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Représenter l’homme ordinaire. Histoire et sémiologie d’un commun du voir sur un commun aux hommes / Representing the ordinary man. History and semiotics of a common seeing on a men’s commonPeigney, Salomé 04 December 2018 (has links)
Représenter l’homme ordinaire, c’est dans ce travail considérer la construction d’un commun du voir sur un commun aux hommes. Ordinaire vient du latin ordo, « rangé par ordre ». Ce n’est donc pas tant une question de forme que de regard. Ce travail ne porte pas sur l’homme ordinaire mais sur un regard qui voit l’homme ordinaire. C’est un regard politique, qui dit ce qui doit être vu au sein d’une société. C’est à la fois une violence et un confort du voir : imposition d’une représentation qui définirait ce qu’est un homme une fois pour toutes, mais également, confort de regards qui se réunissent autour d’une figure qu’ils reconnaissent et qu’ils partagent.Représenter l’homme ordinaire, dans les Caractères de la Bruyère, dans les Physiologies publiées dans la presse du XIXe siècle, dans des images d’anatomie et de physiologie médicales, dans les Français peints par eux mêmes, dans la couverture d'un catalogue IKEA ou dans les pages d'un magazine people, c’est adresser une représentation aux regards d’un public qui reconnaît quelque chose qui lui vient d’un vivre et d’un voir communs, qu’il a appris à reconnaître dans la société dans laquelle il est inscrit. Reconnaître de l’ordinaire, et de l’ordinaire de l’homme dans une représentation, c’est pour un regard dire que des individus peuvent être identifiés de la même manière. Ce n’est pas une notion genrée, mais une formule qui renvoie au « commun du voir » d’une société. Nous nous sommes intéressés à chercher comment un regard peut voir l’homme ordinaire : notre travail s’inscrit dans une sémiotique du voir qui se demande comment une société construit des catégories du voir qui permettent à ceux qui les partagent de construire un voir commun. / Representing the ordinary man is, in this work, considering that a common look is built on a human common. Ordinary comes from the word ordo, « arranged by order ». This is not about shapes or forms but more about a view. This work is not about the ordinary man but about a view that can see an ordinary man. This is a political view, that told what has to be seen in a society. It is a violence, and a comfort of viewing at the same time : a representation that imposes what is a man, definitely, but also, comfort of views that gather around a figure that they recognize and share.Representing the ordinary man, in Les Caractères by La Bruyère, in the Physiologies published in the XIX century press, in anatomical and physiological pictures, in Les Français peints par eux-mêmes, on an IKEA catalog cover or in a people magazine pages, is addressing a representation to a public that recognizes something that comes from a common view and a common living, that this public learned to recognize in a society. Recognizing something ordinary, and something ordinary about men, means that individuals can be identified the same way. This is not a gender notion, but a formula that leads to the « common seeing » of a society. We searched how to be able to see an ordinary man : our work remains in semiotics of seeing that asks how a society builds categories of seeing that permits to whose who share them to build a common seeing.
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