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Les évolutions de la prescription industrieuse : Quelle universalité ? Quelles diversifications ? Quel retravail des prescriptions ?Clar, Nathalie 13 May 2013 (has links)
Le thème de cette thèse est la prescription industrieuse. Les évolutions de la « prescription » révèlent une tension entre une double articulation : construite dans les formes successives d'organisations de la vie sociale, elle est cependant constamment traversée par le fait que c'est le destin de l'humanité d'être toujours en proie à des débats de normes. Si le travail renvoie fondamentalement à l'activité créatrice et technicienne immémoriale sans laquelle nous ne serions pas qui nous sommes, la thèse fait l'hypothèse que l'on n'a pas tiré tous les bénéfices pour les usages sociaux et scientifiques de la découverte d'un travail réel. Une première partie pose les jalons théoriques de la thèse anthropologique selon laquelle l'activité humaine est toujours « débat de normes » et la situe dans une histoire récente. La deuxième partie propose deux détours, l'un portant sur le rapport entre machine et organisme, l'autre, paléontologique situant une spécificité de la technique humaine dans la taille de roches dures. Une troisième partie retrace à travers quelques tableaux historiques choisis des éléments d'évolution de la prescription industrieuse. Une dernière partie propose un exemple de retravail des prescriptions à partir de l'expérience d'un groupe de rencontre du travail consacré à l'activité des infirmiers de secteur psychiatrique. L'ensemble est une réflexion philosophique et épistémologique sur la prescription industrieuse centrée sur une approche anthropologique de l'activité industrieuse humaine. / This thesis deals about work instruction. The evolution of “work instruction” reveals a tension between a double anticipation: built on the successive forms of social organisations, it is constantly traversed by the fact that humanity's destiny is always in the grip of debates of norms. If work refers fundamentally to the immemorial creative and technical activity without which we would not be who we are, this thesis makes the hypothesis that we have not taken all advantages from the discovery of real work regarding its social and scientific use. First, we will expose the anthropologic theory showing that human activity is always a debate of norms and located in a recent history. Next, we will propose two detours, one on the relation between machine and organism, the second on palaeontology, situating the specificity of human technique in shaping hard rock. Then, we will tell a few selected stories of elements of the evolution of work instruction. Finally, we will propose an example of adapting work instructions from the point of view of a working group of nurses in the psychiatric sector. On the whole, it is a philosophical and epistemic thought on work instruction focusing at an anthropological approach of human industrious activity.
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Instruments, pratiques et enjeux d’une recherche numériquement équipée en sciences humaines et sociales / Instruments, practices and issues of digitally equipped research in the humanities and social sciencesBigot, Jean-Édouard 06 July 2018 (has links)
Progressivement, les technologies numériques prennent une place plus importante dans la recherche sur les phénomènes socioculturels. Des projets d’équipement se développent dans toutes les disciplines des sciences humaines et sociales (SHS) et des mouvements prônant une révolution instrumentale se multiplient. Cette thèse en sciences de l’information et de la communication propose d’interroger l’avènement d’une recherche « numériquement équipée » en SHS à partir d’une réflexion générale sur les liens entre sciences, technique et écriture. Quels sont les enjeux épistémologiques, mais aussi politiques, sous-jacents à ces logiques d’instrumentation numérique en tant qu’elles instituent de nouvelles techniques d’écriture au cœur des pratiques de recherche ? Le mémoire présente un parcours en trois grandes parties. La première partie inscrit la recherche dans une pensée des rapports fondamentaux entre instruments techniques et connaissance scientifique. Il s’agit également de reconnaître les spécificités d’une approche « communicationnelle » de l’instrumentation scientifique, et en particulier de l’instrumentation numérique. La deuxième partie propose une exploration critique des discours d’escorte qui accompagnent ces transformations en s’appuyant sur les projets émanant de deux courants majeurs du domaine de la recherche numériquement équipée en SHS : les « humanités numériques » et les « méthodes numériques ». Quelles sont les promesses portées par ces mouvements ? Quels imaginaires, quelles représentations de la science et du numérique ces projets de « renouvellement » de la recherche par le numérique abritent-ils, mais aussi à quels « obstacles » se heurtent-ils ? À partir de la théorie des médias informatisés et de l’écriture numérique, et sur la base d’une démarche d’analyse techno-sémiotique, la troisième partie interroge les formes et les pouvoirs de la médiation instrumentale numérique. Sur un plan morphologique et praxéologique, en quoi consiste la conception et la mise en œuvre de tels instruments ? Sur un plan plus politique, quels sont les effets « normatifs » de ces dispositifs instrumentaux sur l’épistémologie des disciplines qui s’en saisissent ? / Gradually, digital technologies are becoming more important in research on sociocultural phenomena. Equipment projects are developing in all the social sciences and the humanities (SSH) and movements advocating an instrumental revolution are multiplying. This thesis proposes to question the advent of a digitally equipped research in the SSH on the basis of a general reflection on the links between science, technology and writing. What are the epistemological and political issues that underlie these digital instrumentation logics as they institute new writing techniques at the heart of research practices? The thesis is composed of three main parts. The first part questions the fundamental relationships between technical instruments and scientific knowledge. It is also about estimating the specificities of a communication approach to scientific instrumentation. The second part proposes a critical exploration of the discourses that accompany these transformations by focusing on projects from two major currents in the field of digitally equipped research in the SSH: the "digital humanities" and the "digital methods". What promises, what "imaginaires", what representations of science do these research practices renewal projects by digital technology contain? But also what "epistemological obstacles" do they encounter? Based on a theory of digital writing, and on a techno-semiotic analysis approach, the thir part questions the forms and powers of the digital instrumentation. On a morphological level, what do the design and implementation of such instruments consist of? On a political level, what are the normative effects of these "dispositifs" on the epistemology of the disciplines that seize them?
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