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Hardiesse, soutien social et effets à long terme des inondations de juillet 1996 au Saguenay (Québec)

Messier, Frédéric January 2006 (has links) (PDF)
Les inondations liées aux pluies abondantes du 18 au 19 juillet 1996 au Saguenay (Québec) ont constitué une menace très grave aux ressources collectives et individuelles des résidents de cette région. Elles ont forcé l'évacuation d'environ 16 000 personnes, ont détruit plus de 500 résidences principales et en ont endommagé plus de 1 200 autres, ainsi que plusieurs infrastructures régionales (routes, ponts, etc.). Des études réalisées deux ans après les événements ont montré qu'un groupe de sinistrés présentait des manifestations de stress post-traumatique et dépressives significativement plus élevées qu'un groupe de comparaison. La présente étude vise à examiner l'évolution de ces symptômes huit ans après les événements et à mesurer l'effet modérateur d'un facteur de personnalité (la hardiesse) et d'un facteur social (la perception du soutien social) sur le lien entre l'exposition au désastre et le maintien de difficultés psychologiques à long terme. Les liens entre ces variables sont conceptualisés à l'aide du modèle de la conservation des ressources de Hobfoll. Les données ont été recueillies auprès d'un échantillon aléatoire de 93 sinistrés et de 63 non-sinistrés. L''Impact of Event Scale et l'Inventaire de dépression de Beck ont été utilisés pour évaluer les symptômes de stress post-traumatique (SSPT) et les symptômes dépressifs. L'Échelle de provisions sociales (EPS), des questions sur la perception du soutien social et la troisième version de l'Échelle de hardiesse ont été utilisées pour mesurer les variables modératrices. Les résultats à l'ÉPS n'ont pas pu être inclus dans les analyses en raison d'un manque de variabilité des réponses à travers l'échantillon. Les résultats obtenus à deux des trois dimensions de l'Échelle de hardiesse n'ont pas non plus été inclus en raison d'un grand nombre de valeurs manquantes (dimensions engagement et maîtrise) et d'une cohérence interne insatisfaisante (dimension maîtrise). Les questions relatives à la perception du soutien social ainsi que la dimension défi de l'Échelle de hardiesse ont cependant pu être utilisées dans les analyses statistiques. Une analyse de variance multivariée 2 (sinistrés/nonsinistrés) X (2) (temps 1 /temps 2) n'a pas permis d'observer d'effet d'interaction Groupe X (Temps). Un effet Groupe et un effet Temps significatifs ont toutefois été détectés, ce qui signifie que les symptômes sont significativement différents entre les sinistrés et les non-sinistrés et entre le temps 1 et le temps 2. Des analyses de variance univariées ont montré un effet Groupe significatif sur les SSPT, mais non sur les symptômes dépressifs. C'est-à-dire que les sinistrés présentent des niveaux de SSPT significativement plus élevés que les non-sinistrés mais qu'aucune différence significative n'a été observée quant aux symptômes dépressifs. Un effet Temps significatif a été détecté sur les SSPT et les symptômes dépressifs. Les moyennes obtenues montrent que ces deux types de symptômes tendent à diminuer avec le temps. Certains participants ont toutefois vu leur score demeurer au-delà des seuils de gravité. Des analyses de régression hiérarchique ont permis d'observer un effet modérateur de la dimension défi de l'Échelle de hardiesse sur les SSPT et un effet direct de la même dimension sur les symptômes dépressifs. La perception du soutien social n'a été associée à aucun effet direct et à aucun effet modérateur entre l'exposition au désastre et les symptômes de détresse psychologique. La matrice de corrélations et les résultats de l'équation de régression montrent que les symptômes dépressifs sont positivement liés à des facteurs indépendants des inondations et négativement liés à la dimension défi de l'Échelle de hardiesse. Ceci permet de croire que ces symptômes ne sont pas imputables aux inondations de juillet 1996. L'ensemble de ces résultats suggère qu'une majorité de participants a surmonté les pertes de ressources encourues au moment et à la suite des inondations de juillet 1996, mais qu'une minorité significative pourrait avoir subi une « spirale » de pertes ayant entraîné le maintien de séquelles à long terme. Les liens possibles entre les symptômes persistants et les ressources compensatoires des participants sont discutés.
