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El suicidio en Chile, estudio socio - demográfico y aproximación microsocial y psicológica a la violencia ejercida contra sí mismoDuarte Quapper, Dagoberto L. 25 October 2006 (has links)
La présente thèse explore la réalité du suicide au Chili, à travers une analyse macro-sociale (perspective écologique) et micro-sociale (étude de cas). Le but est de comprendre ce qui peut décider un être à se tuer lui-même, considérant ce fait comme une conduite violente qui a un impact sur le système familial et social. En même temps, nous ajoutons à l'étude la mortalité par homicide, qui est aussi considérée un fait violent.
Au cours de l'étude, plusieurs sources d'information ont été utilisées, notamment: tableaux de mortalité élaborés par l'Institut National des Statistiques, projections de population du même organisme, données provenant de l'Enquête Nationale des données économiques, résultats de l'Enquête de Qualité Vie et Santé, réalisée par le Ministère de la Santé, résultats de la Première Enquête de Santé, élaborée par le même Ministère. L'étude de cas a été effectuée à partir d'une analyse effectuée sur 188 récits policiers de cas de suicide au Chili.
Les résultats les plus significatifs de notre recherche sont les suivants:
1. Dans l'histoire récente du Chili, on observe une augmentation des taux de suicide. Considérant les taux de 1980 à 1982 et en les comparant avec ceux de 1997 à 1999, l'augmentation, ajustée par âge, est de 12.5 %. Cette augmentation concerne spécialement la population masculine entre 20 et 40 ans et à partir de 65 ans.
2. La distribution des taux de suicide n'est pas homogène sur tout le pays. Les taux sont plus élevés dans la zone sud du Chili. Une interprétation en terme biologique pourrait être envisagée. Le métabolisme de la sérotonine pourrait en effet être affecté par la moindre luminosité des contrées du Sud.
3. On constate une variation annuelle, avec des augmentations des taux au printemps et en été. Ce fait renforce la possibilité de l'action d'un mécanisme biologique comme celui indiqué ci-dessus. Toutefois, une exploration plus détaillée des données montre que les augmentations liées au printemps et à l'été sont modulées par certains moments du calendrier Chilien, associés à une haute consommation d'alcool. Par ailleurs, cette explication est renforcée par l'idée d'une distribution inégalitaire des suicides et des homicides selon les jours de la semaine.
4. Les analyses montrent également un lien entre l'état civil et le suicide. En effet, on trouve une mortalité 2.09 fois supérieure chez des personnes célibataires par rapport aux personnes mariées. Ce lien se renforce encore si nous étudions l'ensemble des décès par causes générales.
5. Les taux de suicide sont également liés au niveau de la pauvreté. Plus on est pauvre, plus le risque de suicide augmente.
6. On observe également une relation entre suicide et ruralité. Plus on vit dans un milieu rural, plus le taux de suicide augmente. La corrélation est très élevée.
7. Les études de cas montrent que des personnes qui se suicident ont une santé mentale plus fragile que des groupes témoins. Les données mettent en évidence une prévalence plus élevée de dépression, consommation de drogues et alcool.
À partir de nos observations, il ressort qu'il n'y a pas de causalité simple et spécifique au suicide. La médecine, traditionnellement, dans son souci de résoudre des problèmes, est attachée à cette idée de spécificité. Mais dans le cas du suicide, le paradigme de spécificité est inadéquat. Il est proposé, par contre, de comprendre le suicide à partir de dimensions sociales, telles que la pauvreté, le style de vie, la ruralité et la temporalité. On observe également une plus grande mortalité chez les hommes, spécialement entre 20 et 40 ans. Ce fait est mis en rapport avec d'importantes modifications sociales, comme la modification du marché du travail. En gros on pourrait dire que les personnes qui trouvent difficilement leur place dans la société sont fragilisées et peuvent recourir au suicide.
Ces déterminants sociaux, pour éclairer le phénomène du suicide, doivent être analysés dans le contexte des déterminants plus individuels. L'étude de cas est destinée à introduire ce contexte individuel. Ces études de cas montrent en effet une plus grande prévalence d'une série de troubles mentaux, notamment la dépression, l'abus de substances, la schizophrénie. Des éléments de violence et d'impulsivité jalonnent souvent la trajectoire des personnes qui commettent un suicide.
A l'intersection des déterminants sociaux et individuels se situe la famille. Parfois la famille peut jouer un rôle de protection, parfois si elle est dysfonctionnelle, elle peut fragiliser l'individu. L'absence de famille peut aussi être considéré comme un facteur de risque dans la mesure où le célibat est lié à des taux de suicide plus élevés. Le fait de ne pas être intégré dans une famille peut aussi être le résultat de dysfonctionnements individuels préalables.
