patrum, exclusive privilege of the patrician senators. The venerable fathers, heirs of Rome’s most illustrious families, were the only ones to be able to put an end to the vacancy of the magistracies by using the ritual called interregnum which appeared, according to the roman tradition, during the royal latine-sabine period and were connected to the famous myth of the dismemberment and the apotheosis of Romulus. The partition of the king’s embodiment constitute, as such, a fundamental symbol of the representation of auctoritas patrum and of the republican magistracy of which it should be vain to search any historicity. The purpose of this study is thus to analyse the very old institution of the interregnum which, as many, was characterised by the progressive transformation from the sacred to the juridical. In every institutional system, the public law makes provision for exception recourses revealing the psychological representation of the sovereign power. Rome is not an exception to the rule; the city could even, in a certain manner, have invented it.
|
2 |
Auctoritas : les sources du droit public dans la pensée cicéronienneMurray, Nathan 24 April 2018 (has links)
Ce mémoire propose une analyse de la pensée constitutionnelle tardorépublicaine telle qu'elle est exprimée dans les discours, traités rhétoriques et traités philosophiques de l'orateur et homme d'État romain Marcus Tullius Cicéron, entre 67 et 43 avant Jésus-Christ. Le chapitre I adopte une structure chronologique et brosse un portrait du parcours privé et public de Cicéron, en s'attardant principalement sur les éléments de son éducation et de sa carrière politique qui ont pu influencer sa réflexion. Ces éléments sont situés dans leur contexte historique et institutionnel. Les chapitres II et III sont consacrés respectivement à la réflexion cicéronienne sur le peuple et le Sénat et adoptent une approche théorique et rhétorique du droit public romain : sont étudiées les constructions et les conceptions qui sous-tendent l'analyse constitutionnelle élaborée par Cicéron, mais aussi l'instrumentalisation de celle-ci au service d'une idéologie et d'un projet politiques. Les questions de la « souveraineté » supposée du populus romanus, de la « refondation » du droit écrit par la loi naturelle, de l'idéal cicéronien de primauté institutionelle, constitutionelle et politique du Sénat, de même que celle de la valeur juridique du sénatus-consulte sont abordées. Le chapitre IV, enfin, s'attarde à la constitution « en action » : le droit public romain y est étudié dans sa pratique et son application. L'analyse d'une sélection précise de crises politiques qui sont en fait autant d'affrontements légaux – le recours au sénatus-consulte ultime, le tribunat de Clodius et l'exil de Cicéron, les troubles qui suivent l'assassinat de César dictateur – permet ainsi de mettre la théorie cicéronienne à l'épreuve du réel. La conclusion offre un retour sur une pensée paradoxale mais cohérente, qui mit au service d'une conception radicale de la suprématie sénatoriale une savante rhétorique de la tradition et une réflexion philosophique et juridique complexe.
|
3 |
Alimenta Italiae : politique globale impériale et vie minicipale italienne sous les règnes des empereurs Nerva (96-98) et Trajan (98-117)Pagé, Marie-Michelle 11 April 2018 (has links)
Tableau d'honneur de la Faculté des études supérieures et postdoctorales, 2005-2006 / À partir du règne de Nerva (96-98) et plus concrètement à partir de l'an 98 avec son successeur Trajan, la bienfaisance impériale relevant de la mise en place d'un système d'assistance publique durable et administrativement organisé s'étend à l'échelle de l'Italie avec l'institution des alimenta. Pour l'époque, on n'en connaît guère d'antécédents en termes d'ampleur du territoire bénéficiaire de la libéralité impériale, de complexité de l'organisation du système, de sa rigidité au point de vue de l'administration et des coûts exorbitants de l'institution financée par les caisses du fisc impérial. Au cœur de nombreuses cités de la péninsule italienne est institué un fonds fixe de prêts permettant aux propriétaires fonciers d'emprunter de leur plein gré de l'argent, ceux-ci ayant la charge d'engager des biens-fonds à perpétuité et de verser un intérêt annuel. Ces intérêts sont redistribués sous forme de pensions versées à des enfants de citoyens afin de subvenir à leur alimentation et à leur entretien. Ce mémoire a pour objectif de jeter un regard renouvelé sur le système des alimenta (96-117) en retraçant ses origines et en réévaluant le rôle de Nerva (96-98) dans la mise en place de l'institution, pour analyser la transformation du système en une réelle politique globale italienne sous le règne de l'Empereur Trajan (98-117). / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
|
4 |
L'empire : une réalité au service de Rome? : étude des champs sémantiques des mots imperium et prouincia dans le discours In Verrem de CicéronGoupil, Mario 25 April 2018 (has links)
Québec Université Laval, Bibliothèque 2013
|
5 |
La politique coloniale de César en Espagne : enjeux des ressources naturelles et colonisation dans la guerre civile 49-44 avant J.C.Gohary, Laurent 11 April 2018 (has links)
La République romaine au Ier siècle av. J.-C. fut secouée par de nombreux conflits. La seconde guerre civile, de 49 à 44 av. J.-C., opposa César à Pompée puis à ses fils. Au-delà d'un conflit entre deux ambitions politiques, des considérations économiques et sociales entraient en jeu. L'Espagne, de ces points de vue, constitue un exemple illustrant clairement ces enjeux. César, afin de contrebalancer l'importance de la clientèle pompéienne dans les provinces ibériques, planifia l'implantation de colonies. Elles ne furent pas toutes établies de son vivant. Néanmoins, certains éléments méritent une étude comparative en fonction du contexte. La présence d'importantes zones minières fut, on le pense, liée à l'âpreté des luttes dans ces provinces de Citerior et d'Ulterior. Cette étude est fondée sur les sources littéraires classiques, des textes épigraphiques, dont la loi d'Urso, et sur des études archéologiques.
|
Page generated in 0.1212 seconds