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Le point de vue d'immigrants âgés de 50 ans et plus vivant au Saguenay-Lac-Saint-Jean sur les CHSLD et les résidences privées pour aînés

Maalla, Taha-Abderrafie January 2011 (has links) (PDF)
Devant l'allongement de l'espérance de vie des individus et l'augmentation du nombre des personnes âgées y compris le nombre des personnes âgées provenant de communautés ethnoculturelles, il faut s'attendre au cours des prochaines années à une augmentation de la demande de soins, d'aide et de soutien pour l'ensemble des personnes âgées. Dans ce contexte, les aînés provenant de communautés ethnoculturelles peuvent présenter certains facteurs de risque qui ne facilitent pas leur intégration dans les milieux de vie protégés. Parmi ces facteurs figurent la différence culturelle, la langue et les habitudes alimentaires. Ces situations peuvent conduire les résidants provenant de communautés ethnoculturelles à des situations d'isolement culturel (dû aux barrières linguistiques), d'isolement psychosocial (manque de relations entre une personne ou un groupe social) et à un manque de congruence entre les besoins personnels des résidants provenant de communautés ethnoculturelles et les caractéristiques physiques, organisationnelles et environnementales des milieux de vie protégés. Il est important que les résidants provenant de communautés ethnoculturelles bénéficient d'une qualité de vie et d'interventions culturellement compétentes et appropriées à leurs besoins socioculturels. C'est pourquoi la présente étude vise, par la réalisation d'une étude qualitative, à : 1) recueillir le point de vue de personnes immigrantes âgées de 50 ans et plus vivant au Saguenay-Lac-Saint-Jean sur leurs attentes et leurs appréhensions en regard leur propre placement en CHSLD ou dans des résidences privées pour personnes autonomes ou en perte d'autonomie ; 2) documenter la perception qu'ont ces répondants sur le niveau actuel de compétence culturelle des CSSS, des CHSLD et des résidences privées situés sur le territoire du Saguenay-Lac-Saint-Jean à répondre adéquatement aux besoins des résidants provenant de communautés ethnoculturelles et ; 3) identifier les mesures que ces répondants proposent pour faciliter l'intégration sociale des résidants provenant de communautés ethnoculturelles dans ces deux types de milieu de vie. Nous avons procédé à 11 entrevues semi-dirigées auprès de personnes immigrantes âgées de 50 ans et plus qui demeurent au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Lors des entrevues, les thèmes suivants ont été abordés : 1) trajectoires d'immigration et modes d'intégration dans la communauté d'accueil ; 2) les attitudes en ce qui a trait aux services de santé et de services sociaux existants ; 3) la décision de placement d'un parent dans un milieu de vie protégé ; 4) les attentes des répondants envers les CHSLD et les résidences privées et 5) les recommandations en ce qui a trait aux caractéristiques culturelles et organisationnelles des milieux de vie substituts. Chaque entrevue a été enregistrée et a fait l'objet d'une transcription intégrale sous forme de compte rendu. Par la suite, le contenu des entrevues a fait l'objet d'une analyse qualitative de contenu à partir des principaux thèmes qui ont émergé du discours des répondants. Les résultats de l'étude, qui repose sur le modèle de la compétence culturelle de Campinha-Bacote (1995, 2009) et le modèle conceptuel de Kayser-Jones (1989-1998) révèlent que le vieillissement des répondants dans la région permet de mentionner plusieurs éléments qui sont favorables pour l'intégration des personnes âgées immigrantes (P.A.I.) dans un milieu de vie protégé : 1) une vieillesse active qui se révèle par l'appartenance à la première génération des immigrants dans la région, un statut socioprofessionnel et un rôle dans la société d'accueil en fonction de trois catégories d'immigrants : les déracinés, la catégorie des revendicateurs et la catégorie des discrets ; 2) une expérience de vie riche qui se matérialise par des trajectoires migratoires, des représentations variées en ce qui a trait au rapport avec le pays d'origine et le pays d'accueil, de plusieurs formes de mobilités et de différentes formes d'intégration dans la région ; 3) la familiarisation avec les services médicaux offerts par la société d'accueil et en région qui se limitent à des services médicaux qui sont jugés satisfaisants et s'inscrivent dans une logique de soins curatifs plutôt qu'une logique de prévention et ; 4) une attitude favorable envers le personnel soignant issu de la société d'accueil sans considérer la représentation ethnique des intervenants dans les CSSS comme une priorité. Toutefois, il existe certains facteurs ou croyances qui peuvent amener les répondants à considérer les milieux de vie protégés comme une aberration : 1) des facteurs socioculturels qui résident sur un surinvestissement sur les rapports familiaux et le voisinage et ; 2) des problèmes de rationnement et d'ordre fonctionnel malgré les besoins de soins médicaux au fur et à mesure que l'âge avance. Par ailleurs, les attentes des répondants permettent de dégager une tendance idéologique pluraliste de l'intégration qui repose sur la valeur du respect. Cette idéologie pluraliste repose sur la distinction entre l'espace individuel comme la chambre du résidant et la pratique religieuse privée et l'espace commun comme les services communs, la justification d'un certain nombre de résidants pour célébrer une fête religieuse et culturelle. Par ailleurs, cette idéologie permet d'envisager que les intervenants sociaux peuvent assumer trois rôles principaux : 1) le rôle de l'avocat qui défend l'identité culturelle et religieuse des P.A.I, auprès des membres de la direction ; 2) le rôle de facilitateur qui vise à renforcer l'estime de soi des P.A.I, et ; 3) et le rôle de pair-aidant qui considère les P.A.I, comme des membres d'une sous-culture marginale.