En guise de conclusion, nous aurions tendance à dire que l'hypothèse de Durckheim autour de l'anomie doit être complétées par des analyses qui donnent une certaine place à l'individu. / The present thesis explores the reality of the suicide in Chile, through a macro-social approach (ecological perspective) and micro-social approach (case studies). The aim is to understand the person who commits suicide. Suicide is considered here as a violent conduct which has as target the individual himself as well as the family and the wider social system. At the same time, when helpful, mortality by homicide, another violent behavior is added to the study.
In this study different sources of information are used: mortality tables by the National Institute of Statistic; population projections carried out by the same organization; data originated by a national survey of socio-economic issues and results of the quality of life and health survey, both carried out by the Ministry of Health; results of the first survey of health by the same Ministry. The case studies are based on 188 police reports of suicide in Chile.
The most relevant results are the following:
1. Considering the suicide rates from 1980 to 1982 and compared with the rates of 1997 to 1999, the by age adjusted increase is of 12.5 percent. In addition, this increase occurs specially in the male population between the age of 20 to 40 and also in people elder than 65.
2. The distribution of the suicide rates is not even throughout the country. The rates are higher in the South of Chile. This fact, might be due to the action of a biological factor linked to the serotonin metabolism.
3. An annual variation was found, with increase of the rates in Spring and especially in Summer. This fact reinforces the possibility of the action of a biological mechanism as indicated above. However, a more detailed exploration of these findings suggested that the increases in Spring and Summer are favored by special moments of the Chilean calendar, associated to high alcohol consumption. This explanation acquires even greater force when exploring the distribution of suicides and homicides over the days of the week.
4. Our date also show the relation between the suicide and the marital status. The suicide mortality rate is 2.09 times higher in single individuals compared to married people. This relation is not only observed in suicide but is even stronger in general mortality.
5. The rates of suicide increase proportionally with the poverty levels. The relation between poverty level and suicide is very strong.
6. The relation between suicide and urban vs rural context is outstanding. The data show that the farther the distance from the city the higher the suicide rate. This relation is very strong.
7. The case studies show that people who commit suicide have more mental health problems than general population samples. There is a higher prevalence in depression, drug and alcohol abuse or dependence. We observed also a higher rate of intra-family violence especially in the male population.
Globally data show that there is no single and specific cause the suicidal conduct. The medical approach, in its readiness to try to solve problems, functions on the paradigm of specificity looking for causes and effects. But in the case of suicide, data suggest that this paradigm is not a suitable one.
Instead, it is proposed to understand the suicidal behavior on the basis of social context. The most relevant dimensions being poor living conditions, living in the countryside and having poor access to job opportunities. Another issue is the temporal dimension of suicide, linked to moments where alcohol is prevalent. We already mentioned the higher mortality of men, especially between 20 and 40 as well as in the elderly.
The data can be summarized as showing the profile of members of the society that have been excluded and that for different reasons feel that they are no longer part of the society and thus decide to finish with their lives.
The social determinants may help in part in the understanding of the suicide. But the view must be extended to the individual characteristics of those who commit suicide. The case studies are an attempt to contribute to this more individual vision. The data show the greater prevalence of mental health problems like depression, alcohol and drug abuse and schizophrenia in persons who commit suicide. Suicide must then be seen as the result of social as well as personal characteristics.
The role of the family is at the crossroad of the social determinants and the individual characteristics. The family can be seen as a protective factor or, in the case of dysfunctioning, as a risk factor. On the other hand people who do not succeed to enter a marital or family structure may be of poor mental health beforehand. That is to say, the single, unmarried people display on the whole less social skills and are thus prone to exclusion.
In summary we hope to have shown that Durkheim's hypothesis of anomia put forward 100 years ago has to be completed with a closer look to individuality. Just this individuality which became over the last hundred years a major trait of society. / La presente tesis explora la realidad del suicidio en Chile, a través de un enfoque macro-social (perspectiva ecológica) y micro-social (estudio de casos). El propósito es entender la conducta de quién decide matarse a sí mismo, considerando este hecho como una conducta violenta que impacta en el sistema familiar y social. Al mismo tiempo, cuando es necesario, se agrega al estudio la mortalidad por homicidio, que también se considera un hecho violento.
Durante el desarrollo de la tesis, se usan diferentes fuentes de información: tablas de mortalidad elaborados por el Instituto Nacional de Estadísticas; proyecciones de población del mismo organismo; datos provenientes de la Encuesta Nacional de Caracterización Socio Económica; resultados de la Encuesta de Calidad de Vida y Salud, llevada a cabo por el Ministerio de Salud; resultados de la Primera Encuesta de Salud, elaborada por el mismo Ministerio, entre otras fuentes de información. El estudio de casos, se realizó a partir de un análisis efectuado sobre 188 pericias policiales de casos de suicidio en Chile.
