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Inclusion et handicap à dominante visible ou invisible au collège : représentations du handicap, pratiques d'inclusion en contexte scolaire et construction individuelle et interactionnelle d’adolescents en situation de handicap / Visible or invisible disability : inclusion and personnal and social construction of teenagersGaulot, Céline 22 November 2018 (has links)
Le traitement du handicap et la place des personnes handicapées a varié selon les époques. Actuellement, dans la lignée des droits de l’homme, les politiques nationales et internationales tendent à promouvoir l’égalité pour tous les hommes et la lutte contre les discriminations se concrétise par des politiques publiques actives, dans la plupart des pays. Au niveau de l’Éducation, le concept d’inclusion a été avalisé à la Conférence de Salamanque (UNESCO 1994), et sa mise en oeuvre est décrite comme « une réforme qui appuie et accueille favorablement la diversité de tous les apprenants » (UNESCO 2001). En France, la loi du 11 février 2005 a introduit une évolution majeure dans le traitement social des personnes handicapées. L’éducation inclusive dans son paradigme appelle à une prise en compte de la complexité de l’humain et des institutions auxquelles il appartient. La présente recherche tend à rendre compte de certains aspects de cette complexité en mettant au jour les représentations et les pratiques d’inclusion en collège auprès d’élèves en situation de handicap à dominante visible ou invisible et en les mettant en lien avec la construction individuelle et interactionnelle de ces adolescents. Quatre dimensions ont été étudiées à partir de la situation de cinq élèves en situation de handicap à dominante visible ou invisible. Le contexte scolaire est le premier niveau : il apporte une structuration objective au processus d’inclusion par la présence d’un dispositif, d’une organisation et de personnes investies dans ce projet. Les représentations du handicap et les pratiques pédagogiques des enseignants sont interrogées dans le deuxième niveau. Le troisième niveau est celui des pairs des élèves en situation de handicap, où ont été questionnés les réseaux socio-affectifs des classes. Enfin, le quatrième niveau concerne la dimension individuelle des cinq élèves. Les résultats de cette recherche de type ethnographique indiquent que la structuration du contexte inclusif a une influence sur la représentation du handicap activée : plus elle est visible car portée par un dispositif et des personnels qui lui sont dédiés, plus la représentation du handicap est riche. Le noyau de la représentation du handicap chez les enseignants (constitué des éléments « monstre », « mort », « handicap physique », « fauteuil roulant » et « autisme ») est identique à celui rencontré dans la population générale, avec une variation spécifique professionnelle (« dyslexie ») entrant dans le champ de la réparation possible du handicap. Lorsque la structuration de l’inclusion est humainement investie, une représentation dite « de reliance » intègre les différents niveaux antérieurs de la représentation et y intègre la situation de handicap. En ce sens, elle est évoluée car elle prend en considération les dernières avancées sociétales en la matière ; on peut la penser aussi transitoire, au même titre que la forme actuelle de l’Éducation inclusive. Des archétypes sont sous-jacents à ces représentations et diffèrent selon la visibilité (où l’archétype activé est celui du monstre et de l’altérité fondamentale) ou l’invisibilité du handicap (où l’archétype activé est celui de l’étranger et de l’inconnaissable), cette notion faisant le lien entre la perception et la représentation dans la dimension intrapsychique de l’individu. Les représentations peuvent évoluer par mise au jour, acceptation et intégration de ses différentes composantes d’une part, par l’expérience concrète discutée et réfléchie du processus inclusif par ses acteurs d’autre part. Ceci induit alors une co-construction entre les différents partenaires et la nécessité de formation pour accéder à une compréhension des singularités des élèves porteurs d’altérité dans l’objectif d’identifier et de répondre à leurs besoins éducatifs particuliers. / The treatment of the handicap and the of persons with disabilities has varied over time. Currently, in line with human rights, national and international policies tend to promote équality for all men and the fight against discrimination becomes a reality by active public policies in most countries. At the education level, the concept of inclusion was endorsed at the Salamanca conference (UNESCO, 1994) and its implementation is described as « a reform that supports and welcomes the diversity of all the learners » (UNESCO, 2001). In France, the law of 11 February 2005 introduced a major change into the social treatment of disabled people. Inclusive Education calls to a consideration of the complexity of the human person and the institutions to which he belongs. This research aims to account for some aspects of this complexity by bringing to light the representations and practices of inclusion in middle school among pupils with dominant visible or invisible disabilities and by linking them to the individual and interactionnal construction of these adolescents. Four dimensions were studied based on the situation of five students with visible or invisible disabilities. The school context is the first level : it provides an objective structure to the inclusion process by the presence of a device, an organization and people involved in this project. We then questioned the representations of disability and the pedagogical practices of the teachers in the second level. The third level is the one of the peers of the disabled pupils, where the socio-affective networks were questioned. Finally, the fourth level concerns the individual dimension of the five selected pupils. The results of this ethnograhic research indicate that the structuring of the inclusive context has an influence on the activated representation of the handicap : the more it is visibly carried by a system and a dedicated staff, the richer is the representation. The core-representation of disability among teachers (consisting in « monster », « death », « physical disability »,« wheelchair » and « autism » elements) is identical to the one found in the general population, with a professional specific variation (« dyslexia ») within th scope of possible disability repair. When the structuring of inclusion is carried by a lot of invested people, a representation called « linking » integrates the different previous levels of the representation and joins the situation of disability. In this sense, it is evolved because it considers the latest sociatal advances in this field ; it can be thought as transitional, in the same way as the current form of inclusive education. Archetypes are underlying these representations and differ according to the visibility (where the activated archetype is the one of the monster and fondamental alterity) or the invisibility (which activate the archetype of the stranger and the unknowable), this motion making the link between perception and representation in the psychic dimension of the individual. Representations may evolve by uncovering, accepting and integrating its diffrents components by the individual on the one hand, and by the concrete experience discussed and reflected by the actors on the other. This then leads to a co-construction between partners and the need for training to access an understanding of the singularities of students with alterities in order to identify and respond to their special educationnal needs.
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