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Le rôle du soutien social dans la capacité d'autonomisation des femmes âgées de 55 ans et plus atteintes de multimorbidité

Bouchard Collard, Isabelle January 2011 (has links) (PDF)
Contexte : La prévalence des maladies chroniques s'accroît dans le monde entier et le fait de vivre avec plusieurs problèmes de santé chroniques concomitants affecte la qualité de vie des personnes qui en sont atteintes. Cela nécessite une prise en charge adéquate de leurs problèmes de santé et le soutien social qu'elles reçoivent y joue certainement un rôle. L'autonomisation représente un processus permettant aux individus d'acquérir plus de contrôle sur leur vie et, par conséquent, sur leur santé. Objectifs : Le but de cette étude est de décrire et d'explorer les relations qui existent entre le soutien social et rautonomisation des femmes âgées de 55 ans et plus atteintes de multimorbidité. Les objectifs de recherche sont les suivants: 1) décrire les différents types de soutien social et identifier la provenance du soutien social reçu; 2) documenter la perception qu'ont les participantes du soutien social reçu; 3) explorer les liens qui subsistent entre le soutien social et leur autonomisation. Méthodologie : Analysée selon la perspective écosystémique, la présente étude est une recherche qualitative utilisant un devis descriptif d'inspiration phénoménologique. Le recrutement des 11 participantes, vivant avec de multiples maladies chroniques et dont l'âge moyen était de 68,3 ans, a été réalisé par l'intermédiaire de six pratiques de médecine de famille au Saguenay. La collecte de données a été réalisée à l'aide d'entrevues semi-dirigées et celles-ci ont été enregistrées avant la transcription intégrale des verbatims. Un instrument de mesure validé visant à évaluer le fardeau de la maladie, le « Bayliss Comorbidity Index » a ensuite été complété. L'analyse des verbatims a été réalisée selon l'analyse thématique (Miles & Huberman, 2003). Les indicateurs de l'autonomisation individuelle de St-Cyr Tribble et al. (2003) ont été utilisés afin de donner un aperçu du niveau d'autonomisation des participantes et le soutien social a été catégorisé en fonction des quatre types de soutien suggérés par Wills et Fegan (2001). Le contenu des verbatims a été analysé à l'aide de la codification des entrevues et les thèmes ont été organisés à l'aide de tableaux. La crédibilité de cette étude a été assurée par la triangulation des disciplines des chercheurs, c'est-à-dire la médecine de famille et le travail social. Résultats : La majeure partie des répondantes utilisent conjointement leurs réseaux de soutien social formel et informel afin de les aider dans la prise en charge de leurs problèmes de santé. Le réseau de soutien informel est composé principalement de leurs enfants et leurs conjoints, qui leur procurent du soutien de type émotionnel, instrumental et de camaraderie. Une minorité de participantes utilisent uniquement leur réseau formel et le soutien informationnel, émotionnel et instrumental provenant de celui-ci est assuré en grande partie par le médecin de famille. Les autres professionnels de la santé offrent principalement du soutien de types instrumental et informationnel. Le plus souvent, les femmes interrogées considèrent que le soutien provenant de leurs réseaux de soutien formel et informel sont tous les deux nécessaires dans la prise en charge de leur santé. Concernant le soutien provenant du réseau formel, les répondantes sont davantage satisfaites du soutien reçu de la part de leur médecin de famille, accordent une importance particulière au soutien informationnel et refusent parfois de recevoir du soutien instrumental. Lorsqu'il provient du réseau informel, le soutien instrumental est le type de soutien le plus apprécié. Le soutien social peut influencer négativement les comportements des participantes lorsqu'il n'est pas prodigué adéquatement et il doit correspondre aux besoins des participantes pour être perçu positivement. De plus, l'efficacité du soutien semble dépendre de la capacité d'interaction sociale des participantes et de la qualité du soutien reçu. Leur motivation intrinsèque semble également y jouer un rôle. Cette motivation survient habituellement lorsqu'il y a un dérangement suffisamment important pour les inciter à envisager une amélioration de leurs conditions de vie. Conclusions : Ces résultats suggèrent que le fait d'obtenir un soutien social de qualité et correspondant aux besoins des participantes semble influencer positivement leur niveau d'autonomisation. Le soutien provenant des réseaux formel et informel ont tous deux un rôle à jouer dans la prise en charge des problèmes de santé des participantes.