Los resultados más relevantes que se obtuvieron son los siguientes:
1. Se observa un aumento en las tasas de suicidio en la población general. Considerando las tasas de 1980 a 1982 y comparándolas con las de 1997 a 1999, el aumento, ajustado por edades, es de un 12,5 por ciento. Además, este aumento se da especialmente en la población masculina cuyas edades van desde los 20 hasta los 40 años y entre los mayores de 65 años.
2. La distribución de las tasas de suicidio no es pareja a lo largo del país. Las tasas son más altas en la zona sur de Chile. Este hecho, introduce la posibilidad de la acción de un factor biológico, ligado al metabolismo de la serotonina.
3. Se constata una variación anual, con aumentos de las tasas en primavera y especialmente en verano. Este hecho refuerza la posibilidad de la acción de un mecanismo biológico como el recién señalado. Sin embargo, una exploración más detallada de este hallazgo muestra que los aumentos ligados a la primavera y el verano están favorecidos por ciertas fechas del calendario chileno, asociadas a un alto consumo de alcohol. A su vez, esta explicación adquiere mayor fuerza al explorar la distribución de los suicidios y los homicidios según los días de la semana en que ocurren.
4. También destaca la relación hallada entre el suicidio y el estado civil. Los datos muestran que efectivamente se da una mortalidad que es de 2,09 veces más alta en personas solteras que en personas casadas. Sin embargo, este hecho se estudió en conjunto con la mortalidad general y en este caso se pudo ver que la mortalidad en personas solteras es 2,46 veces más alta que la hallada en personas casadas.
5. Las tasas de suicidio aumentan proporcionalmente con los niveles de pobreza en los que viven las personas que cometen suicidio. La relación entre ambas variables es cercana a uno.
6. Se destaca la relación entre suicidio y ruralidad. Los hallazgos de este estudio muestran que a medida que aumenta la ruralidad, aumentan las tasas de suicidio, con una tasa de correlación cercana a uno.
7. El estudio de casos permite comprobar que efectivamente existe un mayor daño en la salud mental de quiénes se suicidan. Los datos confirman una más alta prevalencia de depresión, consumo de drogas y alcohol. También se constata una más alta frecuencia de Violencia Intra Familiar en el caso de los suicidas, sobre todo los masculinos.
A partir de los datos encontrados, la discusión final establece que, en primer lugar, no existe una causa específica que permita entender la conducta suicida. La medicina, en su afán de resolver problemas, hace uso del paradigma de la especificidad. Pero en el caso del suicidio, los datos apuntan a que dicho paradigma no es el adecuado. Se propone, en cambio, entender la conducta suicida a partir de determinantes sociales, entre los que destacan la relación entre el suicido y el vivir en ambientes pobres; la relación entre suicidio y vivir en zonas rurales y la tendencia temporal en que se mueven las tasas de suicidio. También se destaca la mayor mortalidad de hombres, y especialmente, la mayor mortalidad encontrada en hombres entre 20 y 40 años en la última década. Este hecho, se relaciona con modificaciones sociales importantes, como es el mercado del trabajo. El conjunto de estos hechos, se resume en el sentido de que ellos están dibujando el perfil de los excluidos, de aquellos que por diferentes razones sienten que ya no son parte de la sociedad y deciden terminar con sus vidas. Es una percepción, un sentimiento de personas que están viviendo una situación que no les satisface. El entorno se vuelve amenazante o dicho de otra forma, se vuelve menos acogedor.
Los determinantes sociales aportan una parte en la comprensión del suicidio que debe ser ampliada con una visión sobre los rasgos individuales de quienes se suicidan, sobre todo considerando que el suicidio no deja de ser un hecho individual. El estudio de casos se hace con la finalidad de aportar esta visión. Destaca, en este sentido, la mayor prevalencia de problemas de salud mental como la depresión, el consumo exagerado de alcohol y drogas y una mayor frecuencia de personas afectadas por esquizofrenia. El conjunto de datos encontrados, se resumen en el hecho de que cada suicidio debe ser entendido en el contexto de la acción de una persona, en cuya personalidad se encuentran rasgos de violencia e impulsividad.
En el cruce entre los determinantes sociales y los rasgos individuales, se ubica el rol de la familia. Esta aparece, primero, como un sistema disfuncional, ya sea en la historia del suicida o bien en su situación actual. Pero también aparece como una carencia. En este sentido, se discuten los hallazgos en el sentido de que existe una mayor mortalidad general en la población soltera que en las personas casadas. La explicación que se asume, es que la población soltera es distinta a quienes acceden al matrimonio, en el sentido que seguramente acumulan más problemas que interfieren en la relación de pareja, como es el daño a la salud mental. Es decir, la población soltera presenta una mayor discapacidad, que se transforma, también en exclusión.
Por último, se termina señalando que las hipótesis planteadas por Durkheim hace más de 100 años en torno al suicidio, deben ser superadas. Los datos actuales muestran que la sociedad en que surgieron ha cambiado lo suficiente como para entender que el suicidio hoy día deba entenderse como un hecho motivado por otras razones.
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