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L'utilisation de la zoothérapie en intervention sociale

Harvey, Johanie January 2012 (has links) (PDF)
La présente étude vise à connaître le point de vue d'intervenants qui utilisent la zoothérapie dans leurs interventions auprès de leurs clients, sur les avantages et les limites de cette technique ainsi que sur les formations requises pour l'utiliser efficacement. Le devis de recherche utilisé est qualitatif de type exploratoire puisque l'on cherche à comprendre un phénomène encore peu documenté (Anger, 2000). Les intervenants ont été sollicités à participer à la présente étude sur une base volontaire. Un dépliant explicatif a été distribué dans les établissements connus qui pratiquent la zoothérapie. Pour obtenir le point de vue des participants, un guide d'entrevue semidirigée ne comprenant que des questions ouvertes a été utilisé. De plus, chaque participant avait à compléter une fiche signalétique. Les résultats démontrent que selon les répondants, la thérapie assistée par l'animal (TAA), l'activité assistée par l'animal (AAA) ou la zoothérapie en général, peuvent avoir des impacts positifs chez les personnes, soit physiquement, soit psychologiquement tel que déjà recensé dans les écrits antérieurs (Bouchard & Delbourg, 1995; Friedman, Katcher, Thomas, Lynch & Messent, 1983; Ruckert, 1994; Serpell, 1991; Tremblay, 2007; Wilson et Turner, 1998). Bien que les animaux soient reconnus pour apporter des bienfaits sur les différentes clientèles rencontrées par les répondants, il faut tenir compte des impacts négatifs ou des risques de dangerosité de l'animal envers les personnes. Les résultats de la présente étude permettent de constater que les répondants sont assez critiques sur leurs interventions et désirent offrir de bons services aux clients qu'ils rencontrent tout en assurant leur sécurité. De plus, la majorité des répondants considèrent qu'il est nécessaire pour les intervenants qui utilisent la zoothérapie d'avoir complété une formation adéquate avant de pouvoir intervenir auprès de personnes présentant des difficultés dans la poursuite de leurs rôles sociaux ou dans la poursuite de leurs activités de la vie quotidienne. À ce sujet, la Delta Society (2005) prône que les intervenants psychosociaux doivent avoir des qualifications spéciales pour utiliser la TAA. De plus, selon Pelletier (2006), les intervenants qui utilisent la zoothérapie comme technique d'intervention doivent avoir des compétences distinctives afin d'établir une relation thérapeutique entre l'humain et l'animal. C'est en parti ce que les répondants ont fait ressortir. Bien que les résultats ne puissent être généralisés à l'ensemble de la population en raison d'un échantillon restreint, cette étude appuie la démarche de Pelletier (2006) dans sa requête d'obtention de standards de qualité et de sécurité lorsque les intervenants utilisent la zoothérapie.
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Être parent d'un fils adulte détenu : conséquences et soutien social

Magnan, Isabelle January 2011 (has links) (PDF)
La déviance est un phénomène qui existe depuis toujours et l'emprisonnement a longtemps été la solution privilégiée afin de punir, dissuader ou réhabiliter les individus qui commettent des délits. Toutefois, la pertinence et l'efficacité de cette pratique sont aujourd'hui sévèrement remises en question. Plusieurs solutions de rechange à cette pratique sont donc proposées de nos jours, telles que les différentes mesures légales comme la permission de sortir préparatoire à la libération conditionnelle (SPLC), la libération conditionnelle, le sursis et la probation. Dans l'application de ces mesures, le partenariat avec les proches et les familles est notamment perçu comme une solution possible aux difficultés engendrées par le système carcéral. Les liens familiaux et conjugaux sont des facteurs pouvant favoriser la réussite de la réinsertion sociale, en plus de contribuer à la réduction de la récidive chez les délinquants. Malgré l'importance de plus en plus reconnue du rôle de soutien joué par la famille des détenus, la réalité des familles d'origine des délinquants demeure peu documentée et l'expérience des parents, leurs besoins et le soutien qu'ils apportent aux détenus constituent également des thèmes peu étudiés dans les écrits scientifiques. Pourtant, les études qui se sont penchées sur les conséquences d'une incarcération soulignent que le détenu est loin d'être la seule personne à purger sa sentence. En effet, les études réalisées à ce jour mentionnent que la conjointe, les enfants, les frères et soeurs ainsi que les parents du détenu sont susceptibles de vivre des conséquences importantes durant l'incarcération ainsi que lors de la réinsertion sociale. Les trois principaux objectifs de la présente recherche s'inscrivent donc dans ces préoccupations, en posant un regard sur l'expérience que peuvent vivre les parents d'un fils adulte en détention. Cette recherche vise, plus spécifiquement, à observer comment l'incarcération d'un fils entraîne des changements dans la vie de ses parents et, le cas échéant, à décrire la nature des changements observés, tant positifs que négatifs. L'expérience de ces parents y est explorée en fonction des dimensions personnelle, conjugale, familiale et sociale. De plus, le soutien y est abordé sous deux angles différents : le soutien fourni au fils détenu par ses parents ainsi que le soutien que les parents reçoivent, de façon formelle ou informelle, de la part des ressources qui les entourent. Afin de répondre aux objectifs de ce mémoire, le modèle bioécologique de Bronfenbrenner (1979) a été utilisé. L'expérience des parents interrogés a ainsi été appréhendée en fonction des six différents niveaux de systèmes de ce modèle, soit l'ontosystème, le microsystème, le mésosystème, l'exosystème, le macrosystème ainsi que le chronosystème. Cette approche a permis de placer les répondants au centre de l'écosystème et de prendre en compte les différentes composantes influençant leur manière de vivre leur situation de parents de détenu. La présente étude est exploratoire de nature qualitative de type phénoménologique. Ce type d'étude est particulièrement approprié lorsque le sujet de recherche est tabou comme c'est le cas pour la présente recherche. Afin de répondre aux objectifs, des entrevues semi-dirigées ont été effectuées auprès de dix parents de détenu incarcéré depuis plus de deux mois. Lors de ces entrevues, nous avons eu accès au point de vue des parents sur leur expérience depuis la prise en charge de leur fils, en plus de porter un regard sur leurs expériences de soutien. Le recrutement de ces participants s'est fait au moyen d'annonces dans les journaux ainsi que par des dépliants remis aux visiteurs des deux établissements de détention de la région du Saguenay-Lac-Saint- Jean. L'analyse de contenu a été retenue comme stratégie d'analyse, puisqu'elle permet de mieux comprendre certaines réalités vécues par les individus et de distinguer les dimensions inhérentes à de nouvelles problématiques. Ce type d'analyse est d'ailleurs de plus en plus employé dans le domaine des sciences sociales. Cette recherche se veut un approfondissement des connaissances sur le vécu des parents de détenu. En documentant l'expérience de ces parents, la nature du soutien apporté à leur fils et de celui qu'ils ont eux-mêmes reçu, il a été possible de relever certains enjeux sociaux inhérents à l'incarcération et à la réinsertion de délinquants adultes. Ainsi, il a été observé que les parents vivent beaucoup de conséquences personnelles, conjugales, familiales et sociales, lorsque l'un de leurs enfants commet un délit et se retrouve en établissement de détention. La présente recherche a permis de constater que le nombre de fois où le fils s'est retrouvé devant la justice semble influencer les réactions et comportements de ses parents par rapport à la situation. Il a également été observé que les parents se sont fait un devoir de soutenir leur fils de toutes les manières qu'il leur a été possible de le faire, tant lors de l'arrestation que lors de la détention préventive et l'incarcération. Par ailleurs, ces parents ont également apprécié le soutien qu'ils ont reçu des membres de leur famille et de leurs amis tout au long de la prise en charge de leur fils par la justice. Toutefois, le nombre de délits commis antérieurement par le fils semble avoir une influence sur le besoin de soutien ressenti par les parents. Plus les parents ont vécu cette même situation par le passé, moins ils ressentent le besoin d'être soutenus par leurs proches. Sans prétendre à la généralisation, cette recherche explore un aspect encore méconnu de la vie familiale dans un contexte à risque. Ainsi, elle apporte une meilleure connaissance du vécu des parents de détenu adulte.
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La réalité post-adoption des parents ayant réalisé une adoption internationale d'enfants plus âgés

Corneau, Sophie January 2012 (has links) (PDF)
Bien que l'adoption internationale soit l'un des moyens de fonder une famille depuis plusieurs années au Québec, le visage de cette forme de parentalité s'est quelque peu transformé depuis le milieu des années 90. La présente étude avait comme objectif général de recueillir des données permettant de mieux comprendre la réalité post-adoption des familles ayant réalisé des adoptions internationales d'enfants plus âgés. Pour ce faire, sept entrevues semi-dirigées ont été réalisées au Saguenay-Lac-St-Jean auprès de répondants ayant réalisé une ou plusieurs adoptions d'enfants plus âgés. Les sept familles rencontrées ont permis de saisir l'expérience de parents ayant réalisé dix adoptions d'enfants âgés entre quinze mois et neuf ans. Les données recueillies ont permis d'atteindre trois objectifs spécifiques : 1) Identifier les attentes des parents face à l'adoption de leur enfant; 2) Identifier les défis et difficultés vécus par les parents tout au long du processus d'adoption et des années suivantes et; 3) Connaître les stratégies d'adaptation utilisées par les parents pour faire face aux problèmes et défis rencontrés tant au plan de l'intégration familiale et sociale de leurs enfants que de leur adaptation à leur nouveau rôle de parent. L'interprétation des résultats, réalisée à partir des concepts liés à l'approche transactionnelle du stress et du coping en adoption, révèle que là préparation en phase pré-adoption, les attentes et les motivations des familles jouent un rôle important dans les stratégies d'adaptation employées par les répondants pour faire face au stress qu'engendre la venue d'un enfant adopté lorsqu'il est plus âgé. Les résultats démontrent aussi que les défis et difficultés vécus par les parents changent en fonction des différentes périodes vécues par les parents et les enfants (arrivée, entrée à l'école, adolescence, etc.). Les parents développent alors ou maintiennent les mêmes stratégies d'adaptation en fonction des différents problèmes vécus par leurs enfants. Les résultats permettent également d'obtenir des informations sur les besoins et les recommandations des parents lors de la phase postadoption. Certaines limites viennent toutefois réduire la portée des résultats de la présente étude notamment la non-homogénéité de l'échantillon et la longue période entre chaque histoire d'adoption. En contrepartie, cette recherche invite à porter un nouveau regard sur la réalité post-adoption des parents et ce, plus particulièrement pour les parents ayant réalisé des adoptions d'enfants plus âgés. Elle invite aussi les intervenants oeuvrant en adoption à offrir un soutien plus adéquat aux familles en plus de celui pouvant déjà être offert aux enfants. La recherche propose aussi de nouvelles avenues concernant les recherches futures en liens avec le présent sujet.
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Le rôle du travailleur social en soins palliatifs lorsque l'usager décède

Tremblay, Jean-Guy January 2012 (has links) (PDF)
Dans cette recherche, nous jetons un regard sur l'aspect pragmatique de ce que vivent les travailleurs sociaux en soins palliatifs dans les premiers jours suivant le décès d'un usager qu'ils accompagnaient. Plus précisément, il est question de comprendre le rôle que ces professionnels peuvent jouer auprès des endeuillés après la mort d'un proche. Dans la pratique, sur le plan des soins palliatifs, le travailleur social tient compte des personnes qui gravitent autour de l'utilisateur de services en fin de vie. De ce fait, comment expliquer, lorsque survient le décès d'un usager, que ce professionnel n'intervienne plus auprès des aidants et des aidantes ? Ainsi, dans la majorité des cas, l'intervention s'arrête au décès du client avec la fermeture du dossier. Cependant, les politiques du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec prévoient que le psychologue ou le travailleur social rencontre les endeuillés après le décès, selon leurs besoins, pour un suivi de deuil (ministère de la Santé et Services sociaux, 2001). Cette recherche vise à mieux comprendre les raisons et les conséquences du retrait du travailleur social dans la première phase du deuil, c'est-à-dire celle du choc (Régnier & Saint-Pierre, 2009). Elle tentera de mettre en lumière son rôle auprès des aidants et aidantes lorsque survient le décès d'un être cher, de mieux comprendre les besoins des aidants et des aidantes à cette étape du deuil et de clarifier le rôle du travailleur social par rapport aux autres professionnels qui oeuvrent auprès des endeuillés. La stratégie de recherche utilisée pour cette étude est de type qualitatif. Cette méthode s'appuie sur des données catégorielles qui ont pour but de représenter une mesure descriptive plutôt que numérique. En fait, celle-ci sert à expliquer un phénomène humain ou social (Lachance, 2005,) par une stratégie de recherche où il sera possible de comprendre quel est l'apport du travailleur social durant la première étape du processus de deuil vécu par les membres de la famille ou par l'entourage du disparu.
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Les facteurs favorables et défavorables aux contacts entre un père incarcéré et ses enfants

Gagnon, Sonia January 2012 (has links) (PDF)
Depuis 1992, une politique québécoise de santé et de bien-être est mise en place afin de réduire les principaux problèmes de santé et problèmes sociaux de la population dont les deux premiers objectifs concernent directement les enfants1 (Allard, 1996). La promotion du développement et de l'adaptation sociale des enfants et des jeunes a été reconnue comme la première priorité nationale de santé publique de 1997 à 2002 (Allard, 2002). À cet effet, le Ministère de la santé et des services sociaux (MS S S) en collaboration avec l'association des Centres jeunesse du Québec (ACJQ), se sont octroyés pour mission d'assurer la sécurité et le développement des enfants en besoin de protection depuis l'entrée en vigueur de la Loi de la protection de la jeunesse (LPJ) en 1979. Ainsi, lorsqu'une situation est signalée et retenue à la Direction de la Protection de la Jeunesse (DPJ), le Centre jeunesse joue un rôle majeur dans l'encadrement des soins octroyés aux enfants régies sous la LPJ. Plus spécifiquement, il sera traité des facteurs de protection (favorables) et des facteurs de risque (défavorables) de ces enfants en besoin de protection sous la Loi 38 (révisée en 20072) qui sont aux prises avec la problématique d'un père incarcéré. Cette présente étude a pour principal objectif de décrire les principaux facteurs qui favorisent ou défavorisent les contacts père-enfant, dans un contexte d'incarcération du père. Un second objectif vise à fournir des pistes de réflexions aux intervenants des Centres jeunesse et des milieux carcéraux quand aux modalités de contacts entre les pères et leurs enfants. La stratégie de recherche utilisée dans cette étude transversale et exploratoire est de type mixte, c'est-à-dire de type quantitatif et qualitatif. L'échantillon clinique provient du Centre jeunesse Saguenay Lac-St-Jean où treize cas ont été sélectionnés selon des critères spécifiques. Les jeunes sélectionnés sont âgés entre six et douze ans. La méthode de recherche employée afin d'assurer un contenu fiable et valide est la méthode par « étude de cas multiple ». Nous avons lu et consulté le dossier informatique du jeune dans son entier et nous avons produit des résumés de ces analyses de cas. Les résultats de cette étude dévoilent davantage de facteurs défavorables à considérer lors de l'octroi de contacts entre un père incarcéré et ses enfants. L'ensemble des dynamiques familiales illustrées nous dévoilent toutes de sévères répercussions chez les enfants vivant cette problématique. En somme, les conclusions qui se dégagent de cette étude nous illustrent que tous les acteurs qui gravitent auprès d'un enfant ont un rôle à jouer afin d'assurer son développement et sa sécurité, le tout dans une approche bioécologique comme nous l'avons présenté dans notre étude. 1 Pour les besoins de cette recherche, le mot enfant défini: toute personne âgée de 0 à 18 ans moins un jour. 2 Article 38 de la LPJ : Pour l'application de cette loi, la sécurité ou le développement d'un enfant est considéré comme compromis lorsqu'il se retrouve dans une situation d'abandon, de négligence, de mauvais traitements psychologiques, d'abus sexuels ou d'abus physiques ou lorsqu'il présente des troubles de comportements sérieux.
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Parcours de vie et parcours scolaire de garçons âgés de 18 ans et moins qui fréquentent un centre d'éducation des adultes

Carroz, Faustine January 2012 (has links) (PDF)
Le phénomène du décrochage scolaire en Amérique du Nord, et notamment au Québec, est devenu une préoccupation importante aussi bien pour le milieu scolaire que pour le gouvernement et les parents, étant donné les coûts considérables qu'il engendre, tant pour les individus décrocheurs que pour l'ensemble de la société. Les nombreuses recherches réalisées sur le sujet démontrent d'ailleurs l'ampleur et les conséquences importantes associées à ce phénomène. Ce mémoire présente un aspect novateur de la problématique du décrochage scolaire en se penchant, plus spécifiquement, sur le vécu et le parcours scolaire antérieurs déjeunes de moins de 18 ans qui fréquentent un centre d'éducation des adultes (CEA), plus communément appelés "raccrocheurs". À ce jour, peu d'études se sont intéressées à la question du raccrochage scolaire. L'objectif général de la présente étude vise donc à dresser un portrait du parcours scolaire de ces jeunes qui, après avoir quitté l'école secondaire, du secteur jeune, ont décidé de reprendre leur cheminement en s'inscrivant dans un CEA. Pour ce faire, elle tente d'atteindre quatre objectifs spécifiques. Le premier vise à dresser un portrait du parcours scolaire des jeunes au primaire, au secondaire et au CEA. Le deuxième objectif tente de documenter l'image qu'ils ont pu avoir d'eux-mêmes tout au long de leur parcours scolaire. Le troisième cherche à identifier les facteurs personnels, scolaires, familiaux, sociaux et environnementaux qui ont marqué leur parcours scolaire au primaire et au secondaire. Enfin, le dernier objectif s'intéresse à leur vécu au sein du CEA. L'échantillon se compose de 14 garçons, âgés en moyenne de 17,5 ans, qui fréquentent un CEA du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ils ont été recrutés par trois assistantes de recherche (dont, entre autres, l'auteure de ce mémoire) et les données ont été recueillies dans le cadre d'entrevues semi-dirigées portant sur leur situation personnelle, scolaire, familiale et sociale au primaire, au secondaire et au CEA, ainsi que sur leur image de soi tout au long de leur parcours scolaire. Les résultats de l'étude, reposant sur l'approche systémique, démontrent, conformément aux autres recherches réalisées sur ce phénomène, que c'est la présence de nombreux facteurs de risque et les interactions entre ces derniers qui peuvent mener à la dégradation du parcours scolaire et, de ce fait, au décrochage scolaire. Parmi les éléments mentionnés par les participants, on retrouve des facteurs aussi bien sur les plans personnel, scolaire, familial et social. Ainsi, concernant les facteurs personnels ayant influencé le parcours scolaire des répondants, Ton retrouve l'apparition de problèmes de santé physique, de problèmes de comportement ainsi que de troubles d'apprentissage, notamment, l'hyperactivité. Les facteurs scolaires regroupent, quant à eux, les difficultés scolaires, les échecs répétés, les redoublements, la fréquentation de classes spéciales, le manque d'assiduité dans les travaux scolaires ainsi que la piètre qualité des relations que les jeunes entretenaient avec leurs enseignants. Puis, sur le plan des facteurs familiaux, les résultats évoquent le manque d'encadrement parental, le faible niveau de scolarité des parents, la présence de conflits conjugaux ou familiaux, la consommation de drogue ou d'alcool au sein de la famille ou encore le décès d'un membre de la famille. Enfin, en ce qui concerne les facteurs sociaux, les répondants évoquent de piètres relations avec leurs pairs, notamment le fait de participer à des bagarres ou d'embêter d'autres élèves, ou d'avoir été victimes d'intimidation, de harcèlement ou de moqueries. Les déménagements et les changements d'école représentent également des facteurs sociaux ayant pu influencer négativement le parcours scolaire de certains répondants. Par ailleurs, les résultats de cette étude démontrent que les jeunes avaient plutôt tendance, pour la grande majorité d'entre eux, à se percevoir de façon négative lorsqu'ils étaient au primaire et au secondaire, tandis que leur image d'eux-mêmes au CEA s'avère globalement positive. D'ailleurs, les répondants décrivent leur cheminement au sein d'un CEA comme étant beaucoup plus positif que dans les autres types d'école, et se perçoivent désormais comme des élèves plus matures et plus sérieux, qui ont pris conscience de l'importance d'obtenir un diplôme d'études secondaires (DES) pour s'assurer un avenir meilleur. Ainsi, le CEA, notamment par son enseignement individualisé, correspond mieux aux besoins de ces jeunes qui ne se sentaient pas à leur place au sein du système scolaire régulier. Ils se sentent intégrés dans l'établissement, aussi bien grâce aux enseignants, à la direction qu'aux autres élèves. Par conséquent, il semble que les jeunes s'investissent davantage dans leur processus de scolarité, et parviennent à vivre une expérience de réussite, souvent nouvelle pour eux, qui leur permet de reprendre confiance en eux et de se percevoir dorénavant de manière beaucoup plus positive. Cette étude permet ainsi de mieux comprendre le phénomène du raccrochage scolaire en CEA, encore peu documenté à l'heure actuelle chez les jeunes de moins de 18 ans. Elle porte un regard nouveau sur ces jeunes qui fréquentent de plus en plus ce type d'établissement. Même si les résultats de la présente étude ne peuvent être généralisés à l'ensemble des garçons de moins de 18 ans qui fréquentent un CEA, en raison de son échantillon restreint, elle n'en apporte pas moins un éclairage nouveau et un pas dans l'avancement des connaissances québécoises sur ce sujet. Elle permet également de prendre conscience qu'une intervention est nécessaire, non seulement pour lutter contre la problématique du décrochage scolaire, mais aussi pour favoriser le retour aux études des jeunes qui ont décidé de quitter les bancs de l'école avant d'obtenir un diplôme de secondaire V.
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La compréhension des difficultés et des défis à relever des travailleurs sociaux en soins palliatifs afin de diminuer les risques d'épuisement professionnel

Sirois, France January 2012 (has links) (PDF)
Les changements sociétaux et l'émergence de la philosophie des soins palliatifs dans notre société provoquent des changements dans la structure de travail des intervenants qui interagissent dans le système complexe des soins palliatifs. Ce mémoire réalisé dans le cadre de la maitrise en travail social aborde les difficultés rencontrées et les défis que les travailleurs sociaux en soins palliatifs doivent relever en accompagnant des personnes en fin de vie. Dans le cadre de cette recherche, les intervenants sociaux ont pu révéler une partie de leur vécu professionnel auprès de ce type de clientèle. Cette étude visait également une meilleure compréhension de l'intervention sociale en soins palliatifs dans le but d'ouvrir la voie à de possibles pistes de solution afin de diminuer les risques d'épuisement professionnel des travailleurs sociaux oeuvrant dans ce domaine. L'approche méthodologique privilégiée pour la recherche est qualitative, de type exploratoire. Des entrevues semi-structurées ont été réalisées à Saguenay (arrondissements de Chicoutimi, Jonquière et La Baie) avec sept travailleurs sociaux oeuvrant en CLSC, en milieu hospitalier et en CHSLD auprès d'une clientèle spécifiquement en soins palliatifs. C'est en explorant plusieurs éléments qui touchent à leur pratique qu'il a été possible d'avoir une meilleure compréhension des enjeux importants liés au travail en soins palliatifs, dont la présence d'une grande intensité émotive. Les résultats révèlent que le travail auprès de la clientèle palliative est complexe et l'approche difficile à mettre en pratique, car on touche quotidiennement à la souffrance et au sens de la vie. En effet, l'intensité émotionnelle élevée qui est vécue dans le cadre de leur travail peut être très gratifiante, mais aussi très angoissante. La complexité du travail leur demande une utilisation constante de stratégies d'adaptation, et cela n'est pas toujours suffisant pour gérer le stress. Alors, il y a des risques à être laissé sans formation spécifique à leur discipline d'intervention et sans soutien formel pour leur permettre de libérer les émotions vécues dans le cadre de leur travail. La recherche confirme que les travailleuses sociales en soins palliatifs deviennent plus vulnérables devant l'intensité émotionnelle vécue quotidiennement quand elles ne reçoivent pas les outils nécessaires. A cela s'ajoute, une incompréhension des organisations relativement à la méthode d'intervention en soins palliatifs. Cette étude porte un regard nouveau sur une population qui a été peu étudiée en soins palliatifs, c'est-à-dire les travailleurs sociaux. La plupart des recherches englobent les travailleurs sociaux dans la catégorie soignant, mais comme chaque discipline comporte ses particularités, cela ajoute donc à la spécificité. Elle permet de prendre conscience de l'importance de miser sur la formation et le soutien aux intervenants sociaux afin de prévenir les risques d'épuisement professionnel, mais également pour permettre l'amélioration de l'intervention sociale avec cette clientèle.

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